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Campus - INITIATIVE

L’AUB s’engage pour la citoyenneté et la bonne gouvernance

Six mois après son lancement, l’Observatoire de la bonne gouvernance et de la citoyenneté de l’Université américaine de Beyrouth poursuit ses activités, allant de la recherche à la sensibilisation du grand public et des décideurs politiques, dans le but de contribuer au processus de la bonne gouvernance et de la vraie citoyenneté, afin qu’un réel changement puisse se produire au Liban et dans la région.

L’AUB s’engage pour la citoyenneté et la bonne gouvernance

Signature d’un protocole d’accord (MoU) entre le GGCO et le Civic Influence Hub (CIH), le 4 juin. Photo AUB

Hébergé à l’Institut Asfari pour la société civile et la citoyenneté à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’Observatoire de la bonne gouvernance et de la citoyenneté (GGCO) veut explorer la notion de citoyenneté dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, de même que sa relation avec le processus de bonne gouvernance. « La mission de l’observatoire est d’améliorer la bonne gouvernance, de promouvoir une citoyenneté active et responsable, et de soutenir le dialogue et la collaboration entre les citoyens et les décideurs politiques au Liban et dans la région », indique Simon Kachar, président fondateur du GGCO. Celui-ci souligne que l’idée de fonder l’observatoire est née d’un sentiment d’urgence exprimé par le président de l’AUB, Fadlo Khuri, par rapport à la situation du pays. « Il était temps pour lui de commencer à former des citoyens et à travailler sur le développement de la notion de bonne gouvernance. C’est vrai que les universités, dont l’AUB, souhaitent former des leaders, mais cette dernière veut aussi développer le sens de la citoyenneté chez ses étudiants. Des citoyens qui sont engagés dans leur pays, leur ville, leur communauté », ajoute-t-il. Institution académique de renom, l’AUB a voulu s’engager sur cette voie, en partenariat avec l’Observatoire de la fonction publique et de la bonne gouvernance de l’USJ, ainsi qu’avec la Fondation Fouad Chehab, réalisant qu’il y avait un vide qu’il fallait à tout prix combler. « Nous ne pouvons plus rester spectateurs, nous devons nous impliquer d’un point de vue académique, mais aussi au niveau des décisions politiques, dans le travail autour des réformes publiques et administratives, dans le développement du principe de la citoyenneté et de la bonne gouvernance, en partant du fait que l’administration publique et l’État sont en train d’être démantelés et sont presque inexistants », assure Simon Kachar, qui est aussi maître de conférences au département d’études politiques et d’administration publique de l’Université américaine de Beyrouth. C’est dans ce sens que s’est inscrit le propos du président de l’AUB, lors de la signature d’un protocole d’accord (MoU) entre le GGCO et le Civic Influence Hub (CIH), le 4 juin. « Nous avons assisté à l’érosion du sens de la responsabilité civique et de la citoyenneté au cours des dernières décennies et il nous incombe de travailler avec des alliés partageant les mêmes idées pour garantir non seulement que cette tendance soit inversée, mais que des progrès majeurs soient réalisés. C’est dans cet esprit que nous sommes heureux de signer un protocole d’accord avec le CIH », a déclaré ainsi Fadlo Khuri. Valable pour trois ans, le MoU implique l’organisation de quatre ateliers axés sur des sujets cruciaux pour le développement du Liban, notamment la transition vers un État citoyen, les défis et les voies menant à une bonne gouvernance, le rôle de la société civile et du monde universitaire dans la réforme constitutionnelle et les stratégies de collaboration entre les résidents et la diaspora.

Simon Kachar, président fondateur du GGCO. Photo AUB

Une vraie citoyenneté et une bonne gouvernance vont de pair

Par ailleurs, les priorités de l’observatoire, selon son président fondateur, sont de sensibiliser étudiants et grand public sur le vrai sens de la citoyenneté, aux niveaux des droits et des devoirs. En parallèle, pour devenir des citoyens, il faut qu’il y ait en contrepartie une bonne gouvernance au niveau de l’État. « Si l’État à travers l’administration publique fonctionne mal, nous n’arriverons jamais à devenir de véritables citoyens ni à lui faire confiance. Nous n’atteindrions jamais une situation gagnant-gagnant. Nous croyons ainsi qu’il est essentiel de sensibiliser les décideurs politiques à la manière de gérer l’administration publique, qui constitue le pivot de tout gouvernement : l’exécution des lois, la gouvernance électronique, la Sécurité sociale, les services publics. Ceci permettrait à l’État d’exiger que le citoyen remplisse ses devoirs. Si ce dernier ne s’y conforme pas, il ne sera pas à blâmer puisqu’il n’y aurait pas eu de bonne gouvernance », souligne Simon Kachar. Le GGCO opère ainsi sur deux niveaux : d’une part, il travaille pour l’existence d’une bonne gouvernance qui contribuera à la formation de véritables citoyens et, d’autre part, il se consacre à la formation de bons citoyens qui remplissent leurs devoirs tout en connaissant leurs droits, afin qu’ils soient en mesure de les revendiquer. Comme objectifs : le GGCO veut d’ailleurs donner aux citoyens les moyens leur permettant de s’informer et d’être actifs dans leurs communautés, notamment en ce qui concerne le processus de gouvernance, faire progresser les principes de bonne gouvernance et d’innovation du secteur public dans ses dimensions politiques, institutionnelles et administratives, générer des analyses, des recommandations et des stratégies fondées sur des données probantes, rassembler des experts, des décideurs politiques et des organisations de la société civile pour une collaboration significative, de même que créer une citoyenneté et une bonne gouvernance liées aux connaissances et au matériel pédagogique. Pour atteindre ces objectifs, le GGCO organise des activités et des projets diversifiés, tels que la recherche et les études sur la citoyenneté et ses intersections avec des thèmes transversaux, la diffusion des conclusions et recommandations par le biais de rapports de recherche, de notes d’orientation et d’articles universitaires, des campagnes pour plaider en faveur de politiques fondées sur des données favorisant la bonne gouvernance, la réforme du secteur public, des campagnes de sensibilisation aux droits et responsabilités civiques, des séminaires et des ateliers pour faciliter l’échange de connaissances, des conférences et des colloques, ainsi que des podcasts et des articles de blog destinés au grand public.


Hébergé à l’Institut Asfari pour la société civile et la citoyenneté à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’Observatoire de la bonne gouvernance et de la citoyenneté (GGCO) veut explorer la notion de citoyenneté dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, de même que sa relation avec le processus de bonne gouvernance. « La mission de l’observatoire...
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