Des nuages de fumée au-dessus de Katzrin, dans le Golan syrien occupé par Israël, après une frappe du Hezbollah, le 13 juin 2024. Jalaa Marey/AFP
Le ministère libanais de la Santé a publié jeudi son dernier bilan de la guerre au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël, couvrant la période allant du 8 octobre 2023 au 11 juin 2024. Il comptabilise 1 686 victimes, entre tués et blessés, précisément 414 tués et 410 blessés qui ont dû être hospitalisés. Le bilan ne différencie cependant toujours pas les combattants et les civils tués. Selon un décompte de L’Orient-Le Jour, les miliciens du parti chiite tués en plus de sept mois de guerre sont au nombre de 334, en comptant ceux tombés au Liban et en Syrie. Le bilan du ministère inclut également le nombre de personnes déplacées de leurs domiciles dans les zones de conflit: citant l’Organisation internationale des migrations (OIM), le ministère de la Santé précise que leur nombre s’élève à 94 126 personnes depuis le début du conflit, selon un décompte allant jusqu’au 30 mai.De son côté, le Hezbollah a dressé un bilan chiffré de ses « opérations militaires » contre Israël. Il affirme avoir mené 2 125 attaques contre Israël en 250 jours, soit une moyenne de neuf opérations par jour. Il affirme d’ailleurs avoir fait « plus de 2 000 victimes, entre morts et blessés », du côté israélien. Toutefois, le bilan dressé par les autorités de Tel-Aviv est de loin inférieur à ce chiffre, puisqu’il ne compte que 15 soldats et 11 civils tués. Le parti chiite dit également avoir détruit 114 véhicules militaires israéliens, 122 centres de commandement, 493 fortifications, 409 équipements techniques, 930 « unités de colonisation », 3 usines militaires, 50 emplacements d’artillerie, 10 tourelles métalliques, 2 ballons d’observation militaires et 7 drones.
Sommet trilatéral ?
Ces chiffres seront probablement amenés à augmenter, les affrontements au Liban-Sud gagnant en intensité ces temps-ci, notamment après l’élimination par Israël dans la nuit de mardi de Taleb Abdallah, un haut commandant de la milice chiite. D’ailleurs, la journée de jeudi a été particulièrement violente. Le Hezbollah a revendiqué pas moins de 11 salves d’attaques simultanées contre son ennemi, pour un total de plusieurs dizaines de tirs, un record. Les combattants du Hezbollah ont mené « une attaque à la roquette et au drone contre six casernes et sites militaires » tout en lançant simultanément « des escadrons de drones chargés d’explosifs » sur trois autres bases israéliennes, a déclaré le mouvement pro-iranien dans un communiqué. Ces attaques font « partie de la réponse à l’assassinat » mardi du commandant Taleb Sami Abdallah dans une frappe. Il dit notamment avoir « ciblé un déploiement de soldats ennemis dans la vallée de Yar’oun (face à Yaroun dans le caza de Bint Jbeil) avec des missiles guidés », assurant avoir « fait un mort et un blessé ». Le parti chiite a aussi déclaré avoir lancé « une attaque aérienne avec un escadron de drones d’assaut sur la base de Mishar, ciblant les centres de renseignements à l’intérieur ». Il dit aussi avoir lancé simultanément une autre attaque aérienne avec un escadron de drones d’assaut sur la caserne de Katsavia. Le Haaretz, citant des sources de l’armée israélienne, affirme que deux soldats israéliens ont été blessés jeudi. De son côté, Israël a également bombardé plusieurs villages du Liban-Sud. L’aviation de l’armée israélienne a notamment bombardé la zone allant de la localité de Aïchiyé à celle de Mahmoudiyé, dans le caza de Jezzine, selon une source sécuritaire. Il s’agit d’une zone assez éloignée de la frontière entre le Liban-Sud et le nord d’Israël. Des avions de guerre ont également attaqué avec trois missiles la localité de Deir Siriane. Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont même montré des soldats israéliens employant des catapultes pour jeter des munitions incendiaires au Liban-Sud. « Israël répondra avec force à toutes les agressions du Hezbollah », a d’ailleurs déclaré lors d’un point de presse David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien. « Que ce soit par des efforts diplomatiques ou autres, Israël rétablira la sécurité à sa frontière septentrionale », a-t-il ajouté.Dans ce contexte hautement explosif, les efforts internationaux pour éviter un dérapage semblent s’accélérer. Réunis en Italie, les pays du G7 (États-Unis, France, Italie, Canada, Allemagne, Royaume-Uni et Japon) ont exprimé leur « préoccupation » quant à la situation au Liban-Sud, selon un brouillon du communiqué final de leur sommet, fuité dans la presse. En outre, le Haaretz a cité un « haut responsable » à Washington affirmant que l’administration du président Joe Biden « s’inquiète de l’escalade majeure en cours au Liban ». D’ailleurs, plusieurs médias arabophones ont indiqué jeudi que le président français Emmanuel Macron a appelé à un sommet France-États-Unis-Israël sur la situation au Liban-Sud.
A quel moment les habitants de ces régions, qui sont sacrifiés, vont ils se lever pour hurler leur mécontentement et leur colère afin de stopper le HN dans sa sale besogne qui consiste à sacrifier les libanais pour un pays étranger et une cause qui n’est que prétexte pour lui et le Hamas pour pouvoir crier victoire sur leurs cadavres et les ruines de leurs régions. Le résultat sera le même que celui de toutes les guerres menées par HB. C.a.d. Des morts pour rien et un triomphalisme feint afin de haranguer les foules pour pouvoir les tuer aux prochains épisodes.
14 h 49, le 14 juin 2024