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Dernières Infos - Conflit

Gaza : la "pause" israélienne n'a eu "aucun impact" sur l'aide humanitaire

Un enfant palestinien portant une peluche, debout au milieu des décombres à Khan Younès, le 21 juin 2024., in the southern Gaza Strip, amid the ongoing conflict in the Palestinian territory between Israel and Hamas. AFP or licensorsKhan Yunis (AFP)EYAD BABAtopshot-palestinian-israel-conflict

La "pause" quotidienne annoncée par l'armée israélienne dans ses opérations dans le sud de la bande Gaza n'a eu "aucun impact" sur l'arrivée de l'aide humanitaire qui est restée "minime", a affirmé vendredi un responsable de l'OMS pour les territoires palestiniens occupés.

"Nous, les Nations unies, pouvons dire que nous n'avons constaté aucun impact sur l'arrivée de l'aide humanitaire depuis cette annonce, je dirai unilatérale, de cette pause technique", a déclaré le docteur Richard Peeperkorn, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

L'armée a annoncé dimanche une pause "de 08H00 à 19H00 (05H00 à 16H00 GMT) tous les jours et jusqu'à nouvel ordre", sur un tronçon routier d'une dizaine de kilomètres allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l'extrémité sud de la bande de Gaza, jusqu'à l'Hôpital européen de Rafah, plus au nord.

L'entrée de l'aide humanitaire "a été minime", a renchéri Jens Laerke, le porte-parole de l'Office de coordination des situations d'urgence. La situation humanitaire et sanitaire est catastrophique dans l'ensemble de l'étroit territoire palestinien.

"Je tiens à souligner une nouvelle fois qu'à l'heure actuelle les Nations unies tentent d'opérer dans un environnement où il est impossible de travailler", a déclaré le Dr Thanos Gargavanis, chirurgien traumatologue et responsable des urgences à l'OMS.

Les travailleurs humanitaires "ne peuvent pas se rendre à Kerem Shalom et récupérer (l'aide humanitaire) en toute sécurité en raison du manque d'ordre public et de sécurité", a-t-il souligné, indiquant toutefois que du carburant avait pu rentrer en quantité limitée.

Ce carburant est indispensable pour produire de l'électricité, nécessaire pour l'activité des hôpitaux mais aussi celle des boulangeries, par exemple.

Evacuations médicales

La guerre à Gaza a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et ses bombardements incessants ainsi que les combats au sol ont fait jusqu'à présent 37.431 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Selon l'OMS, il ne restait plus en date du 17 mai que 750 personnes dans la ville de Rafah et entre 60.000 et 75.000 personnes dans la zone d'Al-Mawasi, zone dans le sud de la bande de Gaza, où nombre de Palestiniens s'étaient réfugiés depuis le début de l'offensive israélienne sur Rafah. 

De retour de Gaza, la représentante spéciale d'ONU Femmes dans les territoires palestiniens, Maryse Guimond, a raconté en liaison vidéo de Jérusalem la "dévastation" du territoire palestinien dans lequel "plus d'un million de personnes se déplacent constamment" dans l'espoir de trouver un lieu sûr. Mais "aucun lieu n'est sûr" à Gaza, a insisté le Dr Gargavanis.

L'OMS demande la réouverture du point de passage de Rafah pour l'aide humanitaire et les évacuations médicales. Une autre "alternative" pour les évacuations médicales serait le point de passage de Kerem Shalom, vers l'international ou bien, et ce serait "le plus logique", vers Jérusalem ou la Cisjordanie occupée, a expliqué le Dr Peeperkorn.

Selon l'OMS, seulement 17 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement. Environ 4.900 patients ont été évacués de Gaza pour des raisons médicales, liées à la guerre ou pour des maladies chroniques, depuis le 7 octobre, et l'OMS estime actuellement qu'il faut en sortir au moins 10.000 autres. Mais aucun patient n'a pu être évacué depuis la fermeture du point de passage de Rafah le 7 mai, indique l'OMS. 

La "pause" quotidienne annoncée par l'armée israélienne dans ses opérations dans le sud de la bande Gaza n'a eu "aucun impact" sur l'arrivée de l'aide humanitaire qui est restée "minime", a affirmé vendredi un responsable de l'OMS pour les territoires palestiniens occupés.

"Nous, les Nations unies, pouvons dire que nous n'avons constaté aucun...