Un drone portant le drapeau du Hezbollah à Aaramta, dimanche, à l’occasion d’une parade militaire du parti chiite pour célébrer la libération du Liban-Sud. Anwar Amro/AFP
Le Hezbollah a annoncé dimanche avoir visé deux sites militaires dans le nord d'Israël à l'aide de drones explosifs, blessant grièvement un soldat, en riposte à la mort d'un chef d'un groupe islamiste allié, dans une frappe israélienne dans la Békaa (est du Liban). Le mouvement pro-iranien a également publié une nouvelle vidéo montrant ce qu'il présente comme des sites en Israël avec leurs coordonnées, sans les identifier, cinq jours après avoir révélé des images de Haïfa prises selon lui par un drone qui a survolé ce grand port du nord d'Israël.
Samedi, une source de sécurité libanaise a indiqué qu'un responsable de la Jamaa islamiya, proche du Hamas palestinien, avait été tué dans une frappe israélienne visant son véhicule à Khiara dans la Békaa. L'armée israélienne a confirmé avoir « éliminé » ce responsable accusé de fournir des armes au Hamas.
Dans un communiqué dimanche, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient lancé une « attaque aérienne avec un drone muni d'explosifs » sur une caserne israélienne à Beit Hillel, en « riposte à l'attaque de l'ennemi israélien à Khiara ». L'armée israélienne a pour sa part affirmé dans un communiqué qu'un « drone hostile lancé depuis le Liban » avait pénétré dans le nord d'Israël mais qu'il avait été intercepté. Il « est tombé dans la région de Beit Hillel sans faire de victimes ».
« Le risque est réel »
Le Hezbollah a annoncé par la suite avoir ciblé avec un « escadron de drones explosifs » le « quartier général de la 91e division nouvellement créée à Ayelet Hashahar », près de la ville de Safed, dans le nord d'Israël. L'armée israélienne a déclaré qu'un de ses soldats avait été grièvement blessé « dans une frappe de drone et transporté à l'hôpital ».
La situation de plus en plus tendue au Liban-Sud inquiète à l'étranger. Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré sur X dimanche que « le risque d'un conflit à part entière impliquant le Hezbollah est réel. Un débordement au Liban aurait de graves répercussions sur la région et au-delà ». Le ministre de la Défense du gouvernement récemment dissout par Benjamin Netanyahu, Yoav Gallant est, lui, parti pour Washington, afin selon lui « de discuter des développements à Gaza et au Liban » ainsi que « les moyens d'assurer le soutien nécessaire ».
Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah et des groupes alliés, qui « soutiennent » le mouvement islamiste palestinien, échangent des tirs transfrontaliers. Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l'armée israélienne dans les zones frontalières ont fait au moins 469 morts au Liban, dont une majorité de combattants du parti pro-iranien et 73 civils, et côté israélien, au moins 17 soldats et 9 civils ont été tués, selon notre décompte.
On ne peut plus retenir. Ils jouent avec le feu qui va brulé en premier notre pays et ses citoyens pour finir vaincus et pleurnichants en suppliant pour qu’un cessez-le-feu ait lieu avant leur destruction totale à ses mercenaires à deux balles. Le Liban n’est pas concerné par tous les conflits de la région comme veut bien le croire tous les demeures qui croient que cette guerre est la nôtre. Non, nous n’avons jamais été menacés par Israël, nous subissons les revers des provocations des usurpateurs, les mollahs, depuis des décennies. Ils n’ont qu’à ouvrir un front depuis leur pays s’ils sont si
15 h 03, le 24 juin 2024