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Moyen-Orient - Peine capitale

Huit condamnés à mort pour "terrorisme" exécutés dans le sud de l'Irak

Un drapeau irakien. Photo d'illustration AFP

Huit personnes condamnées à mort pour "terrorisme" et appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont été pendues dans le sud de l'Irak, ont indiqué vendredi des sources de sécurité et médicale, soit le troisième groupe à être exécuté pour ces mêmes accusations depuis fin avril.

Ces dernières années, les tribunaux irakiens ont prononcé des centaines de peines capitales et de condamnations à perpétuité car le Code pénal prévoit une peine pouvant aller jusqu'à la mort pour quiconque a rejoint "un groupe terroriste", que l'accusé ait combattu ou non dans ses rangs.

Une source de sécurité dans la province de Dhi Qar a déclaré à l'AFP que huit Irakiens "condamnés pour terrorisme et pour appartenance au groupe Etat islamique avaient été exécutés par pendaison" jeudi dans une prison de Nassiriya (sud-est). Une source médicale locale a confirmé avoir reçu dans un établissement de santé les corps de huit personnes exécutées. Les huit Irakiens ont été pendus "en vertu de l'article 4 de la loi antiterroriste", a déclaré la source de sécurité, qui a requis l'anonymat. "La poursuite des exécutions montre clairement que les autorités irakiennes restent sourdes à tous les appels à les faire cesser", a déclaré vendredi la responsable de l'Irak à Amnesty International, Razaw Salihy.

Le 6 mai, 11 personnes avaient été pendues dans la même ville pour "terrorisme", selon des sources de sécurité et de santé locales. Le 22 avril, 11 personnes avaient déjà été exécutées, suscitant l'inquiétude d'ONG de défense des droits humains. Amnesty International avait notamment dénoncé des "accusations de terrorisme trop vagues".

Procès expéditifs

Par le passé, l'Irak a été épinglé pour des centaines de procès qualifiés d'expéditifs, des aveux obtenus sous la torture ou une représentation juridique inefficace, selon les défenseurs des droits humains.

Fin janvier, des experts du Haut-commissariat des droits humains de l'ONU "exprimaient leur profonde préoccupation au sujet d'informations" faisant état "d'exécutions de masse au sein du système pénitentiaire" en Irak, selon un communiqué. Le texte évoquait des exécutions menées fin 2023 dans la prison de Nassiriya. Selon le communiqué onusien, 13 prisonniers irakiens, "précédemment condamnés à mort, ont été exécutés le 25 décembre 2023", soit "la plus grande" exécution menée "en un jour" par les autorités irakiennes depuis novembre 2020, quand 20 prisonniers avaient été exécutés.

Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays. Si les autorités irakiennes ont proclamé leur "victoire" contre l'EI fin 2017, des cellules jihadistes continuent d'attaquer sporadiquement des soldats et des policiers, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.

Huit personnes condamnées à mort pour "terrorisme" et appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont été pendues dans le sud de l'Irak, ont indiqué vendredi des sources de sécurité et médicale, soit le troisième groupe à être exécuté pour ces mêmes accusations depuis fin avril.Ces dernières années, les tribunaux irakiens ont prononcé des centaines de...
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