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Moyen-Orient - Commentaire

Combien de vies palestiniennes vaut une vie israélienne ?

Combien de vies palestiniennes vaut une vie israélienne ?

Des Palestiniens marchent sur les décombres de bâtiments détruits suite aux bombardements de l'armée israélienne contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juin 2024 [Eyad Baba/AFP]

Ils s’appellent Almog Meir Jan, Andrey Kozlov, Shlomi Ziv et Noa Argamni. La plupart ont la vingtaine. L’un la petite quarantaine. Tous ont été capturés sur le site du festival de musique electro Nova lors de l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens en Israël. Tous ont été libérés samedi dernier au cours d’une offensive israélienne menée contre le camp de Nuseirat, située au centre de la bande de Gaza. Ils s’appellent Almog, Andrey, Shlomi et Noa. Ils sont juifs israéliens. Ils ont des noms et des visages. Des familles, des amis, des hobbies. Comme tous les êtres humains, ils peuvent éprouver une gamme d’émotions : la tristesse, la peur, la joie, le soulagement. Comme la plupart des êtres humains, ils aiment leurs parents. Leurs parents les aiment. Comme tous les êtres humains, ils sont heureux de les retrouver après avoir pensé qu’ils ne les reverraient plus jamais. Les médias occidentaux évoquent des histoires particulières qui peuvent prétendre à l’universel : chacun doit pouvoir se retrouver en eux car ils représentent l’humanité. Ils s’appellent Almog, Andrey, Shlomi et Noa. Ils auraient pu être libérés dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas. Mais Netanyahu et les siens en ont voulu autrement.

274 : c’est, selon le ministère de la Santé de Gaza, le nombre de Palestiniens, la plupart des civils, tués par l’armée de l'État hébreu samedi lors des bombardements effrénés contre le camp de Nuseirat. Si l’on s’en tient à ces chiffres, la vie d’un Israélien vaut donc 68, 5 vies palestiniennes. Pas besoin d’arrondir. Les Palestiniens sont habitués au morcellement. Celui de leurs espaces, de leur corps national, de leurs corps tout court. Ils peuvent avoir des visages, mais ils restent anonymes. Des silhouettes hurlantes ou hagardes à la recherche des leurs déchiquetés sous les décombres. Des dommages collatéraux sans nom. Leurs passions, leurs rêves, leurs espoirs … on n’en saura rien car ils ne sont rien. Les charniers d’enfants n’ont pas la même odeur selon l’identité du tueur. La douleur n’est pas la même selon la nationalité de la victime.

Après l’annonce de la libération des quatre otages, l’Etat hébreu a plongé dans l’euphorie. « Nous continuerons d'agir avec détermination et force, conformément à notre droit de légitime défense », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israel Katz, en référence au 120 captifs toujours retenus dans l’enclave palestinienne. Le président américain Joe Biden a salué l'opération de sauvetage sans commenter le massacre de Palestiniens. Idem du côté du président français Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique Rishi Sunak.

Ce silence n’est pas surprenant. Il s’explique d’abord par une identification claire d’une grande partie des classes politiques et médiatiques occidentales à Israël. Une réalité qui précède le 7 octobre mais qui s’est renforcée dans son sillage. Un constat qui touche à la fois des extrêmes droites ravies de retrouver dans l’Etat hébreu le laboratoire de l’avenir qu’elles envisagent pour l’Occident - un espace où « l’Autre » que l’on a autrefois colonisé reste un indigène à mater - et des courants libéraux « bon teint » qui perçoivent Israël comme le pays sorti de leurs entrailles, le gardien de la civilisation et des Lumières dans une région arabophone jugée obscurantiste et arriérée. A quoi s’ajoutent, bien sûr, les meurtrissures nées des attaques jihadistes menées par l’Etat islamique contre des civils dans plusieurs pays européens, à commencer par la France. Nombre de citoyens lambdas se reconnaissent ainsi dans les victimes des massacres commis le 7 octobre parce qu’ils pensent qu’ils peuvent être tués de cette façon. Peu importe que les contextes n’aient rien à voir et que le Hamas et l’EI répondent à des logiques différentes. En revanche, ces mêmes Européens lambdas savent qu’ils ne mourront jamais dans des bombardements, qu’ils ne vivront jamais de sièges, qu’ils n’auront pas à subir l’arbitraire d’un système carcéral colonial. Or l’on a souvent tendance à croire que ce qui nous touche est plus grave que ce qui touche autrui. Parfois à penser que ce que l’on ne subit pas n’existe pas.

Les vies qui ne comptent pas

Dans le monde de Biden, de Macron et de Sunak, la violence des colonisés ne s’explique pas. Elle est culturelle. Elle est pathologique. En revanche, la violence des colonisateurs a des causes rationnelles. Des objectifs spécifiques. Et ceux qui y ont recours le font à contre-coeur, parce qu’ils n’ont pas d’autres choix. Qu’Israël massacre des centaines de civils pour libérer quatre otages retenus dans l’enclave palestinienne, c’est, finalement, un mal pour un bien. Que le Hamas massacre des centaines de civils pour libérer les milliers de prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles de l'occupant, c’est une ignominie. Du point de vue occidental dominant, il est impensable de mettre sur un pied d’égalité les otages israéliens et les prisonniers politiques palestiniens. Derrière cette incompréhension, un préjugé tenace relatif à la nature du régime sioniste. Dans l’esprit de Washington, de Paris et de Londres, Israël est un État de droit. Son système judiciaire est peut-être imparfait, mais il n’est pas arbitraire. Il n’est pas régi par la cruauté des États totalitaires ou même autoritaires. Pourtant, l’enfer carcéral israélien structure la vie des Palestiniens. Depuis 1967, près de 40% des hommes palestiniens sont passés à un moment ou à un autre par la case prison. Dans les tribunaux militaires, ce sont les aveux qui font la preuve. Mais ils sont obtenus sans procès équitable et par le biais de moyens de pression importants sur les accusés. Sans compter le caractère systématique des mauvais traitements. Quoi qu’en pensent ses alliés libéraux, Israël est animé par la même logique que ses voisins régionaux : les peuples arabes ne comprennent que la force. Il faut les contrôler, les écraser et tuer leur devenir révolutionnaire. La prison permet ainsi d’empêcher toute alternative politique à ses affidés au sein de l’Autorité palestinienne - des collabos aux yeux de nombreux Palestiniens - ainsi qu’au Hamas.

L’histoire qui s’écrit actuellement à Gaza parle de vies. De celles qui comptent et de celles qui ne comptent pas. Le jusqu'au boutisme de Netanyahu fait le récit du sionisme tel qu’il a toujours été éprouvé par Palestiniens, quoique sa brutalité atteigne aujourd'hui des sommets inégalés : pour que les uns se sentent en sécurité, les autres doivent sentir chaque jour le souffle de l’occupation et de la colonisation sur leur nuque. Pour que vivent les uns, les autres doivent mourir.

Ils s’appellent Almog Meir Jan, Andrey Kozlov, Shlomi Ziv et Noa Argamni. La plupart ont la vingtaine. L’un la petite quarantaine. Tous ont été capturés sur le site du festival de musique electro Nova lors de l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens en Israël. Tous ont été libérés samedi dernier au cours d’une offensive...
commentaires (25)

On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparables, même si c'est l'argument évoqué par les pro-israéliens ou les ignorants. Certes, toutes les guerres sont affreuses, mais la guerre en Palestine n'est pas une guerre civile, ni une guerre d'un pays qui en attaque un autre. C'est l'affrontement d'un peuple injustement délogé de chez lui contre celui qui l'a chassé de ses terres pour s'installer à sa place.

Politiquement incorrect(e)

20 h 09, le 11 juin 2024

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Commentaires (25)

  • On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparables, même si c'est l'argument évoqué par les pro-israéliens ou les ignorants. Certes, toutes les guerres sont affreuses, mais la guerre en Palestine n'est pas une guerre civile, ni une guerre d'un pays qui en attaque un autre. C'est l'affrontement d'un peuple injustement délogé de chez lui contre celui qui l'a chassé de ses terres pour s'installer à sa place.

    Politiquement incorrect(e)

    20 h 09, le 11 juin 2024

  • - EH BIEN UN EST LE BAREME, - IL N,Y A PAS DE DEUXIEME. - SINON DANS LES TETES VIDES, - FAISEUSES DE GENOCIDES, - QUI CHANTENT A LA LEULEU, - ETRE LE PEUPLE DE DIEU. COMME SI DIEU SES ENFANTS, - CLASSAIT EN MAUVAIS ET BONS. - TOUS SONT LES PEUPLES DE DIEU, - A L,EXCEPTION DES LEULEUS.

    LA LIBRE EXPRESSION. - NE PLUS LE FAIRE SVP

    13 h 39, le 11 juin 2024

  • Bien entendu, dès que l‘on regarde la situation en toute neutralité, on devient „pro israélien“ aux yeux des pro-palestiniens. Les morts de cette guerre, tant palestiniens qu’israéliens ou même libanais, seraient aujourd’hui bien vivants si le Hamas n’avait pas perpétré le massacre du 7 octobre. La responsabilité de ce desastre est claire. Il faut que le monde arabe comprenne: A force de vouloir tout avoir, on risque de finir avec rien du tout.

    Micheline

    11 h 23, le 11 juin 2024

  • Quand vous écrivez : Que la vie d’un Israélien vaut 68, 5 vies palestiniennes, semble t il que votre indignation soit à géométrie variable, une vie reste une vie. A partir de combien de victimes doit on s'indigner? Les victimes du 7 octobre devraient , donc, être calculées au prorata du nombre de victimes en face . Votre pamphlet, éphémère, du 27 avril 2024 (bizarrement effacé ) en dit long sur vos prises de position et peut être gagneriez vous à davantage de neutralité journalistique et éviter d'agir sur la volonté des lecteurs. le Liban y ayant largement porté son écot à cette cause.

    C…

    09 h 52, le 11 juin 2024

  • Belle stratégie utilisée par les pro israéliens : évoquer les tragédies des autres peuples pour détourner le regard des massacres perpétrés en ce moment à Gaza et en Cisjordanie. Je ne sais pas si c'est payant ?

    Stephane W.

    09 h 34, le 11 juin 2024

  • la valeur de toute chose est egale à l'attachement qu'elle procure; la valeur d'une vie palestinienne est egale à la valeur que les palestiniens donnent à leur propre vie. Quand les leaders du Hamas disent tout haut que ces pertes humaines vont etre remplacées en un mois par la fecondité des meres palestiniennes, vous avez deja la reponse a votre question...

    Kaldany Antoine

    09 h 15, le 11 juin 2024

  • Le comble des israéliens c’est que, le jour du jugement dernier, quand ils constateront qu’ils seront traités par Dieu comme tous les autres, eh bien ils sont capables de traiter Dieu d’antisémite…

    Gros Gnon

    07 h 40, le 11 juin 2024

  • Mais c est le Hamas qui exige 50 prisonniers pour 1 otage. Avec Shalit c'etait 1000 prisonniers pour 1 otage. Donc c est un bareme etablit par le Hamas lui-meme...

    IMB a SPO

    23 h 30, le 10 juin 2024

  • Superbe article et argumentation, même si je prends le chiffre des victimes avancé par gaza à nuiserat avec des pincettes

    Lucas da Cruz

    22 h 42, le 10 juin 2024

  • Tout à fait d'accord avec Micheline : si les Palestiniens « jouissent » d'une popularité extraordinaire dans plusieurs pays dits libéraux, ce n'est pas le cas des Congolais du Nord-Kivu, des Tigréens ou des minorités birmanes. Eux souffrent sans couverture médiatique.

    Vincent Gélinas

    20 h 49, le 10 juin 2024

  • Les guerres au Darfour , au Myannar , en Ukraine etc ne sont pas des guerres qui ont gêné le monde pendant des périodes de cent ans , voir des milliers d'années , comme les guerres de Palestine ! L'humanité n'en peut plus ! Et depuis trés longtemps ! Car on ne trouve pas pour ce conflit une solution durable : Les dieux sont différents et se combattent avec une hargne indescriptible ! Ne pourrait-on pas enfin trouver une solution au problème de ces palestiniens délogés si injustement de leur patrie en leur permettant d'y rentrer enfin afin d'y vivre comme tout le monde , une vie paisible ?

    Chucri Abboud

    19 h 50, le 10 juin 2024

  • Les palestiniens n’ont pas l’exclusivité de ka souffrance dans le monde. Aujourd’hui, des massacres ont lieu au Darfur, au Myanmar, en Ukraine, pour en citer quelques uns… je ne vois pas quotidiennement d’articles sur ces sujets dans l’OLJ. Pourquoi? Toute personne tuée est une perte pour sa famille et pour sa société, qu’elle soit palestinienne, soudanaise, ukrainienne - ou israélienne!

    Micheline

    18 h 48, le 10 juin 2024

  • Les Israéliens ont bien sûr leur histoire, l’holocauste est encore récent, et ils on vu ce qui peut arriver dans la région aux peuples sans défense: les arméniens bien sûr, mais aussi les assyriens et autres chrétiens d’orient, les kurdes, et j’en passe… ils ne se laisseront pas faire. Leur cohésion est remarquable. Au Liban, nous avons le dicton: “Ana w khayyi dodd eben @ammi, bass ana w eben @ammi dodd el gharib”. Bien sûr qu’ils sont prêts à tout pour sauver les leurs, à n’importe quel prix. Peut-on le leur reprocher?…

    Micheline

    18 h 40, le 10 juin 2024

  • L’erreur est chez le leadership palestinien, et ce n’est pas récent. Dès le premier jour, ils ont refusé la “solution à deux états” mise en place par le pouvoir mandataire Britannique. S’ensuivirent les guerres de ‘48, de ‘56, de ‘67, etc., et chaque fois, la partie des palestiniens réduisait comme une peau de chagrin. Le “leadership” palestinien (et le Hezb, et l’Iran,…), au lieu de chercher une solution pragmatique, vend à son peuple l’idée qu’un jour, on pourra “jeter tous les juifs à la mer”. Mais ou iraient-ils?… Maintenant, c’est Gaza.

    Micheline

    18 h 32, le 10 juin 2024

  • Le gouvernement libanais a récupéré les prisonniers enfermés les geôles de Assad ?

    Dorfler lazare

    16 h 25, le 10 juin 2024

  • Une chose est sûre. . Les israéliens pensent avoir tuè des terroristes. Il y’en un million de plus maintenant et ils ont tous les droits de le devenir.

    T P N

    12 h 21, le 10 juin 2024

  • L'indifférence aux malheurs des autres ne se limite pas au "citoyen lambda" d'Europe ou d'Amérique. Elle est mondiale. La "prise de conscience" du conflit entre Israël et le Hamas a aussi ses limites. Aucun gouvernement arabe (ceux qui ont signé un traité de paix avec Israël) n'a été jusqu'à rompre cet accord en solidarité avec les Gazaouis. Tout cela a l'effet de la pluie sur les plumes d'un canard. Au Liban on préfère la plage, les galeries d'art et les concerts. https://www.lorientlejour.com/article/1416504/la-guerre-gronde-la-crise-seternise-les-libanais-se-ruent-aux-concerts.html

    NABIL

    11 h 58, le 10 juin 2024

  • La cruauté des israéliens et des pays qui se disent civilisés et libres et qui les soutiennent est diabolique. Ces gouvernements me dégoûtent. Cette injustice me donne juste envie de vomir ?

    Khoury-Haddad Viviane

    11 h 28, le 10 juin 2024

  • Trop vraie cette injustice. Cette morale à 2 vitesses. Les uns ressemblent parfois à l’occidental que ce soit par la couleur des cheveux ou par leur tenue vestimentaire ( jean etc..) ,, toujours coté israélien , certains parlent le français ou anglais..En revanche, les autres , en face, s’habillent différemment que ce soit le foulard, les vêtements ils ne parlent que l’arabe. Le monde occidental , malheureusement, se sent plus ressemblant de ces jeunes ravistes que des autres enfoulardées. Oui c malheureux. Y en a qui comptent plus que d’autres. Question de communication et d’apparence ?

    LE FRANCOPHONE

    10 h 07, le 10 juin 2024

  • Excellent article si vrai , pointant sur la veritable situation des Palestiniens … pres de 300 morts oui 300 pour 4 otages .. les medias de l’ouest ont salué et insisté sur cette action militaire et pas un mot ou photo du carnage !! Et on ose critiquer le Hezb qui trés intelligemment inflige des pertes à notre ennemi et voir nethanyahu jubiler me donne envie de vomir

    TAMIN FAROUCK

    09 h 02, le 10 juin 2024

  • Les vies Palestiniennes ne valent pas plus pour le Hamas que pour Israël, les deux jusqu'au boutistes préfèrent sacrifier des vies humaines pour que chacun à sa façon assure sa survie. L'un est extrémiste l'autre est mafieux et les deux sont criminels à leur façon.

    Zeidan

    08 h 43, le 10 juin 2024

  • Pour revenir au titre, et à la comptabilité morbide : "Combien de vies palestiniennes vaut une vie israélienne ?" Là vous soulevez une question éminemment culturelle. Chez nous, dans le monde arabo-musulman les "meurtrissures", la mort d’enfants soldats, les candidats au martyre, les bombardements aveugles, le largage de barils de poudre sur les habitants de son pays, fait que le chiffre des morts ne compte pas. Discours tellement entendu pendant les guerres du Liban. Arabo-musulman, tel ce chef phalangiste fier d’offrir tant de martyrs. Combien ? À qui ? Dieu seul le sait !

    NABIL

    04 h 49, le 10 juin 2024

  • "...ce qui nous touche est plus grave que ce qui touche autrui". Bien sûr, le nombrilisme victimaire, c’est humain ça. Mais:""…ce que l’on ne subit pas n’existe pas"". Il faut le demander aux Arabes, Libanais, Syriens expatriés au Canada et ailleurs. Pour eux, la guerre c’est loin. Plus proche de l’épicentre de la guerre, on se délasse dans les beaux-arts (du côté de Nabatieh, l’ouverture d’une galerie d’art n’est en rien de la résistance) alors qu’on s’interroge ailleurs sur le prix d’une entrée à la plage, à "l'ombre de la guerre". Moralité:On compte les coups quand on ne les reçoit pas...

    NABIL

    04 h 32, le 10 juin 2024

  • C’est de la caricature ! Le trait est tellement grossi qu’il se résume à : puisqu’on est dans une démocratie israélienne, les prisonniers devraient être mieux traités ! Apprendre les langues étrangères dont l’hébreu, (Sinouar entre autres) et la lecture de bons manuels d’histoires …

    NABIL

    03 h 58, le 10 juin 2024

  • Respect !

    Hacker Marilyn

    01 h 44, le 10 juin 2024

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