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Sport - Basket

Riyadi champion du Liban pour la 31e fois, Sagesse s'incline « la tête haute »

De nouveau victorieuse lundi soir sur ses terres (113-97), l'équipe de Manara l'emporte (4-1) en finale face aux Verts.

Riyadi champion du Liban pour la 31e fois, Sagesse s'incline « la tête haute »

Les joueurs de Riyadi célébrant leur titre de champion du Liban avec le staff et l'administration du club, lundi à Manara. Photo Riyadi Club

Comme attendu, Riyadi a fini le travail. Il pouvait difficilement en être autrement, tant les champions en titre avaient démontré leur supériorité tout au long de la finale du championnat de basket-ball du Liban et de la saison avant cette dernière manche, dans leur antre de Manara à Beyrouth, qui devait sceller leur 31e sacre national (le 18e dans l'ère moderne), le second d'affilée.

Moins attendue en revanche, la difficulté de venir à bout d'une équipe de Sagesse, dos au mur et qui avait refusé de déposer les armes. On pouvait craindre le contraire au sortir de la défaite concédée deux jours plus tôt à Ghazir (90-78). Le tour d'honneur effectué par Jad el-Hajj, dont le départ en direction de Bahreïn avait été officialisé quelques heures auparavant, semblait indiquer que l'entraîneur des Verts savait pertinemment que ses hommes avaient peu de chance de revenir sur le terrain du stade Antoine Choueiri pour une 6e manche.

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Mais c'était sans compter sur la force de caractère et le talent du cinq majeur de Sagesse, encore emmené par un Jonathan Gibson étincelant avec ses 27 points, dont cinq paniers à trois points. Le meneur américain a de nouveau été suppléé par son compatriote, Cleanthony Early (21 points) en sortie de banc, mais surtout par Karim Ezzedine, auteur de sa meilleure prestation de la saison avec ses 25 unités et ses nombreux gestes défensifs (neuf rebonds, deux contres).

S'ils ont tout donné, au point de prendre l'avantage pendant toute la première période conclue sur le score de 51-47 en leur faveur, les Verts n'ont pu encore une fois tenir la distance. La faute à un collectif de Riyadi à la qualité et à la profondeur de banc sans égal au Liban, si ce n'est dans la région.

« Nous en voulons encore plus »

Portés par leur public venu en nombre, que ce soit dans les travées ou en dehors de l'arène Saëb Salam, les hommes de Ahmad Farran ont repris le dessus dès les premiers instants du second acte avant de faire la course en tête jusqu'au coup de sifflet final. Fidèles au poste, Jonathan Simmons (28 points), Thon Maker (24), Waël Arakji (24) et Karim Zeinoun (16) ont enchaîné les paniers et les actions de grande classe pour permettre à Riyadi de refaire le trou dans le dernier quart-temps avant de conclure la rencontre avec 16 longueurs d'avance (113-97).

Jonathan Gibson (au centre) défendant face à Waël Arakji (à droite) lors de la finale du championnat libanais de basket. Photo Fédération libanaise de basket-ball

« Gagner le titre sur un derby contre Sagesse, cela a une saveur particulière », abonde Ismaïl Ahmad, le Libano-Égyptien de 48 ans jamais rassasié malgré son 15e titre de champion glané depuis son arrivée à Riyadi en 2000. « Après notre victoire à Ghazir, j'avais peur que les gars jouent ce match comme s'il était déjà gagné. Félicitations à Sagesse qui a joué à un très haut niveau ce soir. Mais la saison n'est pas terminée, nous en voulons encore plus », a clamé « Somaa ».

Si les cigares étaient de sortie au terme de la rencontre pour célébrer leur nouveau sacre, les Jaunes comptent bien boucler cette saison déjà historique sur un carton plein. Déjà sacrés lors du tournoi de Dubaï et de la Superligue ouest-asiatique (WASL), comme l'année passée, ils espèrent terminer l'année en beauté lors du « Final 8 » de cette même compétition continentale, au Qatar, où ils se rendront dès jeudi en compagnie de leurs adversaires du jour, également qualifiés.

« Tout donné »

Lorsqu'on fait le bilan des nombreuses rencontres que se sont livrés les deux rivaux cette saison, la supériorité de l'équipe de Manara est sans appel : sur onze matchs, pas moins de neuf ont été remportés par Riyadi. Mais cette confrontation finale, inédite à ce stade du championnat depuis 2016, fut bien moins à sens unique que certains le prédisaient. Qui plus est après la claque reçue d'entrée par les Verts lors de la première manche de la série (104-58), soit le plus gros écart jamais constaté dans un derby de Beyrouth.

Mais cet affront fut lavé dès le lendemain par Sagesse devant son public qui a soudain repris espoir au moment où Jonathan Gibson (encore lui) inscrivait les trois points de la victoire à trois secondes du buzzer (85-84) dans l'euphorie générale (1-1). Le nouveau large succès de Riyadi (111-78) lui permettant de reprendre l'avantage (2-1) lors de la troisième manche n'avait pas entamé les espérances des Verts qui avaient à nouveau pris le meilleur départ le lendemain à Ghazir, avant d'être victimes de leur habituel trou d'air du troisième quart-temps sans parvenir, cette fois, à recoller au score (90-78, 3-1 en faveur de Riyadi).

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Le même scénario s'est donc répété ce lundi à Manara dans une rencontre ultra-offensive qui fut la plus prolifique (113-97) mais aussi la plus plaisante à regarder. « Je ne pourrai pas être plus fier de mes joueurs. Nous savions que ce serait très difficile de créer l'exploit et de rester en vie dans cette série après notre défaite à Ghazir, confie Jad el-Hajj à L'OLJ. Mais on s'était dit qu'il fallait partir d'ici sans avoir de regrets et après avoir tout donné. On est très déçus c'est sûr, mais je pense que l'on peut sortir la tête haute, car nous avons fait honneur à notre maillot. »

Les célébrations des supporters de Riyadi ont été à la hauteur du niveau affiché lors de cette finale. Escortés un à un jusqu'au bus impérial pour se frayer un chemin au milieu de la foule en liesse, les champions ont effectué un tour d'honneur triomphal sur toute la corniche, suivi d'un cortège de scooters et de klaxons. « Le fait que cette finale se soit déroulée de cette façon, sans problème et avec une belle opposition sur le terrain, est un grand succès pour le basket libanais, s'est félicité Akram Halabi, le président de la fédération après la rencontre. Cela nous ouvre une autoroute pour l'avenir. »

Comme attendu, Riyadi a fini le travail. Il pouvait difficilement en être autrement, tant les champions en titre avaient démontré leur supériorité tout au long de la finale du championnat de basket-ball du Liban et de la saison avant cette dernière manche, dans leur antre de Manara à Beyrouth, qui devait sceller leur 31e sacre national (le 18e dans l'ère moderne), le second d'affilée....
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