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Dernières Infos - Diplomatie

Blinken pas sûr que Netanyahu soit prêt à une normalisation avec l'Arabie saoudite

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'exprime lors du gala du service extérieur américain célébrant les 100 ans de la diplomatie américaine au département d'État à Washington, DC, le 21 mai 2024. AFP/SAUL LOEB

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a confié mardi n'être pas sûr que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soit prêt à des compromis en vue d'un accord de normalisation avec l'Arabie saoudite.

"Je ne peux pas vous dire si Israël, qu'il s'agisse du Premier ministre ou du pays dans son ensemble, est prêt à faire en ce moment ce qui serait nécessaire pour parvenir à une normalisation" avec l'Arabie saoudite, a déclaré M. Blinken, interrogé lors d'une audition parlementaire à Washington. "Car pour cela, il faut mettre fin à la (guerre dans la) bande de Gaza. Et cela nécessite une voie crédible vers un Etat palestinien. Sont-ils capables et désireux de le faire en ce moment ? Je n'en sais rien", a-t-il dit.

Les propos de M. Blinken interviennent au moment où les discussions progressent entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite sur un pacte de sécurité bilatéral, lequel est "à portée de main", selon lui.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'est entretenu samedi avec le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohamed ben Salmane, puis s'est rendu en Israël où il a évoqué le "potentiel" d'un tel accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite. L'administration américaine cherche à conclure un accord qui verrait la monarchie pétrolière reconnaître pour la première fois Israël en échange notamment d'un pacte de défense avec Washington et d'une assistance américaine pour un programme nucléaire civil, fruit de mois de négociations.

Mais l'Arabie saoudite pose comme préalable la fin de la guerre dans la bande de Gaza et la création d'un Etat palestinien, à laquelle le Premier ministre israélien s'oppose. L'opposition républicaine au président démocrate Joe Biden serait en tout cas d'accord, a indiqué l'un de leur chef de file, Lindsey Graham, alors que tout accord de sécurité entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite devra être soumis au Congrès américain. "Je pense qu'il faut que cela se fasse sous votre direction", a même affirmé ce proche de l'ancien président Donald Trump, prédisant que la plupart des républicains soutiendraient cet accord.

A l'opposé, un sénateur démocrate Chris Murphy s'est interrogé sur la nécessité de conclure un accord si vite. "Pourquoi se précipiter pour conclure un accord avec l'Arabie saoudite alors que nous ne connaissons même pas la forme des engagements qu'Israël pourrait être disposé à prendre?", a-t-il demandé, s'interrogeant également pour savoir si les Etats-Unis pouvaient "faire confiance" à Ryad.

"Voici un pays qui il y a quatre ans a coupé en morceaux un journaliste américain", a-t-il affirmé, faisant référence à l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Kashoggi en 2018. "Voici un pays qui, il y a deux ans, nous a tourné le dos lorsque nous lui avons demandé de se ranger à nos côtés au sein de l'OPEP+ et qui a préféré choisir la Russie", a-t-il encore dit.

Parvenir à une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, sur le modèle d'accords conclus avec d'autres pays de la région, est l'un des grands objectifs diplomatiques du président Biden.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a confié mardi n'être pas sûr que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soit prêt à des compromis en vue d'un accord de normalisation avec l'Arabie saoudite.

"Je ne peux pas vous dire si Israël, qu'il s'agisse du Premier ministre ou du pays dans son ensemble, est prêt à faire en ce...