Rechercher
Rechercher

Campus - FRANCOPHONIE

Activités continues à l’UL pour promouvoir la lecture

Faten Kobrosli, docteure enseignante-chercheuse en littérature comparée et en sciences de l’éducation à l’Université libanaise depuis 1996, s’est engagée au quotidien auprès des jeunes.

Activités continues à l’UL pour promouvoir la lecture

« La lecture demeure pour nous tous ce beau refuge qui pourrait être utile dans notre cheminement vers le bien-être », estime Faten Kobrosli. Photo DR

« En tant qu’enseignante de littérature, mon travail consiste en grande partie à guider les jeunes pour que la lecture soit non pas une activité pesante pour eux, mais un plaisir, un moyen d’épanouissement, de changement et de transformation », annonce Faten Kobrosli. Cette professeure du département de langue et littérature françaises de l’UL, titulaire depuis 1995 d’un doctorat en littérature comparée de l’Université de Nice – Sophia Antipolis, ne manque pas d’idées depuis une vingtaine d’années, pour mettre en place des événements et des initiatives qui encouragent les étudiants à développer leur culture littéraire. Persuadée, comme le notait Borges, que la lecture doit être une forme de bonheur, cette professeure, membre de l’Association libanaise des enseignants de français (ALEF), souhaite que les étudiants découvrent que « lire, c’est aussi interpeler, regarder, écouter, qu’il faut apprivoiser le livre, que celui-ci est un moyen de communication ». Pour ce faire, elle n’hésite pas à coordonner chaque année des manifestations culturelles et des activités académiques, centrées autour de la lecture auxquelles participent les étudiants de l’UL.

Des activités annuelles

Souhaitant sensibiliser les étudiants et les enseignants sur l’importance de la lecture, Faten Kobrosli a animé le 29 février dernier un webinaire autour du livre intitulé L’enseignement-apprentissage de la lecture : diversité des stratégies et des techniques, proposé gratuitement au public par l’ALEF. Celle qui a été consultante pédagogique auprès de plusieurs écoles privées et publiques au Liban a pu ainsi fournir aux futurs enseignants, aux formateurs et aux éducateurs une compréhension approfondie des diverses stratégies et techniques disponibles pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage de la lecture. Persuadée de l’importance de faire découvrir aux étudiants de l’UL des ouvrages francophones contemporains et souhaitant les aider à développer leur esprit critique, Faten Kobrosli a encadré ces derniers pour qu’ils puissent prendre part à la manifestation culturelle Le Choix Goncourt de l’Orient, qui s’est déroulée cette année du 6 au 8 mars et a rassemblé des jeunes d’une trentaine d’universités de 11 pays du Moyen-Orient. « Participer à des initiatives comme celles-ci permet aux jeunes de comprendre que la lecture est un éveil de l’âme et du cœur. Elle nous ouvre les portes de la création et nous invite à mieux comprendre et maîtriser le monde au lieu de le fuir. Il s’agit d’un acte pluridisciplinaire qui recouvre des dimensions cognitives, culturelles, sociales, institutionnelles et psychoaffectives de l’individu », souligne la chercheuse. La professeure se réjouit d’ailleurs d’avoir pu coordonner à la faculté des lettres et des sciences humaines (section 5) de l’UL, le 23 avril dernier, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, instaurée par l’Unesco en 1995, qui célèbre le pouvoir des mots et l’importance de la lecture dans nos vies. « Nous avons réussi à mettre en place un projet interdisciplinaire intitulé « La lecture entre réalité et innovation » qui a rassemblé des étudiants des départements de français, d’anglais et d’arabe de la faculté des lettres et d’autres étudiants de la faculté des beaux-arts qui ont présenté des lectures et une exposition mettant en valeur des auteurs contemporains de plusieurs langues et cultures », raconte-t-elle. D’après cette professeure, « la lecture à haute voix permet de faire une interprétation du texte littéraire, de travailler le souffle, de lever la peur et surtout de vivre des moments de partage autour des mots ». Tout récemment, des étudiantes de licence et de master en langue et littérature françaises des sections 1 et 5 de l’UL ont pris part à la rencontre avec notre collègue Roula Azar Douglas proposée par l’ALEF. Au cours de celle-ci, elles ont présenté des travaux littéraires centrés autour du dernier roman de l’auteure qui consistaient à créer une première de couverture, une quatrième de couverture et à rédiger une autre fin à l’histoire. Elles ont également écrit un article journalistique autour du roman.

Un engagement pour la promotion de la lecture

Faten Kobrosli rappelle que l’UL souffre ces derniers temps de plusieurs crises auxquelles elle tente de résister, à l’image du pays. Les événements culturels tournant autour de la lecture continuent à y exister, grâce notamment à l’implication de partenaires francophones et français tels que l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Institut français (IF), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et des associations comme l’ALEF et les bibliothèques municipales, et parfois même les musées de la capitale. Faten Kobrosli considère que les enseignants ont également un rôle non négligeable à jouer pour promouvoir la lecture auprès des élèves et des étudiants. « Ce sont eux qui transmettent aux jeunes un intérêt pour les livres. Considérant la littérature comme un art vivant, ils adoptent des pratiques comme la discussion et le mentorat pour accompagner les apprenants dans ce voyage qu’est la lecture », rappelle-t-elle. Si elle croit fermement que la lecture joue un rôle crucial dans le développement personnel et académique des étudiants, la chercheuse reconnaît qu’il n’y a pas d’âge pour se plonger dans les livres. « La lecture, insiste-t-elle, demeure pour nous tous ce beau refuge qui pourrait être utile dans notre cheminement vers le bien-être. »


« En tant qu’enseignante de littérature, mon travail consiste en grande partie à guider les jeunes pour que la lecture soit non pas une activité pesante pour eux, mais un plaisir, un moyen d’épanouissement, de changement et de transformation », annonce Faten Kobrosli. Cette professeure du département de langue et littérature françaises de l’UL, titulaire depuis 1995...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut