Au moins 21 morts suite à une nouvelle frappe israélienne dans un camp à Rafah : jour 235 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

L'Association des Scouts al-Rissala, affiliée au mouvement chiite Amal, a annoncé dans un communiqué que des membres de sa défense civile ont "participé aux opérations de sauvetage après la frappe sur Naqoura". "Les blessures ont été traitées sur place et un citoyen a été évacué", ajoute l'association. Selon notre correspondant au Liban-Sud, la frappe israélienne a visé un bâtiment de trois étages et a fait trois blessés légers.

La livraison d'aide humanitaire à Gaza via la jetée temporaire construite par les Etats-Unis a été suspendue après que cette installation a été endommagée en raison des conditions météorologiques, a annoncé le ministère américain de la Défense cité par l’AFP.

"La reconstruction et la réparation de la jetée prendront au moins plus d'une semaine", a déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point presse, précisant qu'après cette opération les Etats-Unis allaient "reprendre" la livraison de l'aide humanitaire.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué le site israélien de Samaka dans les collines de Kfarchouba. Il a également pris pour cible des soldats israéliens rassemblés près du site israélien de Raheb, face au village libanais de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil) affirmant avoir « infligé des blessures ».

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le village de Naqoura, a indiqué une source sécuritaire à notre correspondant au Liban-Sud. Deux roquettes israéliennes sont tombées dans le quartier de l'ancienne mosquée ». Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Selon des informations préliminaires, l'attaque n'a pas fait de blessés.

Le président français Emmanuel Macron a répété que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas un "sujet tabou" mais qu'elle devait intervenir "à un moment utile" et pas sous le coup de "l'émotion”, rapporte l’AFP.

"Il n'y a pas de tabou pour la France et je suis totalement prêt à reconnaître un Etat palestinien mais (...) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg, près de Berlin. "Je ne ferai pas une reconnaissance d’émotion".

“Nous sommes déterminés à faire revenir les habitants en toute sécurité dans leurs communautés et leurs maisons”, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu alors qu’il visitait un poste de l’armée israélienne à la frontière nord (avec le Liban). “Cet engagement est l'un des objectifs de la guerre et nous n'y renoncerons pas”, a-t-il ajouté.

M. Netanyahu a également indiqué que sa visite intervenait “au lendemain de la décision du gouvernement concernant un plan d'aide immédiate de 3,5 milliards de shekels (environ 950 millions de dollars) pour les habitants du nord, pour reconstruire les communautés et les aider”.

Des milliers d’Israéliens vivant près de la frontière avec le Liban ont quitté leurs domiciles depuis le début des échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne, le 8 octobre.

Les Etats-Unis se sont déclarés "profondément attristés" par le nombre de Palestiniens tués dans une frappe israélienne dimanche à Rafah et attendent les résultats de l'enquête de l'armée israélienne qu'ils souhaitent "rapide et transparente”, rapporte l’AFP.

"Nous suivrons de près les résultats de cette enquête", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller, en soulignant que les Etats-Unis continueront "à insister auprès d'Israël sur son obligation de se conformer pleinement au droit humanitaire international, de minimiser l'impact de ses opérations sur les civils et de maximiser le flux d'aide humanitaire vers ceux qui en ont besoin".

L'armée américaine a été contrainte de suspendre les livraisons d'aide à la bande de Gaza par voie maritime après que son système d'embarcadère temporaire au large de la côte de Gaza a été endommagé par le mauvais temps, rapporte NBC News, citant un fonctionnaire des Nations unies, un fonctionnaire américain et un fonctionnaire israélien.

Les dommages ont été causés à une chaussée reliée à la plage de Gaza, ont indiqué les responsables. L'aide est acheminée sur la chaussée par de petits bateaux après avoir été initialement déchargée sur un énorme quai flottant. Le fonctionnaire de l'ONU a déclaré que les réparations pourraient prendre une semaine.

Une annonce officielle des États-Unis est attendue, rapporte NBC. Contacté par le média américain, le commandement central des États-Unis n'a pas souhaité faire de commentaire.

L'armée israélienne a démenti avoir frappé une "zone humanitaire" à l'ouest de Rafah, quelques heures après l'annonce par la Défense civile de Gaza de la mort d'au moins 21 personnes dans une frappe israélienne sur un camp de déplacés.

L'armée israélienne "n'a pas frappé la zone humanitaire à Al-Mawasi", a dit l'armée dans un communiqué, faisant référence à une zone qui avait été désignée comme refuge pour les personnes déplacées de Rafah après le début de l'opération militaire israélienne dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

L'université de Copenhague a annoncé qu'elle cesserait d'investir dans des entreprises qui exercent leurs activités en Cisjordanie occupée, à la suite des manifestations d'étudiants qui font pression sur le campus pour qu'il rompe ses liens financiers et institutionnels avec Israël.

Des centaines d'étudiants ont commencé à manifester sur le campus au début du mois de mai pour exprimer leur opposition aux opérations israéliennes à Gaza, déclenchées par l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre. Les étudiants ont exigé que l'université rompe ses liens académiques avec Israël et se désengage des entreprises opérant dans les territoires palestiniens occupés.

L'université se désengagera, à compter du 29 mai, de ses participations d'une valeur totale d'environ 1 million de couronnes danoises (145 810 dollars) dans Airbnb, Booking.com et eDreams, a indiqué l'université dans un message publié sur X.

L'Egypte "intensifie les efforts" en vue d'une reprise des pourparlers portant sur une trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, a rapporté l’AFP citant Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens.

"La délégation sécuritaire égyptienne intensifie ses efforts en vue de réactiver l'accord de trêve et l'échange de prisonniers, en coordination avec le Qatar et les Etats-Unis", indique Al-Qahera News, citant une "source de haut rang" s'exprimant sous couvert d'anonymat. "Nous avons prévenu toutes les parties concernées que l'insistance d'Israël à commettre des massacres et l'escalade à Rafah affaiblit les voies de négociation", ajoute cependant la source.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d'un discours retransmis en direct sur la chaîne al-Manar. Capture d'écran al-Manar

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a condamné la frappe meurtrière israélienne de dimanche sur un camp de déplacés de Rafah qui a tué plus de 40 personnes.

« Le carnage qui a eu lieu à Rafah confirme la monstruosité de l'ennemi (israélien) et sa trahison », a souligné le dignitaire chiite dans un discours retransmis en direct sur la chaîne al-Manar. « L'ennemi a demandé à la population de Gaza d'aller dans cette région pour être en sécurité mais il l'a bombardée (...) C'est un génocide horrible qui a fait tomber ses masques », a-t-il poursuivi.

Hassan Nasrallah aégalement estimé qu'Israël « défie la communauté internationale et la Cour internationale de justice qui ont ordonné un arrêt de l'attaque contre Rafah ». « Nous condamnons ces carnages horribles qui doivent pousser les pays du monde à faire pression sur Israël afin qu'il arrête son agression contre le peuple de Gaza », a-t-il ajouté

Le Jihad islamique palestinien a diffusé la vidéo d'un otage israélien en vie s'exprimant en hébreu dans un court message, rapporte l’AFP.

Le jeune homme, identifié par les médias israéliens comme étant Sacha Trupanov, 28 ans, est un citoyen israélo-russe. Il avait été capturé le 7 octobre dans le kibboutz Nir Oz puis emmené dans la bande de Gaza.

Le Hamas et le Jihad islamique ont déjà, par le passé, diffusé des vidéos d'otages. 

“Pour être honnête la situation à Rafah est très chaotique après le bombardement qui a eu lieu dans ce qui était considéré comme une zone humanitaire, une zone sure”, rapporte Mohammad al-Khatib, qui se trouve à Deir el-Balah, et est responsable au sein de Medical aid for Palestinians. L’ONG a transmis à l’OLJ son message vocal expliquant la situation sur place.

“Les gens ne savent pas vers où ils peuvent partir. Sur le terrain, je sais que l’armée israélienne avance. Les Palestiniens ne savent pas ni où aller ni quoi faire. Ils ne savent pas s’il est sûr de bouger au sein de la zone humanitaire. Les bombardements sont en train de s’aggraver, et la population n’est pas avertie”.

Un premier enfant blessé à Gaza est arrivé lundi matin au centre médical de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) pour y être soigné, ont annoncé le Fonds Ghassan Abou Sitta et Palestine Children's Relief Society dans un communiqué publié mardi par l'AUB.

Selon le texte, l'enfant, âgé de 5 ans a été blessé « au niveau de l'un de ses membres supérieurs lors de l'agression continue de l'armée israélienne » contre l'enclave palestinienne.

➡️ Les détails ici.

L'armée israélienne affirme qu'une première enquête sur ses frappes contre un camp de déplacés à Rafah dimanche, qui ont tué 45 personnes, a révélé que les munitions utilisées étaient trop petites pour avoir allumé le feu qui a englouti les tentes après l'attaque, rapporte AP, citant un responsable militaire.

Ce responsable, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat, a déclaré que l'armée avait tiré deux bombes de 17 kilogrammes (37 livres) qui visaient deux militants de haut rang du Hamas. Les premiers rapports des médias locaux faisaient état de sept ou huit bombes larguées sur le camp.

L'ambassadeur palestinien à Londres a déclaré que l'armée avait utilisé des bombes de 2 000 livres (almost a tons), probablement des bombes "Mark 84 (Mk 84)". Ces munitions non guidées de fabrication américaine explosent en plus de 14 000 fragments, projetant des éclats dans un rayon d'un kilomètre.

Photo diffusée par l'armée libanaise via notre correspondant Michel Hallak

Le commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, s’est tour à tour réuni avec l’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, puis le chef de l’Unrwa au Liban, Philippe Lazzarini.

Les discussions on respectivement porté sur la situation générale dans le pays et celle de l’agence l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, selon un communiqué de l’armée. 

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud :

* Les secouristes de l’association des scouts al-Rissala ont indiqué dans un communiqué avoir participé à des opérations de lutte contre des départs de feu à Labbouné (caza de Tyr), suite à de nouveaux tirs de munitions au phosphore blanc par l’armée israélienne.

* L'hôpital Salah Ghandour de Bint Jbeil a organisé une cérémonie en hommage à l’une des deux victimes tuées par la frappe israélienne de lundi, Ali Abbas, qui travaillait comme gardien au sien de l’établissement, selon un autre communiqué.

* L’artillerie israélienne a bombardé Maroun el-Ras, dans le caza de Bint Jbeil, selon des témoignages d’habitants. Un incendie s’est déclaré après la frappe.

• Les avions de chasse israéliens survolent en continu plusieurs régions du Liban-Sud, selon des témoignages d'habitants. Des avions de chasse ont également été entendus en train de franchir le mur du son au-dessus de la Békaa, selon notre correspondante dans la région, Sarah Abndallah.

⚡ Au moins 21 Palestiniens ont été tués, dont au moins douze femmes, et des dizaines d'autres blessés lors de nouvelles frappes israéliennes sur une zone de tentes abritant des personnes déplacées à l'ouest de Rafah mardi, ont indiqué des responsables médicaux palestiniens.

Les nouvelles frappes israéliennes ont visé des tentes de familles déplacées dans la zone humanitaire désignée de Mawasi, à l'ouest de Rafah, selon des médecins et des habitants.

Au cours des neuf dernières années, Israël a déployé ses agences de renseignement pour surveiller, pirater, faire pression, salir et prétendument menacer des hauts fonctionnaires de la Cour pénale internationale dans le but de faire dérailler les enquêtes de la Cour, selon les conclusions d'une enquête menée par The Guardian, ainsi que les magazines +972 et Local Call, basés en Israël.

Dans un article publié aujourd'hui, le quotidien britannique révèle que les services de renseignement israéliens ont intercepté les communications de nombreux fonctionnaires de la CPI, dont le juge Karim Khan et son prédécesseur au poste de procureur, Fatou Bensouda, en interceptant des appels téléphoniques, des messages, des courriels et des documents.

L'enquête conjointe s'appuie sur des entretiens avec plus de deux douzaines d'officiers de renseignement et de responsables gouvernementaux israéliens, anciens et actuels, de hauts responsables de la CPI, de diplomates et d'avocats connaissant bien l'affaire de la CPI et les efforts déployés par Israël pour la compromettre.

Un deuxième soldat égyptien est mort après avoir été blessé lors d'un échange de coups de feu avec les troupes israéliennes près du poste frontière de Rafah hier, rapporte le site Middle East Eye, citant des sources locales au fait de l'incident.

Ibrahim Islam Abdelrazzaq, un garde-frontière d'infanterie de 21 ans, a été grièvement blessé et hospitalisé lundi. Il a succombé à ses blessures plus tôt dans la journée.

Le premier soldat égyptien tué par des tirs israéliens a été identifié par la publication comme étant Abdallah Ramadan, 22 ans, bien que l'armée n'ait pas encore confirmé son identité.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, a nommé un comité chargé d'examiner les conditions de détention des Palestiniens dans les centres de détention de l'armée, notamment à Sde Teiman, selon le Haaretz.

Depuis le début de la guerre, environ 4 000 habitants de Gaza ont été arrêtés par l'armée, conformément à une loi relative à la détention des combattants hors-la-loi, qui leur permet d'être détenus pendant 45 jours avant de voir un juge.

Plus de 1.500 de ces détenus ont été libérés lorsqu'aucune preuve n'a été trouvée pour justifier leur maintien en détention, a déclaré l'État dans sa réponse à la Haute Cour contre cette loi, mardi.

Le parlement danois a rejeté mardi un projet de loi visant à reconnaître un État palestinien, après que le ministre danois des affaires étrangères eut déclaré que les conditions préalables à l'établissement d'un pays indépendant n'étaient pas réunies.

« Nous ne pouvons pas reconnaître un État palestinien indépendant, pour la seule raison que les conditions préalables ne sont pas vraiment réunies », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, lorsque le projet de loi a été débattu pour la première fois au parlement en avril.

« Nous ne pouvons pas soutenir cette résolution, mais nous espérons qu'un jour nous pourrons le faire », a ajouté M. Rasmussen, qui n'était pas présent lors du vote de mardi.

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud : 

* L'armée israélienne a bombardé le secteur de Wadi Hamoul à la périphérie de Naqoura (caza de Tyr), ont indiqué des habitants du village.

* L'armée israélienne a également bombardé la zone de Ain Khdeir dans la périphérie de Rachaya el-Foukar (Hasbaya), selon d'autres témoignages.

* Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué un groupe de soldats israéliens à 14h10 par des tirs d'artillerie sur les collines contestées de Kfarchouba, en face de la localité libanaise du même nom (caza de Hasbaya).

L'Irlande a officiellement reconnu mardi "l'État de Palestine" tout comme l'Espagne et la Norvège, le Premier ministre Simon Harris estimant qu'il s'agissait de "maintenir l'espoir en vie".

Dans un communiqué publié après un conseil des ministres qui a formalisé cette décision, le chef du gouvernement irlandais a appelé son homologue israélien Benjamin Netanyahu à "écouter le monde et arrêter la catastrophe humanitaire" à Gaza.

Un ambassadeur d'Irlande auprès de l'État de Palestine sera nommé, ainsi qu'une ambassade d'Irlande à part entière à Ramallah.

L'influent leader religieux chiite irakien, Moqtada Sadr, a renouvelé mardi son appel à fermer l'ambassade des États-Unis à Bagdad après une frappe israélienne sur un camp de Palestiniens déplacés qui a fait des dizaines de morts dans le sud de la bande de Gaza, rapprote l'AFP.

"Je réitère ma demande d'expulser" l'ambassadeur américain d'Irak et "de fermer l'ambassade par des moyens diplomatiques sans effusion de sang," a déclaré sur X M. Sadr qui a également dénoncé un "génocide" à Gaza et "le bombardement des camps à Rafah" ainsi que le soutien américain "honteux" à Israël dans la guerre dévastatrice sur le territoire palestinien.

L'Espagne, l'Irlande et la Norvège, dont la reconnaissance simultanée mardi de l'État de Palestine a provoqué la fureur des autorités israéliennes, apporteront une réponse "ferme" aux "attaques" de la diplomatie israélienne, a assuré le ministre espagnol des Affaires étrangères, repris par l'AFP.

"Nous allons apporter une réponse (...) coordonnée avec la Norvège et l'Irlande, qui sont ciblées par le même type de désinformation exécrable et d'attaques sur les réseaux sociaux", une réponse "ferme et sereine" à ces "provocations", a déclaré José Manuel Albares devant la presse.

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 36.096 morts et 81.136 blessés, dans l'offensive militaire israélienne sur Gaza, rapportent l'AFP et Reuters

⚡ Un navire a été endommagé par des tirs de missiles au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre la marine marchande, a indiqué mardi la société de sécurité maritime britannique Ambrey, rapporte l'AFP.

Le navire a été "pris pour cible par trois missiles à environ 54 miles nautiques au sud-ouest de Hodeida", et émis un signal de détresse "indiquant que la cale à marchandises avait été endommagé et qu'il se remplissait d'eau", a ajouté Ambrey.

L'Espagne a officiellement reconnu l'État de Palestine, selon un porte-parole du gouvernement, rapporte l'AFP

Le Canada a annoncé qu'il délivrerait des visas à 5 000 habitants de Gaza, soit plus que ce qu'il avait initialement promis, et s'est déclaré « horrifié » par une frappe aérienne israélienne à Rafah qui a déclenché un incendie faisant 45 morts.

« Bien qu'il ne soit actuellement pas possible de quitter Gaza, la situation peut changer à tout moment. Grâce à cette augmentation du plafond, nous serons prêts à aider davantage de personnes à mesure que la situation évolue", a déclaré le ministre de l'immigration, M. Marc Miller.

⚡ La Knesset, le Parlement israélien, s'apprête à procéder à un vote préliminaire désignant l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) comme une organisation terroriste, ce qui lui permettra de rompre tous les liens avec l'organisme, cité par le Jerusualem Post.

« Sans l'ombre d'un doute, l'Unrwa a prouvé, lors du massacre du 7 octobre, qu'il s'agit d'une organisation terroriste qui n'est pas différente de l'organisation terroriste Hamas », a déclaré Yulia Malinovksy, députée du parti d'opposition, et auteur de ce projet de loi.

Israël a accusé quelque 12 membres du personnel de l'Unrwa d'avoir participé à l'enlèvement et la détention d'otages lors de l'opération du Hamas le 7 octobre en Israël, de stocker des armes du Hamas et de faire l’apologie du déluge d’Al Aqsa dans ses enseignements.

La Norvège, l'un des trois États européens à reconnaître formellement l'État de Palestine depuis mardi, a salué "une journée marquante" pour ses relations bilatérales avec les autorités palestiniennes, rapporte l'AFP.

"Cela fait plus de 30 ans que la Norvège est l'un des plus fervents défenseurs d'un État palestinien", a dit le chef de sa diplomatie, Espen Barth Eide, dans un communiqué. "Le jour où la Norvège reconnaît officiellement la Palestine comme État est une journée marquante pour la relation entre la Norvège et la Palestine".

Plusieurs chars israéliens ont atteint mardi le centre de Rafah, ont déclaré des témoins à Reuters, trois semaines après le début d'une opération terrestre dans la ville du sud de la bande de Gaza qui a fait l'objet d'une surveillance intense de la part de l'Égypte voisine et des États-Unis.

Les chars ont été aperçus près de la mosquée Al-Awda, un point de repère central de Rafah, ont déclaré les témoins. L'armée israélienne n'a pas immédiatement commenté leur récit, indiquant qu'elle publierait ultérieurement une déclaration sur l'opération de Rafah.

Le ministre britannique des affaires étrangères, David Cameron, a déclaré mardi sur X que l'enquête menée par l'armée israélienne sur les frappes aériennes de Rafah devait être "rapide, complète et transparente", et a une nouvelle fois appelé  à une pause dans les combats.

Le député du Hezbollah Hassan Ezzedine a qualifié l'attaque israélienne de lundi contre l'hôpital Salah Ghandour dans la localité de Bint Jbeil (cans le caza du même nom) d'« acte agressif et dangereux ».

« Il s'agit d'un développement significatif et d'une violation claire de la dynamique du champ de bataille entre nous et cet ennemi, et cela contrevient à tous les principes et règles de la guerre », a-t-il déclaré, s'exprimant lors d'une cérémonie de commémoration d'un combattant du Hezbollah à Qlailé (Tyr), au Liban-Sud. 

Il a aussi indiqué que la réponse du Hezbollah sera "suffisamment (...) forte pour le dissuader de commettre à nouveau un tel acte".

Le ministère libanais des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné mardi  "les massacres" perpétrés par l'occupant israélien contre des civils non armés dans la bande de Gaza et plus particulièrement le bombardement sur un camp à Rafah qui a fait 45 morts dans la nuit de dimanche à lundi.

Cette opération s’est déroulée « dans le mépris de la récente décision de la Cour internationale de justice qui appelait Israël à mettre fin à ses opérations militaires à Rafah », a souligné le ministère libanais.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a accusé le Premier ministre espagnol, Pédro Sanchez, dont le gouvernement s'apprête à reconnaître formellement l'État de Palestine mardi, d'être "complice" des "appels au génocide" des Juifs, rapporte l'AFP, citant un message posté sur X.

Photo Eyad BABA/AFP

Des Palestiniens fuient la zone de Tal al-Sultan à Rafah avec leurs biens après de nouvelles frappes israéliennes dans la ville du sud de la bande de Gaza le 28 mai 2024 Le Conseil de sécurité des Nations unies devait convoquer une réunion d'urgence le 28 mai à la suite d'une frappe israélienne qui a fait des dizaines de morts dans un camp de personnes déplacées à Rafah.

La diplomatie chinoise a exprimé mardi sa "vive inquiétude" quant aux frappes d'Israël à Rafah dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne a notamment effectué un bombardement meurtrier contre un camp de déplacés, rapporte l'AFP.

Une déclaration faite lors d'un point presse régulier de Mao Ning, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré mardi que l'Espagne reconnaîtrait un État palestinien comprenant la bande de Gaza et la Cisjordanie, unifié sous l'Autorité palestinienne, avec Jérusalem-Est pour capitale, rapporte Reuters.

Lors d'une brève allocution télévisée, en espagnol et en anglais, il a déclaré que l'Espagne ne reconnaîtrait aucune modification des frontières palestiniennes après 1967, à moins que toutes les parties ne s'accordent sur ce point. Le gouvernement espagnol approuvera officiellement la reconnaissance dans le courant de la journée de mardi.

La reconnaissance de l'Etat de Palestine est "une nécessité" pour "parvenir à la paix" entre Israéliens et Palestiniens, en plus d'être "une question de justice historique", a ajouté le Premier ministre espagnol, rapporte aussi l'AFP. M. Sánchez a ajouté que cette décision n'était prise "contre personne, et encore moins contre Israël".

D'après un rapport de ABC NEWS cité par le Haaretz, l'administration Biden a été informée par Israël qu'il est possible qu'un éclat d'obus ait enflammé un réservoir de carburant situé à 100 mètres d'une tente à Rafah, dans la nuit de dimanche à lundi, provocant un vaste incendie et la mort d'au moins 45 personnes.

Selon ce rapport, des responsables américains ont déclaré à ABC NEWS que l'administration était en train d'évaluer les causes de l'incendie et qu'elle attendait les conclusions de l'enquête israélienne.

Toujours au Liban-Sud, pendant la nuit, selon des sources sécuritaires :

* Après 21h, l'artillerie israélienne a bombardé la périphérie de la localité de Hanine (caza de Bint Jbeil).

* Vers 22h, le Hezbollah a publié son 11e communiqué de la journée de lundi pour annoncer "une attaque aérienne nocturne avec des drones sur les nouvelles positions du 411e bataillon d'artillerie à l'est de Nahariya", sur la côte israélienne. Le parti chiite a précisé que cette attaque, courronée de succès, a été lancée en représailles au bombardement israélien près de l'hôpital Salah Ghandour qui a fait au moins deux morts à Bin Jbeil le jour même.

* Après minuit, l'aviation israélienne a lancé plusieurs raids dont deux sur Khiam (Marjeyoun), un sur Meis el-Jabal (même caza) et un autre sur Aïta el-Chaab (Bint Jbeil). Les secouristes de l'association des scouts d'Al-Rissala, affiliée au mouvement Amal, sont intervenus pour contrôler des départs de feu provoqués par certaines de ces frappes. 

A la frontière entre le Liban-Sud et Israël, où le Hezbollah et l'armée israélienne échangent des tirs de façon quasi-quotidienne depuis le 8 octobre dernier, soit au lendemain du déclenchement de la guerre de Gaza, plusieurs incidents ont eu lieu ce mardi matin, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. 

* Vers 6h du matin, des habitants ont fait état de bombardements israéliens sur les localités de Ramiyé et Bint Jbeil (toutes deux dans le caza de Bint Jbeil).

* Le premier communiqué de la journée du Hezbollah a été publié à 7h30. Il annonce une attaque à 6h par l'artillerie du parti chiite  sur le site israélien Ramiya, en face de Ramiyé. L'attaque a fait "des victimes", assure le Hezbollah.

* L'armée israélienne a tiré 4 obus sur la localité de Khiam (Marejyoun), selon des témoignages d'habitants. Un des obus est tombé dans la plaine de Khiam près de quelques agriculteurs, sans faire de blessés ni de dégâts.

Médiateur clé avec le Qatar et les États-Unis dans les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu, l'Égypte a condamné un "bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés"

Le Qatar a prévenu que les frappes israéliennes à Rafah pourraient "compliquer les efforts de médiation" et ce, à l'heure où l'ONU prévient d'une famine imminente dans la bande de Gaza assiégée, où la plupart des hôpitaux ne fonctionnent plus.

La réunion d'urgence à huis clos du Conseil de sécurité prévue ce mardi a été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil, ont précisé plusieurs de ces sources à l'AFP.

L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" sur le bombardement de Rafah.

La frappe meurtrière sur Rafah est intervenue deux jours après une décision de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. 

Selon l'ONU, cette opération avait déjà poussé, en près de trois semaines, quelque 800.000 Palestiniens à la fuite, forçant ainsi des personnes qui avaient tenté de trouver refuge à Rafah plus tôt dans la guerre à se déplacer à nouveau.

Ces nouveaux bombardements interviennent dans la sillage d'une vague internationale de condamnations d'une frappe à Rafah, qui a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, et mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté "un accident tragique". "Bouleversée", Washington a appelé son allié israélien à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils". Environ 10.000 personnes se sont réunies à proximité de l'ambassade israélienne à Paris pour dénoncer ces bombardements.

"Il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza. Ces horreurs doivent cesser", a déclaré de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Pour commencer, la situation à Gaza : 

Israël multiplie mardi les frappes sur Rafah, dans le nord de Gaza malgré les condamnations de son bombardement meurtrier contre un camp de déplacés local qui a poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à convoquer une réunion d'urgence sur la situation dans cette partie de l'enclave palestinienne assiégée.

Sur le terrain, les équipes de l'AFP à Rafah ont fait état tôt le matin de frappes aériennes et de tirs dans le centre et l'ouest de Rafah, où l'armée israélienne a entamé, début mai, une opération terrestre.

Bonjour !

Nous sommes au 235e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 234e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct du conflit et ses répercussions dans la région.