Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati présidant une réunion sur la question des migrants et réfugiés syriens au Grand Sérail, le lundi 19 juin 2024. Photo X / @grandserail
Les autorités libanaises ont une nouvelle fois exhorté le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à leur fournir des « données complètes » sur les réfugiés syriens présents au Liban, une demande formulée à de nombreuses reprises, faute de quoi elles ont menacé de « passer au plan B ».
S'exprimant à l'issue d'une réunion au Sérail, le directeur par intérim de la Sûreté générale, Élias Baïssari, a déclaré avoir « demandé au HCR de nous fournir les données complètes, sinon, nous passerons au plan B, qui est désormais prêt et récupérerons les données nous-mêmes ». Il ne s'est pas étendu sur la manière dont les autorités pourraient s'y prendre pour y parvenir.
Le 14 juin, à l'issue d'une réunion du cabinet, le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, avait déclaré que les données remises à l'État libanais par le HCR au Liban étaient « incomplètes », manquant notamment d'un « élément essentiel », à savoir « la date d'entrée de ces réfugiés sur le territoire libanais.
La réunion sur les migrants syriens au Sérail a réuni le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, Elias Baïssari, et du côté de l'ONU, le coordinateur spécial adjoint Imran Riza et le représentant du HCR au Liban, Ivo Freijsen.
Au cours de la réunion, ils ont également « discuté du plan élaboré par la Sûreté générale pour traiter le dossier syrien en conformité avec les lois libanaises, les réglementations internationales et le protocole d'accord de 2003 entre la Sûreté générale et le bureau régional du HCR ».
Ce protocole, signé en 2003 dans le cadre de l'arrivée au Liban de réfugiés en provenance d'Irak, lors de l'invasion américaine, précise que « les réfugiés et demandeurs d'asile seront tolérés, mais seulement pour une période limitée, dans l'attente d'une réinstallation à l'étranger ou d'un rapatriement volontaire ».
En mai, la Sûreté générale avait annoncé une série de mesures restrictives visant à « contenir et réguler la question des Syriens présents au Liban ».
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