Le ministre américain de la Justice Merrick Garland a affirmé mardi devant une commission parlementaire dominée par les républicains que ni lui ni ses services ne « se laisseraient intimider » par les attaques dont ils font l'objet.
La commission judiciaire de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, accuse à l'envi l'administration du président Joe Biden d' »instrumentaliser » la justice contre ses adversaires politiques, en particulier son prédécesseur et rival lors de la prochaine élection, Donald Trump. Ce dernier a été reconnu coupable le 30 mai par la justice de New York de falsifications comptables destinées à cacher un paiement de 130.000 dollars afin d'éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016, un verdict inédit pour un ex-président américain. Les ténors républicains au Congrès ont aussitôt dénoncé un procès « politique ».
Au début de son audition, M. Garland a dénoncé « une longue série d'attaques contre l'action du ministère de la Justice » et qualifié de « théorie du complot » les allégations selon lesquelles ses services « exerceraient un quelconque contrôle » sur cette procédure dans l'Etat de New York. « Je ne me laisserai pas intimider et le ministère de la Justice ne se laissera pas intimider » par ces attaques, a-t-il assuré, justifiant de nouveau le refus de l'exécutif de livrer à deux commissions de la Chambre des représentants contrôlées par les républicains l'enregistrement de la déposition du président Biden devant un procureur spécial.
Le procureur spécial Robert Hur avait recommandé en février dans son rapport un non-lieu pour Joe Biden dans une affaire de rétention de documents confidentiels. Mais il avait évoqué un « homme âgé à la mauvaise mémoire », des commentaires jugés « déplacés » par la Maison Blanche. « Fournir les enregistrements audio entraverait la coopération avec le ministère dans de futures enquêtes », a réaffirmé M. Garland, soulignant que les parlementaires avaient reçu communication de la totalité des transcriptions et pu auditionner le procureur spécial en mars « pendant cinq heures ».
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