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La dissolution de l'Assemblée, décision "la plus grave, mais la plus responsable", dit Macron


Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie au monument de la Croix du Souvenir pour commémorer l'Appel du 18 juin du général de Gaulle lors de la Seconde Guerre mondiale, sur l'île de l'Île-de-Sein, sur la côte ouest de la Bretagne, le 18 juin 2024. Photo Christophe Ena / POOL / AFP

La décision d'avoir dissous l'Assemblée était « la plus lourde, la plus grave, mais la plus responsable », a déclaré mardi le président Emmanuel Macron à des Français inquiets qui l'ont longuement interrogé à ce sujet, sur une île bretonne symbole de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.

« On ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie », a-t-il ajouté, en leur lançant: « N'ayez pas peur », « allez voter et choisissez votre avenir ».

Neuf jours après l'annonce surprise de la dissolution, M. Macron était venu commémorer le 84e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940, lancé depuis Londres par le général de Gaulle pour résister à l'occupant nazi.

« Il y a une majorité silencieuse qui comme vous ne veut pas que cela soit le désordre », a assuré le chef de l'Etat, alors que son camp est donné en troisième position au premier tour des législatives, le 30 juin, loin derrière l'extrême droite du Rassemblement national (RN) et l'alliance du Nouveau Front populaire (NFP) formée par la gauche.

« Sans dissolution, cela aurait été la chienlit », a renchéri le chef de l'Etat, le terme « chienlit », utilisé justement par de Gaulle, mais lors des manifestations de 1968 en France, signifiant désordre ou pagaille.

Chose rare, le président français s'est laissé aller aux confidences: « ça m'a fait mal le 9 juin », au soir des européennes. « J'ai plein de défauts, des choses que je n'ai pas bien faites », a-t-il ajouté un peu plus tard.

Mais « on ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie », « on a connu le chaos » pendant la crise des gilets jaunes, « une élection, ce n'est pas le chaos, c'est la démocratie », a encore dit M. Macron.

Une allusion au mouvement social des « gilets jaunes », fin 2018-début 2019, dont la colère était dirigée contre la politique du président élu pour la première fois un peu plus d'un an auparavant.  

La décision d'avoir dissous l'Assemblée était « la plus lourde, la plus grave, mais la plus responsable », a déclaré mardi le président Emmanuel Macron à des Français inquiets qui l'ont longuement interrogé à ce sujet, sur une île bretonne symbole de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.« On ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie »,...