Des Palestiniens fuient la zone de Tal al-Sultan à Rafah avec leurs biens après de nouvelles frappes israéliennes dans la ville du sud de la bande de Gaza le 28 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. Photo AFP/EYAD BABA
La diplomatie chinoise a exprimé mardi sa "vive inquiétude" quant aux frappes d'Israël à Rafah dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne a notamment effectué un bombardement meurtrier contre un camp de déplacés.
"La Chine fait part de sa vive inquiétude face aux opérations militaires israéliennes en cours contre Rafah", a déclaré lors d'un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous exigeons que toutes les parties protègent les civils et les installations civiles et nous demandons instamment à Israël de tenir compte de l'appel de la communauté internationale et de cesser ses attaques contre Rafah."
Israël multiplie mardi encore les frappes sur cette localité. Ces nouveaux bombardements interviennent dans le sillage d'une vague internationale de condamnations d'une frappe dans la zone, qui a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté "un accident tragique". L'armée israélienne a dit enquêter sur la mort de victimes civiles après avoir dit, dans un premier temps, avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des "munitions précises".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une réunion d'urgence mardi après-midi sur la situation à Rafah. "La position de la Chine sur le conflit israélo-palestinien est constante et claire. Nous nous opposons à toute violation du droit international, y compris du droit humanitaire international", a souligné mardi Mao Ning. "La communauté internationale doit travailler ensemble pour atténuer et mettre fin au désastre humanitaire à Gaza", a-t-elle souligné.
La Chine entretient de bonnes relations avec Israël mais soutient depuis des décennies la cause palestinienne. Pékin milite traditionnellement pour une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014.