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Culture - Entretien Express

Chris de Burgh : Je viendrai à Beyrouth tant que les avions y atterrissent

De passage à Beyrouth pour deux concerts au Casino du Liban les 21 et 22 juin, le chanteur irlandais a reçu « L’Orient-Le Jour » à l’hôtel Phoenicia.

Chris de Burgh : Je viendrai à Beyrouth tant que les avions y atterrissent

Le chanteur Chris de Burgh dans sa suite à l’hôtel Phoenicia le 20 juin 2024. Photo Jad Abou Jaoude

Vous retrouverez ce week-end le public libanais après sept ans d’absence et trois décennies de va-et-vient permanent à Beyrouth. Qu’est ce qui vous unit autant à ce pays ?

C’est en effet une histoire d’amour passionnée qui dure depuis maintenant 30 ans. La première fois que j'étais venu, c'était en 1994 quand la capitale se reconstruisait encore. À l’époque, tout mon entourage avait peur et était inquiet de savoir que j'étais sur le sol libanais. Mais j’ai grandi en Irlande, une nation qui a aussi connu des guerres et moult remous. Je pense qu'au-delà de ma personne, un lien qui unit nos deux peuples au travers d’une joie de vivre et d’un besoin de justice. Avec Elissa, j’ai chanté Lebanese Nights après avoir trouvé l’inspiration dans les boîtes de nuit et bars de vos grandes villes. En admirant ces femmes et ces hommes qui continuent malgré tout.

Sur un ton plus léger, j’adore la cuisine, je ne fais que bien manger ici ! Et bien sûr, les vins qui sont incroyables. Moi qui suis un grand connaisseur, j’aime me perdre entre les bonnes bouteilles.

Avez-vous hésité à revenir cette fois-ci ?

Tant que les compagnies aériennes continuent d’opérer, je continuerai de venir. On m’a juste prévenu de ne pas aller dans le sud. Mais pour le reste, tout me semble aussi normal et beau que d’habitude. Je ne suis pas naïf, je sais qu’il y a des problèmes, je sais aussi qu’il y a beaucoup de dangers, mais si les gens continuent d’aller aux concerts, aux restaurants, je peux le faire aussi ! Cette année, je célèbre mes 50 ans de scène, j’ai sélectionné une chanson de chacun de mes albums et j’offre cela au public libanais ce week-end.

Et je vais vous dire… Je reviens parce que j’aime les gens d’ici. J’ai fait une tournée l’année dernière au Canada et dans des villes comme Montréal ou Toronto, où je retrouve toujours des visages libanais, applaudissant, souriant, criant… Ils ont cette passion, ça change de l’austérité habituelle !

Récemment, vous avez mentionné votre amitié avec la princesse Diana, pouvez-vous nous en dire plus ?

Lady in Red  était l’une de ses chansons préférées. Plusieurs sources m’avaient confié qu’elle adorait ce morceau. J’ai donc commencé à lui écrire des lettres auxquelles elle répondait toujours chaleureusement. Je l’ai ensuite rencontrée plusieurs fois, je suis devenu bon ami avec son frère Charles Spencer.

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C’était une femme merveilleuse qui marchait sur les mines terrestres pour donner une voix à ceux qui n’en avait pas, mais ce que les gens ne voyaient pas à l’époque c’était le profond mal-être dans lequel elle s’est réfugiée. Rares sont les personnes qui réalisent à quel point c’est difficile d'être aussi médiatisée, aussi persécutée. J’ai personnellement beaucoup d’admiration pour la famille royale britannique. Ils ne peuvent même pas aller boire une bière ou s’acheter un journal sans être suivis, scrutés. Diana, elle le disait, voulait briser les barrières de sa cage dorée mais Buckingham ne le permettait pas.

Et vous, comment vivez-vous votre notoriété ?

Ma notoriété s’est construite sur cinq décennies. Les jeunes aujourd’hui pensent qu’en participant à des émissions de télé-réalité ou d'autres, peuvent devenir des stars en l’espace d’une soirée. C’est faux. Ça se construit, ça se travaille. J’ai rencontré mes héros, Paul McCartney et Bob Dylan avec qui j’ai bu des coups pendant des heures. Passer du temps avec des légendes pareilles vous fait dire que ce n’est pas n’importe qui peut réussir dans un business comme le nôtre.

Vous retrouverez ce week-end le public libanais après sept ans d’absence et trois décennies de va-et-vient permanent à Beyrouth. Qu’est ce qui vous unit autant à ce pays ?C’est en effet une histoire d’amour passionnée qui dure depuis maintenant 30 ans. La première fois que j'étais venu, c'était en 1994 quand la capitale se reconstruisait encore. À l’époque, tout mon entourage...
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