Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Yémen

Appels à la libération d'humanitaires détenus "arbitrairement" par les houthis


Des jeunes yéménites défilent lors d'une cérémonie dans la capitale Sanaa marquant la fin des camps d'été organisés par les rebelles houthis du pays, le 9 juin 2024. Photo MOHAMMED HUWAIS / AFP

L'ONU et de nombreux Etats membres ont appelé jeudi à la libération de travailleurs humanitaires des Nations unies et d'autres organisations détenus "arbitrairement" par les rebelles houthis au Yémen.

L'ambassadrice britannique à l'ONU Barbara Woodward, s'exprimant au nom d'une quarantaine d'autres pays, a dénoncé "fermement" les arrestations de ces employés yéménites de l'ONU et d'ONG dans des régions contrôlées par ces rebelles soutenus par l'Iran.  "Nous demandons la libération immédiate et sans condition de tous ceux qui sont détenus et appelons les houthis à assurer la sécurité du personnel humanitaire et de l'ONU", a-t-elle ajouté. 

"Ces deux dernières semaines, les autorités houthies de facto ont arrêté 13 collègues travaillant pour les Nations unies, 5 membres d'ONG d'internationales et beaucoup d'autres d'ONG nationales et de la société civile", a dénoncé de son côté devant le Conseil de sécurité Edem Wosornu, une responsable du bureau humanitaire de l'ONU (Ocha).

"Clairement, la situation est inquiétante", a-t-elle ajouté, réclamant la "libération immédiate" de ces humanitaires alors que l'ONU n'a toujours pas réussi à savoir où ils se trouvaient précisément ni dans quelles conditions ils étaient détenus, comme c'est le cas pour quatre autres employés de l'ONU détenus depuis 2021 et 2023.

Les houthis ont justifié les arrestations de la semaine dernière en assurant avoir démantelé un "réseau d'espionnage américano-israélien", alors que depuis novembre, ils mènent des attaques au large du Yémen contre les navires liés, selon eux, à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Les Nations unies sont sur le terrain pour aider les Yéménites. De telles détentions arbitraires ne sont pas le signal attendu de la part d'un acteur cherchant une solution au conflit par la médiation", a renchéri l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Hans Grundberg.

Il s'est d'autre part inquiété des risques de reprise des hostilités dans le pays qui connaît une accalmie depuis une trêve négociée en avril 2022 par les Nations unies -- officiellement expirée. 

"Si les parties continuent leur trajectoire d'escalade en cours, la question n'est pas si, mais quand les parties reprendront l'escalade sur le champ de bataille", a-t-il mis en garde, évoquant une augmentation d'affrontements localisés et "les menaces constantes de toutes les parties de recommencer la guerre".


L'ONU et de nombreux Etats membres ont appelé jeudi à la libération de travailleurs humanitaires des Nations unies et d'autres organisations détenus "arbitrairement" par les rebelles houthis au Yémen.

L'ambassadrice britannique à l'ONU Barbara Woodward, s'exprimant au nom d'une quarantaine d'autres pays, a dénoncé "fermement" les arrestations de...