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Gebran Bassil lors d’une allocution à Aïn el-Tiné, le 10 juin 2024. Photo tirée du compte X de Gebran Bassil
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé jeudi qu’il préférait l’élection à Baabda de son rival, le leader des Marada et candidat du tandem chiite, Sleiman Frangié, au prolongement de la vacance présidentielle, plus d’un an et demi après la fin du mandat de Michel Aoun. S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège du CPL à Mirna Chalouhi, le leader aouniste a dressé le bilan de sa tournée entamée dimanche pour inciter les forces politiques libanaises à élire un chef de l’État. « Nous nous sommes entretenus avec les députés du Rassemblement national (Marada et alliés). Nous leur avons dit pourquoi nous ne pouvons pas soutenir leur candidat à la présidentielle, mais que nous serons contents pour lui s’il parvient à être élu avec 65 voix, puisque son élection est mieux que le vide présidentiel », a-t-il déclaré.
Gebran Bassil était jusqu’ici farouchement opposé à cette candidature, au point de remettre en question l’alliance conclue en 2006 entre sa formation et le Hezbollah. Toutefois, ces propos jeudi indiquent un fléchissement de sa position. Le bloc aouniste semble en effet disposé à assurer le quorum nécessaire à une éventuelle élection de Sleiman Frangié.
En outre, M. Bassil a rappelé qu’il avait entamé sa tournée avec le patriarche maronite Béchara Raï à Bkerké et l’a terminée jeudi dans la journée par une réunion avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad. Lors de cette initiative, il s’est notamment entretenu avec le président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, ainsi que le Parti socialiste progressiste, le bloc de la Modération nationale (ex-haririens) et la frange la plus radicale de l’opposition (Kataëb, Forces libanaises et certains députés indépendants). « Nous sommes partis de Bkerké, passés par le président (du Parlement) Nabih Berry, avec lequel nous avons bâti une relation positive dans l’intérêt du pays et non à ses dépens. (Nous l’avons fait) en partant du principe que personne ne peut briser personne, et nous avons convenu que la priorité était de se mettre d’accord avant les élections afin de garantir une chance de succès », a encore détaillé Gebran Bassil, à l’heure où il opère un rapprochement avec le chef d’Amal, longtemps considéré comme son adversaire.
D’ailleurs, le chef du CPL a appelé les protagonistes à participer à un dialogue ou à des concertations pour faciliter l’élection présidentielle. Il rejoint donc le chef du législatif, qui conditionne la convocation d’un conclave à la tenue d’un dialogue sous sa houlette. « Il est normal que ce soit le chef du Parlement qui convoque les blocs parlementaires à un dialogue », a-t-il même lancé. L’opposition refuse toutefois cette condition, arguant que le député en chef n’a pas le droit de conditionner la convocation d’une séance électorale et l’accusant de vouloir faire des tables de dialogue « une coutume anticonstitutionnelle » avant chaque échéance électorale. « Le président Nabih Berry est prêt à déclarer que la table de dialogue n’est pas une coutume et a été tenue du fait des circonstances exceptionnelles que le pays traverse », a insisté Gebran Bassil, se faisant porte-parole de son ancien adversaire.
Pour tenter de convaincre l’opposition, il a assuré que « les participants au dialogue » s’engageront à « ne pas boycotter les sessions électorales » qui auront lieu ensuite, et que « la période de consultation sera limitée ». Le tandem Amal-Hezbollah et ses alliés ont provoqué un défaut de quorum lors des 12 séances électorales convoquées jusque-là. Gebran Bassil a aussi précisé que les séances s’enchaîneront pendant trois jours, à raison de quatre tours de vote par séance, reprenant la formule présentée, il y a deux jours, par Nabih Berry. Selon lui, le CPL a également proposé de limiter le nombre de candidats à deux en l’absence de résultats au bout de 12 tours de vote.
« Nous sommes entrés dans un long sommeil politique après la session électorale de juin dernier (la dernière convoquée pour élire un président il y a exactement un an) », a lancé le chef du CPL dans son discours, avant de préciser que sa démarche relevait moins de l’initiative que du « partage d’idées ». « Nous avons constaté qu’il y a une opportunité (de débloquer la présidentielle), mais qu’elle est limitée dans le temps parce que nous nous dirigeons vers des échéances importantes dans un contexte dangereux », faisant référence aux répercussions de la guerre de Gaza et au Liban-Sud.
TIENS BASSIL QUI TRAITAIT BERRY DE BALTAGI EST DEVENU SON PLUS GRAND AMI CAD POUR CONVAINCRE NASRALLAH DE LAISSER TOMBE FRANGIE ET DE LE NOMMER A LUI PRESIDENT ET AVEC SES VOIX ET QUELQUES PROMESSES A CERTAINS DEPUTES DE MINISTERES OU AUTRES IL ASSURERA SA PROPRE ELECTION CE QU'IL CHERCHE DEPUIS BIEN LONGTEMPS LA VERITE: LA PRESIDENCE C'EST NETTEMENT MIEUX QU'UNE PLACE EN PRISON VU LES ACCUSATIONS DES ETATS UNIS A SON ENCONTRE ET QUI DEVRONT ETRE OUVERT A TOUS POUR JUSTIFIER LES ACCUSATIONS DES ETATS UNIS
04 h 23, le 17 juin 2024