L'armée israélienne prête à « passer à l'offensive le long de la frontière nord avec le Liban » ; Macron appelle à « la plus grande retenue » : jour 242 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible le nouveau quartier général du bataillon Liman à l'aide d'obus d'artillerie, en réponse aux frappes israéliennes qui ont visé Naqoura plus tôt dans la journée.

Le Qatar a affirmé avoir remis au Hamas une proposition israélienne reflétant les positions du président américain Joe Biden, notant que le document était désormais beaucoup plus proche des positions des deux parties, selon Reuters.

Lors d'un point de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Majed al-Ansari a également souligné que les deux parties devaient adopter une position claire pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.

Le Hezbollah ne cherche pas à élargir son conflit avec Israël, mais il est prêt à mener toute guerre qui lui serait imposée, a déclaré Naïm Kassem, le numéro deux du parti chiite, à la chaîne al-Jazeera.

Le Hezbollah est « prêt pour la bataille et ne permettrait pas à Israël de remporter la moindre victoire , a-t-il déclaré. Toute extension israélienne de la guerre contre le Liban sera confrontée à la dévastation, à la destruction et au déplacement en Israël ». « Si Israël veut mener une guerre totale, nous sommes prêts à le faire », a encore dit Naïm Kassem. 

Benny Gantz, ministre centriste sans portefeuille au sein du cabinet de guerre israélien, a déclaré que les hostilités à la frontière avec le Liban prendront fin d'ici la prochaine rentrée scolaire, "que ce soit par un arrangement diplomatique ou une escalade militaire", rapporte le Times of Israel.

Il a tenu ces propos lors d'une tournée dans le nord d'Israël et en a profité pour reprocher au Premier ministre Benjamin Netanyahu de ne pas l'avoir accompagné.

"Cela fait des mois que je me bats, avec le Premier ministre et d'autres, pour que nous parvenions à une résolution d'ici le 1er septembre (...) Cela se fera soit par un accord, soit par une escalade, mais nous ne pouvons pas perdre une autre année", a déclaré Gantz depuis Nahariya, située à une dizaine de kilomètres de la frontière libanaise

"En vérité, (Netanyahu) se devait d'être présent aujourd'hui. (Seul) celui qui sent l'odeur du feu, celui qui entend les cris des habitants, celui qui dialogue avec les dirigeants locaux, peut diriger".

Des habitants de Gaza en sont réduits à boire des eaux usées et manger des aliments pour animaux, a dénoncé la responsable régionale de l'OMS, en plaidant pour une augmentation immédiate de l'aide humanitaire au territoire assiégé.

A Gaza, « il y a des gens qui mangent désormais de la nourriture animale, de l'herbe, et boivent des eaux usées », a affirmé Hanan Balkhy, ajoutant que « les enfants peuvent à peine manger, alors que les camions stationnent à l'extérieur de Rafah »

Plus de détails ici.

⚡ « Nous sommes prêts à passer à l'offensive le long de la frontière nord avec le Liban », a affirmé le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halévi, notant qu'elle « se rapprochait de la prise de décision », selon des propos relayés par Reuters.

« Nous menons des attaques depuis huit mois et le Hezbollah paie un lourd tribut. Il a augmenté ses forces ces derniers jours et nous sommes prêts, après un bon processus d'entraînement, à passer à l'attaque dans le nord", a-t-il ajouté, selon le Times of Israel

Le président français Emmanuel Macron a appelé à « la plus grande retenue » à la frontière entre le Liban et Israël où les échanges de tirs se sont multipliés ces derniers jours, de même que les attaques ciblées menées par Israël sur le territoire libanais.

La France reste « pleinement engagée pour prévenir tout risque d'escalade » et « promouvoir une solution diplomatique » à cette frontière, a affirmé M. Macron lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon des propos rapportés par l'AFP.

La vague d'incendies qui s'est déclarée ces derniers jours dans plusieurs zones du nord d'Israël résulte de l'augmentation de tirs d'armes en provenance du Liban, et plus particulièrement des interceptions du Dôme de fer,rapporte le Haaretz.

Les interceptions dispersent de grandes quantités de fragments de munitions inflammables, ce qui signifie que plusieurs incendies peuvent être déclenchés simultanément dans une vaste zone. L'incendie qui a été provoqué aujourd'hui dans la forêt de Biriya s'est déclaré dans dix endroits différents à la suite d'interceptions de missiles, indique le média.

Le président américain Joe Biden a déclaré au magazine Time qu'il n'était pas certain que les forces israéliennes aient commis des crimes de guerre à Gaza.

« D'après les renseignements et les preuves que vous avez vus, que ce soit actuellement ou au cours des derniers mois, les forces israéliennes ont-elles commis des crimes de guerre à Gaza ? », ont demandé les journalistes du Time à M. Biden. Selon la transcription de l'interview, M. Biden a répondu : « La réponse est incertaine et a fait l'objet d'une enquête par les Israéliens eux-mêmes. La CPI est quelque chose que nous ne reconnaissons pas. Mais une chose est sûre, les habitants de Gaza, les Palestiniens, ont beaucoup souffert du manque de nourriture, d'eau, de médicaments,… Et beaucoup d'innocents ont été tués ».

Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé il y a deux semaines une demande de mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense et trois dirigeants du Hamas, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Le Hezbollah a revendiqué une série d'attaques contre Israël dans l'après-midi :

- Il affirmé avoir pris pour cible, à 16h40, la « base navale israélienne de Naqoura » à l'aide d'obus d'artillerie. Il a simultanément attaqué un déploiement de soldats israéliens sur la colline d'al-Tayhat.

- Le parti chiite a également affirmé avoir visé des soldats israéliens dans la forêt de Bar'am à l'aide d'obus d'artillerie à 16h50, et d'autres au niveau déployés au niveau de la position de Ramtha dans les collines de Kfarchouba à 16h55.

- Le Hezbollah a aussi affirmé avoir bombardé « la position de Zebdine » dans les fermes contestées de Chebaa. 

Un "objet explosif présumé" a été retrouvé lundi matin devant les bureaux d'Elbit Systems, une entreprise israélienne de technologie militaire à Göteborg, a indiqué la police suédoise citée par l’AFP. Une enquête a été ouverte.

La semaine dernière, les services de renseignement suédois avaient assuré que l'Iran avait recruté des membres de gangs suédois pour commettre des "actes de violence" visant en particulier des intérêts israéliens en Suède, ce que l'Iran nie.

Voici les derniers développements au Liban-Sud :

- Le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible un rassemblement de soldats israéliens dans la forêt de Natuha, dans le nord d'Israël, à 15h40.

- Deux militaires de l'armée libanaise ont souffert de suffocation après avoir inhalé la fumée d'obus au phosphore tombés aujourd'hui sur le village de Markaba (caza de Marjeyoun), selon notre correspondant au Liban-Sud. 

Le président français Emmanuel Macron a appelé le Hamas, "dont la responsabilité est écrasante", à accepter l'accord de cessez-le-feu mis sur la table par son homologue américain Joe Biden, selon l'Elysée.

"Les otages, dont nos deux compatriotes, doivent enfin être rendus à leurs familles. Le calvaire des Palestiniens à Gaza doit prendre fin", a-t-il dit lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il ajouté que "l'Autorité palestinienne, réformée et renforcée", devait "assurer la gouvernance de Gaza", le territoire devant "faire partie intégrante d'un futur Etat palestinien".

Le point sur la situation sécuritaire à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a annoncé la mort de l'un de ses combattants, Haydar Mouslimani, originaire de Tyr et résidant à Naqoura (district de Tyr). Selon notre correspondant au Liban-Sud, la victime a été tuée plus tôt dans la journée dans la frappe aérienne israélienne qui a visé une moto à Naqoura.

- Des roquettes ont été lancées depuis le sud du Liban en direction des fermes contestées de Chebaa et des collines de Kfarchouba, selon une source de sécurité. Selon le Haaretz, les sirènes d'alarme ont retenti à Rosh Hanikra, dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban.

- L'artillerie israélienne a tiré deux obus sur la périphérie de Aïtaroun (caza de Marjeyoun), près du Mont Arid, déclenchant des incendies dans la région.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Volker Türk a déclaré qu'il soutenait le plan de cessez-le-feu à Gaza présenté par le président américain Joe Biden.

"Toute initiative qui mène à un cessez-le-feu conduisant à une cessation de ce qui se passe actuellement est bien sûr la bienvenue", a déclaré M. Türk, qui est arrivé dimanche en Malaisie dans le cadre d'une tournée en Asie du Sud-Est. M. Türk a estimé que la situation à Gaza était au-delà de toute description. "C'est plus que catastrophique", a-t-il souligné. Les normes de la conduite de la guerre y sont "brutalement violées", a avancé M. Türk. Il n'y a "aucune sécurité à Gaza et c'est une situation très tragique", a-t-il encore déclaré.

Des membres de la Défense civile du mouvement Amal, les scouts al-Rissala, déployés à Adaïssé (caza de Marjeyoun) pour éteindre les incendies déclenchés par le raid israélien qui a visé ce village plus tôt dans l'après-midi. Photo envoyée par les scouts al-Rissala

Un haut responsable du Hamas, Sami Abou Zouhri, a déclaré mardi que le groupe voyait d'un mauvais œil les appels de Washington et de l'Occident lui demandant d'accepter la proposition du président américain Joe Biden sur Gaza, « comme si c'était le Hamas qui entravait l'accord ».

Dans des propos rapportés par les médias du Hamas, M. Abou Zouhri a déclaré qu'Israël n'était pas sérieux quant à la conclusion d'un accord à Gaza et qu'il continuait à manœuvrer sous la couverture des États-Unis.

Plus d'informations sur le bombardement qui a visé le village de Adaissé :

Les frappes aériennes menées par les avions de guerre israéliens sur le village de Adaissé ont ciblé des zones résidentielles et commerciales, causant des destructions massives dans la zone, en particulier dans les boutiques commerciales et les maisons.

Un incendie s'est déclaré dans l'un des restaurants. Des équipes de la Défense civile sont intervenues et ont réussi à éteindre le feu. Jusqu'à présent, aucun blessé n'a été signalé, ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

Des bombardements israéliens au phosphore ont visé dans l'après-midi le village de Kfarchouba (caza de Hasbaya), provoquant des incendies dans des forêts du village.

Les habitants ont appelé les autorités compétentes à prendre des mesures appropriées et se mobiliser rapidement pour éteindre le feu, craignant que l'incendie n'atteigne leurs maisons.

Un obus de mortier est tombé près d’une position de l'armée libanaise entre les villages de Houla et Markaba (caza de Marjayoun), provoquant des incendies, ont rapporté des habitants.

La situation au Liban-Sud :

- Une source de sécurité et des habitants ont rapporté que l'artillerie israélienne avait tiré quatre obus au phosphore blanc sur la périphérie de Houla et de Markaba, toutes deux situées dans le caza de Marjayoun. Des incendies se sont déclarés dans la forêt de Qabaa, dans le village de Markaba, suite à des tirs d'obus au phosphore, ont rapporté des résidents.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les environs de Adaïssé (caza de Marjayoun), frappant un bâtiment qui a pris feu et a été fortement endommagé, ont rapporté des habitants.

- La région dite de "Khallet Ballout", entre Houla et Markaba (Marjayoun) a été ciblée par des tirs d'artillerie, selon des riverains. 

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s'est rendu à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, où continue de faire rage un important incendie après des tirs de roquettes la veille, selon le Haaretz. Le ministre d'extrême-droite et a été « informé » de la situation concernant ces feux. Saluant le travail des pompiers mobilisés, il a déclaré que « maintenant c'est le devoir de l'armée de détruire le Hezbollah ». « Une partie de notre pays est touchée, on lui tire dessus, on l'évacue. Ils brûlent nos régions, nous devons brûler tous les bastions du Hezbollah, les détruire. La guerre ! » a lancé M. Ben-Gvir.

La situation au Liban-Sud :

- Un homme a été blessé après une frappe israélienne de drone sur sa moto à Naqoura (caza de Naqoura), selon des riverains.

- Des tirs d'artillerie ont visé la périphérie de Kfar Hammam et Rachaya el-Foukhar, dans le caza de Hasbaya, selon des témoins.

- Des avions de chasse israéliens ont bombardé Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil, et Markaba, dans celui de Marjayoun, selon des sources sécuritaires. 

Le Hezbollah a annoncé avoir « riposté à l'assassinat perpétré par l'armée israélienne à Naqoura » la veille en lançant « une attaque aérienne avec un essaim de drones », sur le siège de la « Brigade 810 », dans la base de « Ma'aleh Golan », sur le plateau du Golan contesté. Cette frappe « ciblé des positions de soldats et officiers israéliens », selon le parti chiite.

Hier, une frappe ciblée à Naqoura avait tué deux membres du Hezbollah, Mohammad Chkair et Hussein Nassereddine. 

Les conditions sanitaires sont "épouvantables" à Al-Mawasi, zone dans le Sud de la bande de Gaza, où nombre de Palestiniens réfugiés depuis le début de l'offensive israélienne sur Rafah ne disposent en moyenne que d'un WC pour 4.000 personnes, dénonce Oxfam.

"Les conditions de vie sont tellement épouvantables qu'à Al-Mawasi, il y a juste 121 latrines pour 500.000 personnes - ce qui signifie que 4.130 personnes doivent partager chaque WC", s'indigne l'ONG dans un communiqué. "La situation est inhumaine. Les conditions sont insoutenables, il n’y a pas d'eau propre, les gens sont forcés d'utiliser l'eau de mer", décrit dans le communiqué Meera, une employée d'Oxfam qui vit désormais à Al-Mawasi après avoir été déplacée sept fois depuis octobre.

Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a dit attendre "une position claire" du gouvernement israélien sur le plan de cessez-le-feu à Gaza annoncé par le président américain, Joe Biden.

"Nous n'avons pas encore vu de position très claire de la part du gouvernement israélien sur les principes énoncés par Biden", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, lors d’une conférence de presse.

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé un nouveau bilan de 36.550 morts dans l'enclave depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a bientôt huit mois.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise le ministère dans un communiqué, qui fait état par ailleurs de 82.959 personnes blessées dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre le 7 octobre.

⚡ Une frappe israélienne a ciblé la route reliant Libbaya à Yohmor, dans l'ouest de la Békaa, ont rapporté plusieurs résidents à notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah. Ce tir a fait au moins un blessé, selon les informations préliminaires. 

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a jugé "inconcevable" que plus de 500 Palestiniens aient été tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre.

"Comme si les événements tragiques survenus en Israël puis à Gaza au cours des huit derniers mois ne suffisaient pas, la population de la Cisjordanie occupée est également soumise, jour après jour, à une effusion de sang sans précédent. Il est inconcevable que tant de vies aient été fauchées de manière aussi gratuite", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Ce matin, un nouvel échange de tirs a eu lieu le long de la Ligne bleue :

- Des tirs d'artillerie ont visé Alma el-Chaab et Naqoura (Tyr).

- Le Hezbollah a dit avoir frappé la « caserne de Ramim », face à Markaba et Houla (Marjayoun).  

L'armée israélienne a de son côté mené une série de frappes d'artillerie sur des localités du Liban-Sud, selon des sources sécuritaires :

- Des tirs d'artillerie ont ciblé Houla, la périphérie de Majdel Selm et Wadi Slouki (Marjayoun),

- Vers 1h du matin, des obus d'artillerie sont également tombés entre Ramiyé et Aïta el-Chaab (Bint Jbeil) et près de Deir Mimas (Marjayoun).

Ces tirs ont provoqué une série d'incendies, qui semblaient tous sous contrôle ce matin. 

Au Liban-Sud, le Hezbollah a revendiqué la nuit dernière deux frappes sur des positions israéliennes :

- En riposte à la frappe sur Naqoura, le parti chiite a dit avoir frappé avec des « missiles », « deux bâtiments abritant des soldats » israéliens à Shlomi.

- Une autre frappe a été menée avec des « missiles » contre « un déploiement de soldats » dans le bois de Adather, face à la localité libanaise de Rmeich (Bint Jbeil).

Les Etats-Unis ont annoncé hier un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour soutenir l'accord de cessez-le-feu à Gaza présenté par le président Joe Biden et appeler le Hamas à l'accepter.

"Aujourd'hui, les Etats-Unis ont fait circuler un nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité soutenant la proposition sur la table pour arrêter les combats à Gaza par l'intermédiaire d'un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, dans un communiqué. "De nombreux dirigeants et gouvernements, y compris dans la région, ont appuyé ce plan et nous appelons le Conseil de sécurité à se joindre à eux pour appeler à la mise en oeuvre de ce plan sans délai et sans nouvelles conditions", a-t-elle ajouté.

Les exigences contradictoires réitérées par les belligérants et les réactions venant d'Israël jettent des doutes croissants sur ce plan alors que les appels se multiplient dans le monde pour arrêter le conflit qui entre cette semaine dans son neuvième mois.

"J'exhorte toutes les parties à aboutir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages. Il n'y a pas d'alternative : tout retard coûte chaque jour des vies", a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, à son retour d'une visite à Gaza où il a dit avoir constaté "les impacts dévastateurs" de la guerre.

Le Hamas, qui n'a pas encore donné sa réponse définitive, a dit considérer "positivement" le plan tout en réitérant ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total israélien de Gaza avant tout accord. Ce que refuse Israël.

Un plan de trêve annoncé vendredi soir par le président américain Joe Biden - une feuille de route proposée par Israël selon lui - prévoit dans une première phase un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages - femmes et malades - et de prisonniers palestiniens. Mais Israël a jugé cette proposition "incomplète", selon le porte-parole du gouvernement, David Mencer. "Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes", a déclaré M. Netanyahu. Ces conditions, Israël n'a de cesse de les répéter: la "destruction" du Hamas et la libération "de tous les otages".

Preuve que le conflit embrase toujours la région : des hommes ont attaqué sur Palestine Street, à Bagdad, deux restaurants associés aux Etats-Unis, un KFC et un Chili House, sur fond d'appels au boycott de marques américaines en pleine guerre à Gaza.

Dans les ruines de Khan Younès, le sort s'acharne sur les déplacés qui se sont retrouvés submergés par les eaux usées. Avec de petits récipients ou des bouteilles en plastique, ils tentent d'évacuer les eaux sales et nauséabondes de leurs tentes après la rupture d'une canalisation. "Ce n'est pas une vie", lâche Abdellah Barbakh, un habitant. "Il n'y a pas d'eau potable. Il n'y a même pas de vendeur d'eau dans les rues. Il n'y a même pas d'eau de mer", dit un autre, Saïd Ashour.

Amiram Cooper, 84 ans, Yoram Metzger, 80 ans et Chaïm Peri, 80 ans, étaient originaires du kibboutz de Nir Oz, où ils avaient été enlevés. Nadav Popplewell, citoyen israélo-britannique, avait été enlevé dans le kibboutz de Nirim. "Je suis profondément attristé d'apprendre le décès de Nadav Popplewell (...) Avec un nouvel accord sur la table, nous réitérons notre demande au Hamas de libérer les otages", a réagi sur X le chef de la diplomatie britannique, David Cameron.

"Ils auraient dû rentrer vivants dans leur pays et au sein de leur famille", a affirmé le Forum des familles d'otages, alors que la pression s'intensifie sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour parvenir à un accord en vue de leur libération.

Hier, dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué avoir "informé les familles de Chaïm Peri, Yoram Metzger, Amiram Cooper et Nadav Popplewell" de la mort de quatre otages enlevés durant l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et emmenés dans la bande de Gaza voisine. Leurs corps sont toujours aux mains du Hamas, a-t-elle ajouté, selon l'AFP. "Nous estimons que les quatre (otages) ont été tués alors qu'ils étaient ensemble dans une zone de Khan Younès (sud de Gaza), lors de notre opération là-bas contre le Hamas", a précisé le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.

Dans le nord d'Israël, les pompiers et l'armée tentent de maîtriser des feux de forêts après des tirs de roquettes depuis le Liban voisin, la frontière libano-israélienne étant le théâtre de tirs quasi quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

Des incendies similaires s'étaient déclarés au Liban-Sud en journée hier et pendant la nuit, après des tirs d'artillerie israéliens. 

Retrouvez ici tout ce qu'il faut savoir sur ces incendies de part et d'autre de la Ligne bleue. 

Dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par près de huit mois de guerre, les bombardements israéliens se poursuivent aux premières heures de la journée, notamment à al-Bureij (centre), où des sources hospitalières locales ont fait état de plusieurs morts.

Bonjour !

Nous sommes au 242e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 241e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct du conflit et ses répercussions dans la région.