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Des travailleurs humanitaires et des employés de l'ONU enlevés par les houthis


Des travailleurs humanitaires et des employés de l'ONU enlevés par les houthis

Des Yéménites brandissent des fusils et des drapeaux palestiniens lors d'une marche à Sanaa, la capitale dirigée par les Huthis, en solidarité avec la population de Gaza, le 31 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant du Hamas dans la bande de Gaza. Photo AFP/MOHAMMED HUWAIS

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont enlevé plus d'une dizaine d'employés d'organisations internationales, notamment des Nations unies, ont affirmé vendredi une source diplomatique et une ONG locale.

Selon l'organisation yéménite de défense des droits humains Mayyun, au moins 18 Yéménites ont été enlevés jeudi par des services de sécurité dans quatre régions contrôlées par les insurgés, dont dix travaillent pour l'ONU.

Une source diplomatique s'exprimant sous couvert d'anonymat a confirmé à l'AFP l'enlèvement d'une dizaine d'employés dans différentes agences onusiennes.

Ni les houthis ni l'ONU n'ont fait de commentaires à ce stade.

Les rebelles se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, entraînant l'intervention l'année suivante d'une coalition dirigée par l'Arabie saoudite en soutien au gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires crises humanitaires au monde.

Les houthis « ont attaqué les maisons et kidnappé des membres du personnel des Nations unies et d'autres organisations internationales », a affirmé l'ONG Mayyun.

Cette « grave escalade (...) constitue une violation des privilèges et de l'immunité du personnel des Nations unies », a-t-elle ajouté, en dénonçant « un chantage visant à obtenir des gains politiques et économiques ».

Les enlèvements se sont produits de manière « simultanée » dans la capitale Sanaa, dans la ville portuaire de Hodeida, ainsi qu'à Amran et à Saada, bastion traditionnel des rebelles, a indiqué l'organisation.

« Les actions des houthis compromettent le travail humanitaire essentiel au Yémen alors que la majorité des Yéménites n'ont pas un accès adéquat aux biens de première nécessité comme la nourriture et l'eau », a réagi auprès de l'AFP Niku Jafarnia, de l'ONG Human Rights Watch.

Dans un communiqué publié sur X, le ministre de l'Information Moammar al-Eryani a déploré une « escalade sans précédent et d'une violation flagrante des lois et des conventions internationales ».

Depuis le début de la guerre, les houthis ont enlevé, détenu arbitrairement et torturé des centaines de civils, y compris des employés de l'ONU et d'ONG, depuis le début de la guerre.

L'année dernière, l'ONG britannique Save the Children a suspendu ses opérations pour dix jours dans les zones sous leur contrôle après la mort d'un de ses employés détenu à Sanaa.

Un employé du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies avait également été tué par des hommes armés dans la province de Taëz (sud). 

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont enlevé plus d'une dizaine d'employés d'organisations internationales, notamment des Nations unies, ont affirmé vendredi une source diplomatique et une ONG locale. Selon l'organisation yéménite de défense des droits humains Mayyun, au moins 18 Yéménites ont été enlevés jeudi par des services de sécurité dans quatre régions...