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En visite à Madrid, Erdogan remercie Sánchez pour ses positions sur Gaza

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (2L) regarde le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (G) serrer la main des membres de la délégation turque au Palais de la Moncloa à Madrid, le 13 juin 2024. Photo AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué jeudi les prises de position sur le conflit à Gaza du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, devenu l'une des voix les plus critiques d'Israël au sein de l'UE.

« M. Sánchez a poursuivi depuis le premier jour » de la guerre dans la bande de Gaza « une politique cohérente, basée sur des principes, et il a une place spéciale dans les coeurs de la nation turque toute entière », a-t-il déclaré lors d'un forum économique organisé à l'occasion de sa visite officielle à Madrid.

« La décision prise par l'Espagne de reconnaître la Palestine est très importante et j'espère (...) que cela servira d'exemple à d'autres pays », a-t-il ajouté un peu plus tard lors d'une conférence de presse commune au palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol.

L'Espagne s'est imposée ces derniers mois comme l'une des voix les plus critiques au sein de l'UE à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Elle a reconnu le 28 mai l'Etat de Palestine, de façon simultanée avec l'Irlande et la Norvège, s'attirant les foudres d'Israël.

Pedro Sánchez a affiché pour sa part son « engagement à encourager d'autres pays européens et occidentaux à reconnaître l'Etat de Palestine » car « c'est la seule solution qui peut garantir la paix et la sécurité au Moyen-Orient ». « La communauté internationale détourne le regard depuis trop longtemps », a-t-il jugé.

Interrogé sur les négociations actuelles en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président turc a appelé en particulier les Etats-Unis « à mettre la pression nécessaire sur Israël ».

« Il est important que ces projets soient mis en oeuvre et ne soient pas que des paroles », a-t-il ajouté, en critiquant l'appui de Washington au gouvernement israélien. « La position des Etats-Unis (...) nous attriste sérieusement », a-t-il encore dit.

La réunion ministérielle entre l'Espagne et la Turquie s'est soldée par la signature d'accords bilatéraux notamment en matière économique ou scientifique et la promesse d'atteindre 25 milliards d'euros par an d'échanges commerciaux entre les deux pays d'ici quelques années, contre près de 20 actuellement.

« La Turquie est pour l'Espagne un partenaire clé sur le plan économique et un acteur primordial dans un contexte géostratégique (...) complexe », a insisté Pedro Sánchez, en assurant que l'Espagne était « la meilleure alliée de la Turquie en Europe ».

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive qui a fait 37.232 morts dans le territoire palestinien, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué jeudi les prises de position sur le conflit à Gaza du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, devenu l'une des voix les plus critiques d'Israël au sein de l'UE.« M. Sánchez a poursuivi depuis le premier jour » de la guerre dans la bande de Gaza « une politique cohérente, basée sur des principes, et il a une place...