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Dernières Infos - Liban

Après l'empoisonnement de chiens errants, la municipalité de Bhamdoun nie toute implication

Deux chiens errants dans le quartier de Ras el-Jabal, à Aley, après une vague d'empoisonnements d'animaux dans la localité, le 25 mai 2023. Photo d'illustration Richard Salamé / L'Orient-Le Jour

Plus de 20 chiens sont morts la semaine dernière après avoir été empoisonnés à Bhamdoun, dans le caza de Aley au sud-est de Beyrouth, a confirmé la municipalité de la localité dans un communiqué démentant toute implication dans un tel « acte inhumain ». Après la révélation de l'empoisonnement de ces chiens, notamment par l'activiste Ghina Nahfawi, qui milite pour les droits des animaux, des accusations avaient été lancées sur les réseaux sociaux à l'encontre de la municipalité.

La loi libanaise interdit d'empoisonner les animaux errants, et les municipalités sont normalement responsables de leur présence.

Mardi, Ghina Nahfawi a publié sur X des vidéos montrant des chiens empoisonnés ainsi que des images provenant de caméras de vidéosurveillance datant du 15 juin et montrant des suspects répandant du poison et « vérifiant que les chiens étaient bien morts ». Selon elle, les suspects ont utilisé du Lannate, un insecticide, et de la « mort aux rats » pour tuer 27 chiens qui faisaient partie d'un « projet » leur permettant de rester dans le village « sans déranger personne », après avoir été castrés et stérilisés.

« Crime odieux »
Le lendemain, la municipalité a démenti toute implication dans ce qu'elle a appelé un « crime odieux ». « La municipalité, son président, ses membres et ses employés dénoncent cet acte inhumain contre plusieurs chiens de la commune », a-t-elle déclaré dans un communiqué. La municipalité s'est dite surprise par la « campagne de diffamation » à laquelle elle a été confrontée sur les réseaux sociaux et qui l'accusait « à tort » d'être à l'origine de cet abattage des chiens errants. Elle a par ailleurs précisé qu'elle travaillait avec les associations de protection des animaux concernées afin de garantir un environnement sûr pour ces chiens et de minimiser les risques qu'ils peuvent représenter pour les citoyens en raison de leur présence dans la ville. La municipalité de Bhamdoun a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte contre ceux « qui l'ont diffamée et diffusé des accusations sans fondement ».

Le syndicat des vétérinaires du Liban a également condamné mercredi ces agissements dans un communiqué, affirmant que « ces chiens avaient déjà été stérilisés et vaccinés et ne présentaient donc aucun danger ». « Rien ne justifie leur mise à mort violente et brutale de cette manière », a estimé le syndicat.

Selon le code pénal libanais, l'empoisonnement des animaux est passible d'une peine de prison allant de trois mois à deux ans. Ce genre d'incidents se produit presque chaque année au Liban. EN 2023, des inconnus avaient empoisonné des dizaines de chiens à Aley, causant la mort de plusieurs d'entre eux. Les habitants avaient découvert des caches d'os de poulet empoisonnés, délibérément placés là où les habitants distribuaient de la nourriture aux chiens errants de la ville. Les responsables de ces empoisonnements n'ont toujours pas été identifiés.

Plus de 20 chiens sont morts la semaine dernière après avoir été empoisonnés à Bhamdoun, dans le caza de Aley au sud-est de Beyrouth, a confirmé la municipalité de la localité dans un communiqué démentant toute implication dans un tel « acte inhumain ». Après la révélation de l'empoisonnement de ces chiens, notamment par l'activiste Ghina Nahfawi, qui milite pour les...