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Économie - Finance

HSBC Suisse épinglé par le régulateur pour des transferts suspects impliquant le Liban

Si les personnalités impliquées ne sont pas nommées par la Finma, ce dossier est lié aux enquêtes sur des transferts réalisés par l'ancien gouverneur de la BDL, Riad Salamé, selon un magistrat libanais.

HSBC Suisse épinglé par le régulateur pour des transferts suspects impliquant le Liban

Le siège social de HSBC à Londres. Justin Tallis/AFP

L’Autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (Finma) a accusé mardi la filiale suisse de la banque britannique HSBC d'avoir violé ses obligations en matière de prévention du blanchiment d'argent « en relation avec deux personnes politiquement exposées », sans toutefois les nommer.

Le gendarme financier a par conséquent ordonné des mesures contre la banque, qui ne pourra pas « ouvrir de nouvelles relations d’affaires avec des personnes politiquement exposées » jusqu'à « la mise en œuvre complète » des mesures, précise la Finma dans un communiqué. Cette décision fait suite à une procédure ouverte en décembre 2021, au cours de laquelle la banque a coopéré, indique par ailleurs la Finma.

Cette dernière pointe de nombreuses transactions potentiellement risquées et insuffisamment clarifiées et documentées. « Les transactions en question ont été effectuées entre 2002 et 2015, et ont représenté un montant cumulé de plus de 300 millions de dollars. Les avoirs, qui provenaient d’une institution étatique, étaient transférés du Liban vers la Suisse et retournaient généralement peu de temps après, principalement sur d’autres comptes au Liban », détaille notamment le communiqué.

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Blanchiment d’argent : le gendarme financier suisse épingle les « lacunes » de Bank Audi

Dans une réponse écrite, la banque, dont le siège est à Londres, a  annoncé son intention de faire appel de la décision.

Réagissant à ce développement, l'avocat général près du parquet financier libanais, Jean Tannous, a indiqué sur X que ces fonds provenaient de la Banque du Liban. Il a également estimé que le Liban pouvait « poursuivre la HSBC pour restituer des indemnités importantes ». Une référence explicite à certaines des infractions financières présumées imputées à l’ancien gouverneur de la BDL, Riad Salamé, et pour lequel lui et son entourage font l'objet de multiples enquêtes judiciaires, au Liban et dans plusieurs pays européens.

Pour mémoire

Des centaines de millions de dollars que Riad Salamé est accusé d'avoir détournés auraient atterri en Suisse

Dans l'une de ces affaires, Riad et son frère Raja Salamé sont accusés d'avoir transféré 330 millions de dollars sur des comptes suisses via la société offshore Forry Associates Ltd, enregistrée dans les îles Vierges britanniques. Selon le journal suisse Sonntags Zeitung, quelque 250 millions de dollars ont été versés sur le compte personnel de Raja Salamé à la succursale HSBC de Genève. D'autres sommes ont été déposées à l'UBS, au Crédit suisse, à Julius Baer, à l'EFG et à Pictet. Les frères Salamé ont nié toute malversation à de multiples reprises.

L’Autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (Finma) a accusé mardi la filiale suisse de la banque britannique HSBC d'avoir violé ses obligations en matière de prévention du blanchiment d'argent « en relation avec deux personnes politiquement exposées », sans toutefois les nommer. Le gendarme financier a par conséquent ordonné des mesures contre la...
commentaires (2)

Le film vient de passer sur Arte en France. Un très brave peuple, dans un très beau petit pays (particulièrement autrefois), volé, martyrisé par des rapaces, des parasites qui constituent chacun un état dans l'Etat, qui se transmettent le flambeau de père en fils, beau-fils, fils adultères, fils spirituels. On comprend que plus la situation du pays se rapproche, de drames en drames, vers le trafique, plus ces mêmes parasites grossissent et se renforcent, au détriment des plus humbles en priorité. Le royaume de Dieu n' est pas de ce monde, et les premiers ici bas seront les derniers là haut.

Nicolas ZAHAR

23 h 42, le 18 juin 2024

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Commentaires (2)

  • Le film vient de passer sur Arte en France. Un très brave peuple, dans un très beau petit pays (particulièrement autrefois), volé, martyrisé par des rapaces, des parasites qui constituent chacun un état dans l'Etat, qui se transmettent le flambeau de père en fils, beau-fils, fils adultères, fils spirituels. On comprend que plus la situation du pays se rapproche, de drames en drames, vers le trafique, plus ces mêmes parasites grossissent et se renforcent, au détriment des plus humbles en priorité. Le royaume de Dieu n' est pas de ce monde, et les premiers ici bas seront les derniers là haut.

    Nicolas ZAHAR

    23 h 42, le 18 juin 2024

  • La condamnation est à mourir de rire "ne plus ouvrir des comptes pour pour les PEP" c'est exactement comme si la Finma a ordonné que les dirigeants de HSBC ne puissent plus manger du poisson plus que 3 fois par semaines.

    Céleste

    19 h 56, le 18 juin 2024

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