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Politique - Présidentielle

Naïm Kassem appelle à un dialogue sur un chef de l’État qui « ressemble au Liban »

Dans leurs homélies dominicales, Raï et Audi demandent plutôt une élection sans tarder.

Naïm Kassem appelle à un dialogue sur un chef de l’État qui « ressemble au Liban »

Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, a souhaité l’élection d’un président de la République qui « ressemble au Liban », arguant que l’échéance est bloquée par ceux qui refusent d’assister à un dialogue national, en référence à l’opposition chrétienne. Plus d’un an et demi après la fin du mandat de Michel Aoun, le tandem chiite conditionne la convocation d’un conclave électoral à la tenue d’une semaine de dialogue sous la houlette du président de la Chambre Nabih Berry. Le camp adverse estime en revanche que poser une condition similaire est contraire à la Constitution. Ainsi, dimanche, les dignitaires religieux chrétiens ont, de nouveau, dénoncé le retard que prend cette échéance.« Nous voulons un président qui ressemble au Liban et appelons au dialogue pour parvenir à l’élection présidentielle », a affirmé samedi soir le dignitaire chiite au cours d’une cérémonie organisée par l’Association d’éducation religieuse islamique à Beyrouth. « Nous avons toujours appelé au dialogue pour sortir de l’impasse, sachant qu’une impasse ne mène pas à une élection », a-t-il ajouté. « Mais ils ont dit non ! Cela veut dire que vous ne voulez pas élire un président sauf quelqu’un qui vous ressemble », a-t-il dit à l’intention des partis du camp opposé. Et le cheikh de poursuivre : « Nous, nous voulons un président qui ressemble au Liban, nous sommes présents et ouverts à toute discussion sur une base nationale et non sur une base sectaire, et nous vous invitons au dialogue pour y parvenir. »Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, réputé proche du Hezbollah, a soutenu quant à lui dimanche, dans une déclaration adressée aux forces politiques, qu’il était « nécessaire d’établir un dialogue présidentiel urgent qui prenne en compte les données souveraines du pays ». « Ce dont nous avons besoin, c’est un sens de la famille nationale qui ne se soucie que de l’intérêt du Liban », a-t-il ajouté. « Ce que le Liban gagne sur le front sud ne sera pas perdu dans un arrangement présidentiel ou dans des tractations néfastes avec l’autre côté de la frontière (Israël). (...) Les intérêts chrétiens nationaux sont une priorité absolue pour les intérêts islamiques », a-t-il fait valoir.

Climat sain et neuf

Côté chrétien, le patriarche Raï a de nouveau exprimé, dans son homélie dominicale, sa déception face à l’incapacité des forces politiques à élire un président. « Comment un homme politique peut-il exercer ses fonctions sans s’inspirer de l’Esprit Saint ? Si les politiques le faisaient, ils auraient élu un président, et cela avant même la fin du mandat de Michel Aoun », a lancé le prélat. « Ils auraient choisi un président qui crée un nouveau climat sain et neuf dans le pays », a-t-il ajouté.Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi, a, lui, regretté « le retard suspect dans l’élection d’un président » et dénoncé « l’incapacité des autorités à chercher sérieusement une solution aux nombreux problèmes qui empoisonnent la vie des Libanais (...) Les parlementaires ont la responsabilité historique d’appliquer la Constitution sans équivoque et d’élire un président dans les plus brefs délais afin que les institutions puissent reprendre un travail régulier et productif basé sur l’honnêteté, la sincérité et la recherche du bien commun », a-t-il dit dans son homélie dominicale. Samedi, Béchara Raï et le mufti sunnite de la République Abdellatif Deriane ont appelé les députés à engager le dialogue afin de sortir de l’impasse présidentielle, alors que plusieurs observateurs estiment que cette impasse est partie pour durer, aucune perspective de résolution n’étant visiblement possible avant que la situation à Gaza et dans le sud du Liban ne soit réglée.Il y a plusieurs mois, le bloc de la Modération nationale (députés sunnites) avait lancé une initiative visant à réunir les protagonistes pour une séance de concertations au Parlement afin de résoudre la crise politique. Une initiative entravée par le tandem Amal-Hezbollah qui estime que seul le président du Parlement est habilité à convoquer et présider des pourparlers entre les groupes parlementaires. Le Hezbollah et le mouvement Amal (de M. Berry) soutiennent la candidature à la présidence du chef du courant des Marada Sleiman Frangié, tandis que l’opposition, rejointe par le Courant patriotique libre (CPL, aouniste, normalement allié au Hezbollah), est en faveur de la candidature de l’ex-ministre des Finances et cadre au sein du Fonds monétaire international (FMI) Jihad Azour.

Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, a souhaité l’élection d’un président de la République qui « ressemble au Liban », arguant que l’échéance est bloquée par ceux qui refusent d’assister à un dialogue national, en référence à l’opposition chrétienne. Plus d’un an et demi après la fin du mandat de Michel Aoun, le tandem chiite conditionne la convocation...
commentaires (9)

Le Hezbollah veut un président qui ressemble au Liban ou qui ressemble à l’Iran ?

Eleni Caridopoulou

19 h 11, le 03 juin 2024

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Le Hezbollah veut un président qui ressemble au Liban ou qui ressemble à l’Iran ?

    Eleni Caridopoulou

    19 h 11, le 03 juin 2024

  • - QUI RESSEMLE BIEN AU LIBAN ? - UN PLETHORE DE LIBANAIS ! - MAIS TES SOUS ENTENDU BARBU, - NE SPECIFIENT QUE DES FRANJU. - LIBANAIS N,EST PAS QUI SE VEND, - OU S,ACHETE SUR LE MARCHE. - NI FAN D,ONCLE JOE OU MACRON, - NI NOMME AU GRE DU PERCHE. LA LIBRE EXPRESSION 17 h 08, le 02 juin 2024

    LA LIBRE EXPRESSION. - NE PLUS LE FAIRE SVP

    19 h 03, le 03 juin 2024

  • Il n'y a pas à dire, il faut lui décerner la palme d'or de l'hypocrisie toutes catégories.

    Zeidan

    12 h 27, le 03 juin 2024

  • Ces barbus se relayent pour marteler leurs messages de haine et de division, la main sur le cœur jurant n’agir que pour le bien de leur pays alors que leurs actes sont là pour prouver le contraire de ce qu’ils prétendent. Ils sont au service d’un pays étranger et ont tout fait pour anéantir notre pays à tout point de vue afin de mettre la main sur toutes ses institutions et le mener à sa perte. Ils veulent un président à leur l’image alors qu’elle nereflète absolument pas celle du Liban et encore moins des libanais ni même du peuple iranien qu’ils ont asservi à coups de terreur pour s’enrichir

    Sissi zayyat

    11 h 41, le 03 juin 2024

  • Le Liban s’est toujours distingué par ses présidents élitistes jusqu’à l’arrivée des fossoyeurs qui nous ont imposé des marionettes à leur image qui se sont distingués par leur ignorance et leur manque de patriotisme, avec qui ils ont oeuvré à saquer le pays et ses institutions pour pouvoir en disposer comme bon leur semble. Fini les trocs contre nature, un polichinelle dans le fauteuil pour s’enrichir sur le dos du peuple, contre la mainmise sur tout le pays. Depuis que les usurpateurs sont là le pays est ruiné et anéanti, et on vient nous parler de ce que le Liban a gagné grâce à eux.

    Sissi zayyat

    11 h 18, le 03 juin 2024

  • Absence de candidats sincères, honnêtes, prêt à servir l'intérêt commun des libanais sans contrevenir au vertu morale : rendre justice aux opprimés, les délaissésEt sanctionner les malfaiteurs, Tout en maintenant un esprit de paix. Deux choix s'offrent aux libanais: soit l'option de la paix en priorité avec un gros risque d'accointance avec le milieu sioniste, donc incitation aux corruptiblesOu vertu morale en priorité, donc lutte en perspective tant que la présence des colons-voisins existera.L'impasse s'impose par la difficulté de choix, ni l'un, ni l'autre, ne sont idéaux

    peacepeiche@gmail.com

    09 h 54, le 03 juin 2024

  • Ben rien de nouveau les hommes de religion prônent la tenue d’une election et la prétendue opposition est aux abonnés absents .. et ils pretendent être libanais .. hahaha

    TAMIN FAROUCK

    08 h 43, le 03 juin 2024

  • "l’échéance est bloquée par ceux qui refusent d’assister à un dialogue national". Non! Mille fois non! "l’échéance est bloquée " par ceux qui veulent imposer un "dialogue national " comme préalable à l’élection, et ce, au mépris de la Constitution. - "Nous voulons un président qui ressemble au Liban ".Vous voulez un président qui ressemble au Liban actuel c-à-d qui pérennise le chaos? Nous, au contraire, nous voulons un président qui rétablisse l’autorité de l’État que cous avez confisquée. Qui reconstruise le Liban que vous avez démoli, qui bâtisse la paix, là où vous ne rêvez que de guerre.

    Yves Prevost

    07 h 09, le 03 juin 2024

  • C'est vous et votre parti Mr Kassem qui ne ressemblent pas au Liban.

    hrychsted

    05 h 25, le 03 juin 2024

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