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Culture - Concerts

Fête de la Musique au Liban : les bons plans pour ne rien rater

Cette 24e édition propose 35 concerts, sur neuf jours de festivités, dans 14 villes du pays.

Fête de la Musique au Liban : les bons plans pour ne rien rater

Des formations multiples sont au programme de la Fête de la musique au Liban. Montage Jaimee Lee Haddad

Chaque année, le 21 juin, le Liban se transforme en une scène musicale à ciel ouvert qui ne cesse d’étendre ses ailes sur le territoire à l'occasion de la fête de la Musique. Créée en 1981 par Jack Lang, alors ministre français de la Culture, et Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse, la fête de la Musique repose sur le concept que « la musique doit être partout et le concert nulle part ». Et c’est exactement le cas pour cette édition libanaise. Inaugurée le 21 juin 1982, elle s'est en une décennie propagée à 85 pays et, aujourd'hui, plus de 120 nations participent à cette célébration musicale mondiale. Elle a d’ailleurs très vite trouvé sa place dès l'an 2000 dans le cœur des Libanais, devenant un événement annuel d’autant plus attendu que la morosité gagne du terrain.

« Derrière la musique, il y a évidemment un talent mais aussi du travail conséquent pour les jeunes qui démarrent et il tient à cœur de l’Institut français de les soutenir par ces temps difficiles »

«La crainte que l’événement ne se tienne pas cette année a été promptement dissipée par l’Institut français du Liban (IFL) dont la directrice également conseillère de coopération et d’action culturelle, Sabine Sciortino, affirme à L'Orient-Le Jour qu’« il n’y a pas de paradoxe à l’organiser dans un contexte conflictuel, mais qu’a contrario elle offre un espace de respiration indispensable ». « Chaque fois que l'on met en place un événement festif, on pense à l’héritage qui restera et comment derrière on peut contribuer notamment à structurer cette filiale », explique-t-elle. Pour la directrice de l’IFL, c'est d’autant plus important qu’aujourd’hui nombreux sont les bailleurs internationaux qui aident le Liban dans des secteurs essentiels, mais pas forcément dans la culture au sens large qui peut être considérée comme moins prioritaire en temps de crise.

« Derrière la musique, il y a évidemment un talent mais aussi du travail conséquent pour les jeunes qui démarrent et il tient à cœur de l’Institut français de les soutenir par ces temps difficiles », poursuit Sabine Sciortino. En parallèle avec la fête de la Musique, l’IFL défend un projet avec plusieurs partenaires de la scène locale qui s’étend sur deux ans et repose sur trois piliers : création, production et diffusion. Le projet vise à développer les compétences, aider les structures à se moderniser et étoffer les carnets d’adresse des artistes pour dépasser les frontières libanaises.

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 Un festival de neuf jours

Cette 24e édition de la fête de la Musique au Liban, coïncidant avec les 43 ans de cette fête à l'échelle internationale, proposera jusqu’au 22 juin 35 concerts répartis « sur neuf jours de festivités, dans 14 villes du pays, « histoire de répondre aussi au problème de mobilité que connaissent aujourd’hui les Libanais », explique Sabine Sciortino. Le second objectif de cette décentralisation est de permettre d’investir des lieux parfois insolites pour faire de la musique afin de se les approprier autrement, notamment à travers le prisme de la magie musicale. Dans sa mission de soutien, de développement et de structuration du secteur musical, l’Institut français du Liban collabore avec des partenaires locaux tels que Station à Beyrouth et Stereo Kawalis, une salle de concert à Tripoli. Ces lieux dédiés à la musique soutiennent déjà à leur niveau les groupes émergents, qu'ils soient locaux ou internationaux. De Beyrouth à Tripoli, en passant par Jounieh et Saïda, tout le monde sera rassemblé autour de divers genres musicaux, du rock au jazz, de la musique classique au hip-hop, en passant par la musique traditionnelle libanaise et bien plus encore. Une autre façon de fédérer un peuple dont les dissensions ont la peau dure.

Moments forts de la programmation

Parmi les nombreux moments forts de cette édition, le groupe français Delgres qui entreprend un voyage intérieur où la musique devient le moteur imaginaire d’un vécu personnel et d’une histoire familiale, marquée par le déracinement et la quête d’identité. Une thématique forcément pertinente en ce moment où que l’on se trouve. Leur musique oscille entre rock et blues créole. « Un blues rock féroce et libérateur », dira la radio FIP au sujet de leur musique unique qui rappelle les univers des Black Keys et de Hanni el-Khatib. Le groupe, qui se produira à Station (Sin el-Fil, Beyrouth) le jeudi 20 juin puis à Stereo Kawalis (Tripoli) le 21 juin, a été nominé aux Victoires de la musique en 2019 dans la catégorie « Meilleur album de musique du monde ». Il ne manquera de présenter au public des extraits de son dernier album Promis le ciel sorti en février 2024 qui est résolument ancré dans le présent dans ses textes.

À Deir el-Qamar, le 21 juin à partir de 19h, la soirée débutera avec KOON, suivi par l'orchestre « Más Tango » à 19h30. Composé de Yolanda Fresedo (chant), Daniel Campos (piano), Serge Amico (bandonéon) et Michael Gneist (violon), « Más Tango » est né de leur passion commune pour le tango. Leur musique mélange le rythme féroce et la mélodie langoureuse du tango, avec un répertoire riche en contrastes, comprenant des versions traditionnelles ainsi que des arrangements personnels.

À Saïda, le 21 juin à partir de 19h, l'Ishbilia Theatre and Art Hub accueillera Blue Beirut à 19h, suivi de Hassan Abdul Jawad à 20h. Hassan, dont le voyage musical a commencé à l'âge de neuf ans avec le piano, est connu pour ses créations instrumentales mélangeant des mélodies entêtantes et des rythmes trépidants, à la croisée des musiques occidentale et orientale. Accompagné par son frère Bassem à la batterie, il a su rassembler autour de lui un ensemble de jeunes musiciens libanais talentueux, et remporter un succès public croissant lors de grands événements et concerts intimes.

A signaler que tous les concerts sont gratuits. Plus de détails sur le site de l'Institut français du Liban

Le programme détaillé des concerts par région
BEYROUTH

20 juin
Station, Sin el-Fil
20h30 : Bliss, grunge/Liban
21h : Alan Abi, alt rock/Liban
22h : Delgres, creole blues rock/France.
TRIPOLI
21 juin
Stereo Kawalis
20h : Yal Solan/Liban
21h : Drabzeen/Liban
21h40 : Delgres, creole blues rock/France
22h50 : el-Tase3/Liban.
EHDEN
22 juin
Place du Midan
19h : Fanfare
19h45 : Police/Voleur
21h15 : Dandana Band
23h15 : DJ.
DEIR EL-QAMAR
21 juin
19h : KOON
19h30 : « Más Tango ».
22 juin
Cour de l’église Saydet al-Fakira
18h : Chorale L’écho de la montagne
18h20 : Lara Racheed
18h30 : Chorales du Chouf National College.
Parvis de l’église Saydet el-Tallé
19h : Hilal Fakher Eddine
19h15 : Laurence Ashkar et Bahaa Hassanieh
19h30 : Hassan Abdul Jawad.
Parvis de l’église Mar Élias
19h : Fabien & the Band
19h30 : Mohammad Kassab
19h45 : Aa Watar.
Grande scène sur la place Dany Chamoun
20h30 : Faten and the Band
21h45 : Choufna Band.
HOUMAL
21 juin
Place du village Houmal
19h : Musiciens amateurs de Houmal et des villages voisins.
SAÏDA
21 juin
Ishbilia Theatre and Art Hub
19h : Blue Beirut
20h : Hassan Abdul Jawad.
22 juin
Khan el-Franj
18h30 : Concert de l'école de musique Nasser Assir.
Musée du savon
19h30 : Trio Ahkara.
Hammam al-Jadeed
20h30 : Firas Andari & Bahaa Daou.
Chaque année, le 21 juin, le Liban se transforme en une scène musicale à ciel ouvert qui ne cesse d’étendre ses ailes sur le territoire à l'occasion de la fête de la Musique. Créée en 1981 par Jack Lang, alors ministre français de la Culture, et Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse, la fête de la Musique repose sur le concept que « la musique doit être partout et...
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