![Les autorités déjouent une tentative de trafic d'êtres humains à Tripoli Les autorités déjouent une tentative de trafic d'êtres humains à Tripoli](https://s.lorientlejour.com/storage/attachments/1417/Untitled_264334.jpg/r/800/Untitled_264334.jpg)
Des sauveteurs à la recherche de survivants et de victimes au large de Tartous, le 22 septembre 2023, après la tragédie qui a fait plus de 100 morts. Photo d'illustration AFP
Les Forces de sécurité intérieure libanaises (FSI) ont annoncé avoir intercepté une tentative de trafic d'êtres humains à Tripoli, au Liban-Nord, à la mi-mai dans un communiqué publié jeudi. « Selon les informations recueillies par l'unité de renseignement des FSI, des individus non identifiés se préparaient à une opération de contrebande visant à faire passer des personnes à travers la côte de Tripoli », indique le communiqué.
Après enquête, « le service de renseignements a identifié trois ressortissants libanais », nés en 1996, 1998 et 2003, qui seraient impliqués dans l'opération de contrebande. Le plus âgé aurait fait l'objet de trois mandats d'arrêt pour trafic d'êtres humains.
« Le 15 mai 2024, les forces de sécurité libanaises ont localisé les suspects et 20 personnes de nationalité syrienne sur une plage de la région de Aarida (dans le nord du Liban). Les suspects ont été appréhendés parce qu'ils tentaient de faire passer clandestinement des ressortissants syriens par la mer », poursuit le communiqué. Après leur arrestation, les suspects ont été remis aux autorités compétentes afin qu'ils puissent faire l'objet de poursuites judiciaires, conformément aux directives du pouvoir judiciaire.
En 2023, 30 hommes ont quitté clandestinement Bebnine, dans le Akkar, pour se rendre à Chypre, où ils sont actuellement incarcérés. Leurs familles ont à plusieurs reprises exhorté les autorités libanaises à négocier leur retour au Liban, certains d'entre eux devant purger jusqu'à cinq ans de prison à Chypre.
Les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés qui quittent le Liban par bateau sont généralement à la recherche d'une vie meilleure en Europe et se dirigent souvent vers Chypre, une île située en première ligne des flux migratoires au sein de l'Union européenne. Chypre réclame depuis des années davantage de fonds et de soutien politique de la part de Bruxelles pour faire face à ce problème. Les autorités affirment que les demandeurs d'asile représentent 5 % des 915 000 habitants de la partie sud de l'île.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Méditerranée centrale est considérée comme la route migratoire la plus dangereuse au monde.
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