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Borrell favorable à un usage sur le sol russe des armes européennes aux mains de l'Ukraine

Borrell favorable à un usage sur le sol russe des armes européennes aux mains de l'Ukraine

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, s'adresse aux médias avant une réunion du Conseil des affaires étrangères (CAE) au siège de l'UE à Bruxelles, le 27 mai 2024. Photo AFP/FRANCOIS WALSCHAERTS

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté mardi les 27 à trouver un équilibre entre crainte d'une escalade et nécessité pour les Ukrainiens de se défendre, jugeant que Kiev devait pouvoir frapper le sol russe avec des armes occidentales.

« Selon les lois de la guerre, c'est parfaitement possible, et il n'y a pas de contradiction, je peux riposter ou me battre contre celui qui m'attaque depuis son territoire », a-t-il affirmé avant une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles. « Il faut un équilibre entre le risque d'escalade et le besoin des Ukrainiens de se défendre », a ajouté Josep Borrell.

Le débat sur l'usage ou non sur le sol russe des armes occidentales fournies à l'Ukraine agite Washington et les capitales européennes.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg s'y est déclaré favorable, mais plusieurs pays alliés de l'Ukraine, dont les Etats-Unis, y sont beaucoup plus réticents, redoutant un conflit direct avec Moscou.

Réaffirmant l'opposition catégorique de Berlin, la secrétaire d'Etat allemande à la Défense Siemtje Möller a indiqué qu'il s'agissait d'une « décision souveraine » de son pays.

« Le fait d'envoyer du matériel en Ukraine n'implique pas l'Otan dans le conflit. Nous avons le droit d'aider l'Ukraine sans devenir partie au conflit, parce que nous aidons l'Ukraine à maintenir son droit à se défendre », a répondu M. Stoltenberg à son arrivée à la réunion des ministres de la Défense de l'UE.

L'Ukraine fait régulièrement pression sur ses partenaires occidentaux, en particulier sur Washington, son premier fournisseur d'armes, pour qu'ils l'autorisent à utiliser les armes à plus longue portée occidentales contre des cibles en Russie.

Lors de son étape à Madrid lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé l'Occident à contraindre la Russie à la paix « par tous les moyens ».

Kiev « a le droit de se défendre » et a donc « le droit de frapper des objectifs militaires légitimes en dehors de l'Ukraine », avait déclaré M. Stoltenberg lundi à Sofia. Mardi, il a également souligné qu'une fois livrées, les armes occidentales deviennent « des armes ukrainiennes ».

Plusieurs pays européens, dont l'Estonie ou les Pays-bas, se sont montrés favorables à cette option. « Je ne l'ai jamais exclu (...) et j'espère que d'autres pays qui ont une position différente en changeront », a déclaré la ministre néerlandaise de la Défense Kajsa Ollongren, à son arrivée à Bruxelles.


Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté mardi les 27 à trouver un équilibre entre crainte d'une escalade et nécessité pour les Ukrainiens de se défendre, jugeant que Kiev devait pouvoir frapper le sol russe avec des armes occidentales.« Selon les lois de la guerre, c'est parfaitement possible, et il n'y a pas de contradiction, je peux riposter ou me...