Un ancien général élu à la tête du parti travailliste

L'ancien général Yaïr Golan a été élu mardi à la tête du Parti travailliste israélien, alors que la formation de gauche, en crise, ne dispose que de 4 sièges sur 120 au Parlement.

"Nous entamons un parcours qui ramènera notre pays bien aimé vers un avenir prometteur", a déclaré M. Golan, juste après l'annonce des résultats.

Ce militaire de carrière âgé de 62 ans, qui a été chef d'état-major adjoint, est entré en politique en 2019, aux cotés de l'ancien Premier ministre Ehud Barak et élu député sur une liste commune de la gauche en 2020.

Vice-ministre de l'Economie et de l'industrie en 2021 dans le gouvernement d'union de Naftali Bennett, il s'était présenté sans succès à la tête du parti laïc de gauche Meretz en 2022 avant d'annoncer en mars dernier sa candidature à la tête du Parti travailliste.

Personnage controversé depuis un discours en 2016, semblant faire une comparaison entre la société israélienne et la montée du fascisme en Europe dans les années 1930, il a été porté aux nues après le 7 octobre, ayant décidé de son propre chef de se joindre aux combats contre le Hamas sur le sol israélien, peu de temps après l'attaque surprise des commandos islamistes.

Selon les médias, il aurait sauvé au moins six personnes du site du festival Nova, théâtre d'un massacre, qui a entraîné la mort d'au moins 364 personnes. 

Il a été élu mardi avec 95% des voix des membres du parti, qui ont voté à 60,6%. 

Héritier du Mapaï, la formation de David Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël, le Parti travailliste a détenu le pouvoir en Israël entre 1948 et 1977 puis entre 1999 et 2001. 

En 1969, cette formation et ses alliés avaient envoyé 56 députés à la Knesset, le Parlement israélien, un record.  

Sous la direction de Merav Michaeli, ancienne journaliste devenue députée en 2013, le parti a obtenu aux dernières élections législatives de 2022 le plus mauvais score de son histoire, avec seulement quatre sièges. Selon les derniers sondages, il ne remporterait aucun siège en cas de nouvelles élections législatives.

Yaïr Golan a appelé à l'union des partis de la gauche pour offrir "une alternative" de pouvoir face au gouvernement actuel de droite dirigé par Benjamin Netanyahu.  

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