Mahdi, le fils du combattant du Hezbollah tué Wehbi Mohammed Ibrahim, assis sur le cercueil de son père lors de ses funérailles dans le village de Kfar Kila dans le sud du Liban, le 20 juin 2024. Photo Hassan FNEICH / AFP
Après une matinée calme jeudi sur le front sud, un drone israélien a tiré en début d'après-midi trois missiles sur une voiture dans le village de Deir Kifa, non loin de Tyr. Le parti chiite a tout de suite après annoncé la mort d'un de ses combattants, Abbas Hamadé, originaire de Chehabiyé et né en 1985.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir tué le « commandant des opérations du Hezbollah dans la région de Jouayya », dans le village de Deir Kifa. Selon le texte, il était responsable des « forces terrestres dans la région de Jouayya » et était chargé de « planifier et d'exécuter des complots terroristes contre le territoire israélien ». Cela porte à 350 le nombre de membres du Hezbollah tués au Liban et en Syrie depuis le 7 octobre.
En représailles, le groupe chiite a annoncé sa première frappe de la journée, contre la caserne israélienne de « Zar'it », face au village libanais de Marwahine. L'attaque a été menée avec « des dizaines de roquettes Katioucha », selon le parti. Outre ces frappes, L’aviation israélienne a bombardé Yaroun, tandis que l’artillerie a attaqué Kfar Kila, Khiam et Rachaya el-Foukhar.
Le Hezbollah a, quant à lui, annoncé quatre autres opérations. Il a dit avoir lancé des « missiles » contre la position de « Ramtha » et le site de « Samaka », sur les hauteurs contestées de Kfarchouba, ainsi que sur la position « Zebdine », dans les fermes de Chebaa contestées voisines.
Dans ce contexte tendu, Hadi Jomaa, fils du cheikh Mohammad Jomaa, figure du Hezbollah, a été retrouvé mort jeudi dans des circonstances mystérieuses à Houmine al-Faouqa, dans le caza de Nabatiyé. Les détails entourant sa mort restent flous, certains témoins suggérant la possibilité d'une attaque de drone israélien contre sa voiture, bien que cela n'ait pas été confirmé. Contacté, le service de presse du Hezbollah a confirmé le décès de Jomaa, sans pouvoir donner plus de détails sur ses circonstances.
Mardi, l'armée israélienne a annoncé que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban » avaient été « validés », et le chef de la diplomatie Israël Katz a affirmé que « dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit ». Mais les experts sont divisés sur la perspective d'un conflit régional. « D'ici quelques semaines, nous verrons une opération israélienne au Liban », a dit Nitzan Nuriel, ex-chef du département israélien de lutte antiterroriste. Mais, selon Eyal Zisser, expert du Hezbollah à l'Université de Tel-Aviv, « personne ne veut une escalade ».