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Dernières Infos - Explosion au port de Beyrouth

Les familles des victimes demandent au procureur Jamal Hajjar de « rendre la justice »


Les familles des victimes demandent au procureur Jamal Hajjar de « rendre la justice »

Sit-in des proches des victimes des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth, le 4 juin 2024. Photo envoyée à L'OLJ par des proches de victimes.

Une vingtaine de proches des victimes de l'explosion qui a dévasté le port de Beyrouth et une partie de la capitale le 4 août 2020 se sont rassemblés mardi devant la statue de l'Émigré à Beyrouth, comme ils le font depuis près de quatre ans.

« Aujourd'hui, nous nous adressons au procureur général, le juge Jamal Hajjar... Vous êtes en position de responsabilité pour le destin d'une nation (....). Nous vous demandons d'annuler les décisions illégales et de mettre fin aux effets des actions honteuses de Ghassan Oueidate », ont affirmé les familles des victimes dans une déclaration relayée par Hélène Ata, sœur de Abdo Ata, qui a été victime de l'explosion. « Aujourd'hui, vous portez sur les mains le sang des victimes, vous devez leur rendre justice », ont lancé les familles à l'adresse du procureur Hajjar avant de demander au juge Tarek Bitar : « Qu'est-ce qui vous empêche de poursuivre l'enquête ? ».

L'enquête du juge Bitar est en suspens depuis plus d'un an. Après avoir tenté de la relancer malgré les nombreuses entraves placées sur son chemin par des personnalités politiques qu’il voulait interroger, le magistrat avait été brusquement contraint d'interrompre son enquête une nouvelle fois, après une action en justice intentée contre lui par l’ancien procureur général Ghassan Oueidate. Ce dernier a pris sa retraite le 22 février, ce qui a conduit certaines familles de victimes à demander que les plaintes déposées contre M. Bitar soient levées afin qu'il puisse poursuivre son travail.

Lundi, les familles avaient organisé une manifestation devant le ministère de la Justice à Beyrouth, pour demander la reprise de l'enquête menée par le juge Bitar. Ils ont brûlé des pneus pour exprimer leur colère contre l'absence de progrès qui empêche jusque-là de définir les responsabilités après la mort de plus de 220 personnes ce jour-là, quand plusieurs centaines de tonnes de nitrate d’ammonium avaient explosé.

Une vingtaine de proches des victimes de l'explosion qui a dévasté le port de Beyrouth et une partie de la capitale le 4 août 2020 se sont rassemblés mardi devant la statue de l'Émigré à Beyrouth, comme ils le font depuis près de quatre ans.« Aujourd'hui, nous nous adressons au procureur général, le juge Jamal Hajjar... Vous êtes en position de responsabilité pour le destin d'une...