La police arménienne a arrêté vendredi 26 manifestants qui dénonçaient la cession de terres à l'Azerbaidjan dans le cadre de négociations de paix entre les deux voisins du Caucase, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ces interpellations sont intervenues alors que des centaines d'opposants participaient à une nouvelle manifestation devant le ministère des Affaires étrangères à Erevan. Le rassemblement était emmené, comme la plupart des manifestations de ces dernières semaines, par le charismatique archevêque de la région de Tavouch, Bagrat Galstanian, qui a pris la tête de ce mouvement de protestation.
L'Arménie est le théâtre de manifestations quasi-quotidiennes depuis l'approbation fin avril par le gouvernement de la restitution de quatre villages frontaliers de la région de Tavouch, saisis dans les années 1990, à l'Azerbaïdjan. Les manifestants réclament la démission du Premier ministre Nikol Pachinian. Leur meneur Bagrat Galstanian appelle au vote d'une motion de défiance contre M. Pachinian, au pouvoir depuis 2018, et envisage de briguer son poste. En l'état, ce chef religieux ne peut pas se présenter à ce poste, en raison de sa double nationalité arménienne et canadienne. Rien ne l'empêcherait cependant de renoncer à sa nationalité canadienne, un processus potentiellement long.
Les villages rétrocédés revêtent une importance stratégique pour l'Arménie, pays enclavé, car ils contrôlent des tronçons d'une route vitale vers la Géorgie. Les Arméniens de cette région affirment que leur cession les coupe du reste du pays, et accusent Nikol Pachinian de faire des concessions territoriales sans rien obtenir en retour. M. Pachinian assure lui que cette décision vise à garantir la paix avec Bakou.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh, enclave arménienne au sein de l'Azerbaïdjan. La première, dans les années 1990, a été remportée par l'Arménie. L'Azerbaïdjan a ensuite repris le contrôle d'une partie de la région à l'automne 2020, avant d'en prendre la totalité après une offensive éclair en septembre 2023, chassant les séparatistes arméniens qui la dirigeaient depuis trois décennies.
La police arménienne a arrêté vendredi 26 manifestants qui dénonçaient la cession de terres à l'Azerbaidjan dans le cadre de négociations de paix entre les deux voisins du Caucase, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ces interpellations sont intervenues alors que des centaines d'opposants participaient à une...
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