Des échanges de tirs de balles et de roquettes se sont produits vendredi après-midi entre familles rivales dans le camp palestinien de Beddaoui au Liban-Nord, faisant trois blessés, dont un enfant, rapporte notre correspondant Michel Hallak.
Des éléments armés sont déployés dans la rue principale du camp. L'un des blessés, qui se trouve dans un état grave, a été hospitalisé au sein même du camp. Les entrées de Beddaoui, où des ambulances circulent pour venir en aide aux autres blessés, ont été fermées. Les habitants ont appelé les cheikhs et responsables du camp à intervenir pour appeler à la retenue, selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux.
Le calme a été rétabli en début de soirée dans le camp, où une patrouille de l'armée libanaise s'est déployée.
Ces tensions interviennent après qu'un jeune a été tué par une balle perdue lundi à Beddaoui au cours d’une rixe armée entre ces deux familles.
La prolifération des armes individuelles plus ou moins lourdes, le plus souvent illégales (sans permis), frappe non seulement les camps palestiniens mais tout le territoire libanais. Qu’elles soient utilisées dans des disputes comme c’est le cas dans l'incident à Beddaoui, ou qu’elles servent à tirer en l’air pour célébrer ou commémorer des occasions joyeuses ou douloureuses, ces armes sont à l’origine de balles perdues qui blessent ou coûtent la vie à de nombreuses personnes chaque année. Toutes les promesses des autorités de mettre un terme à ce phénomène sont jusque-là restées lettre morte.
Les camps palestiniens, plus précisément, ont généralement leur propre système de sécurité et échappent au contrôle de l’État libanais. L’armée libanaise en garde les entrées.
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