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Dernières Infos - Guerre

L'armée israélienne indique avoir approuvé des « plans opérationnels en vue d'une offensive au Liban »

A Beyrouth, l'émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, juge « urgente » une désescalade entre Israël et le Hezbollah et parle de « situation grave ». 

De la fumée s'élève après un bombardement israélien à la frontière libanaise, le 18 juin 2024. Photo Jalaa MAREY / AFP

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir approuvé des plans opérationnels en vue d'une « offensive au Liban », après des jours d'escalade avec le Hezbollah dans la zone frontalière, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Les échanges de tirs sont presque quotidiens à la frontière nord d'Israël avec le Liban depuis l'attaque du Hamas, allié du Hezbollah, contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Mardi, l'armée israélienne a annoncé que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban » avaient été « approuvés et validés », lors d'une réunion entre généraux consacrée à une « évaluation de la situation ».

Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, avait menacé peu avant le Hezbollah de destruction à l'issue d'une « guerre totale ». Au même moment, l'émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, se trouvait à Beyrouth où il a jugé « urgente » une désescalade entre Israël et le Hezbollah, parlant de « situation grave ». Les Etats-Unis veulent éviter « une guerre à grande échelle », a-t-il dit, après avoir fait étape à Jérusalem.

La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée. En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 37.372 morts, en majorité des civils, dont au moins 25 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Malgré les multiples efforts des pays médiateurs, Etats-Unis, Qatar et Egypte, la perspective d'un cessez-le-feu à Gaza semble lointaine. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure qu'il poursuivra la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, exige de son côté un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza. Un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, prévoyant dans un premier temps un cessez-le-feu de six semaines associé à un échange d'otages et de Palestiniens détenus par Israël, est resté lettre morte. Dans un message aux musulmans pour la fête de l'Adha, Joe Biden avait plaidé pour la mise en oeuvre de ce plan, soulignant qu'il s'agissait du « meilleur moyen » d'aider les victimes des « horreurs » de la guerre.

A Beyrouth, M. Hochstein a affirmé que ce plan représentait aussi « une chance pour mettre fin au conflit » à la frontière libano-israélienne.  Mais le ministre israélien des Affaires étrangères a averti mardi que « dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement ». « Nous sommes très proches du moment où nous déciderons de changer les règles du jeu contre le Hezbollah et le Liban », a ajouté M. Katz.

Un peu plus tôt, le Hezbollah avait diffusé des images présentées comme prises par un de ses drones au-dessus de Haïfa, grand port du nord Israël. La vidéo, que l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante, identifie certains endroits comme étant, selon le Hezbollah, des infrastructures militaires et énergétiques, d'autres comme des installations civiles.



L'armée israélienne a annoncé mardi avoir approuvé des plans opérationnels en vue d'une « offensive au Liban », après des jours d'escalade avec le Hezbollah dans la zone frontalière, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.Les échanges de tirs sont presque quotidiens à la frontière nord d'Israël avec le Liban depuis l'attaque du Hamas, allié du Hezbollah,...