Grèce : des écoles évacuées après des "courriels menaçants" envoyés d'un serveur en Russie

La police grecque a annoncé mercredi s'être déployée autour de plus de trente écoles et en avoir évacué certaines dans la grande banlieue d'Athènes après qu'elles ont reçu des courriels menaçant d'attentats en provenance de Russie.

"Au moins 35 écoles ont été visées par ces courriels, envoyés dans d'autres pays comme à Chypre", a indiqué à l'AFP Konsatantina Dimoglidou, porte-parole de la police. "Le serveur informatique a été repéré en Russie", a-t-elle ajouté, n'excluant pas qu'il s'agisse "d'un +spam+" ( ou courrier indésirable).

Auparavant, la police avait indiqué dans un communiqué se "mobiliser pour effectuer les contrôles nécessaires" dans les écoles ayant reçu des courriels menaçants. "La direction du crime digital mène une enquête pour identifier l'expéditeur", selon cette même source.

Certains des établissements concernés ont été évacués et les élèves ont dû rentrer chez eux, ont également indiqué à l'AFP plusieurs responsables d'écoles et des parents d'élèves. "Le long courriel était intitulé: +il y a des engins explosifs dans l'école+", a affirmé à l'AFP le directeur de l'un de ces établissements qui n'a pas voulu révélé son nom.

Les auteurs de ce courriel ont notamment fait référence aux attentats djihadistes qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre 2015 et écrit: "on va vous faire exploser comme nos frères l'ont fait à Paris", a ajouté ce chef d'établissement. "On va brûler votre stade", ont-ils également écrit sans autre précision géographique, selon cette source.

D'importantes mesures de sécurité ont cependant été prises ce mercredi dans la région d'Athènes avant la finale de la Ligue Europa Conférence qui doit opposer dans la soirée l'Olympiakos Le Pirée et la Fiorentina. Cinq mille policiers sont mobilisés et tout rassemblement public est interdit pour éviter des débordements violents d'éventuels hooligans, récurrents en Grèce. Les courriels envoyés aux écoles ont été envoyés à des établissements qui "ne fonctionnent pas actuellement, ce qui montre qu'il s'agissait avant tout de perturber l'ordre public", souligne le communiqué de la police. 

Début mai, la police slovaque avait lancé une enquête antiterroriste après 1.100 alertes à la bombe envoyées par courriel à des écoles et des banques du pays.