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Dernières Infos - Conflit

L'Ukraine accuse la Russie d'utiliser une quarantaine de civils comme "boucliers humains" à Vovtchansk


Des militaires ukrainiens dans la région de Kharkiv, le 16 mai 2024. Photo REUTERS/Valentyn Ogirenko

La police de la région de Kharkiv, cible d'un assaut russe depuis une semaine, a affirmé jeudi que l'armée russe détenait de 35 à 40 civils dans la localité de Vovtchansk, les utilisant comme « boucliers humains » pour protéger un quartier général militaire.

« Des civils qui tentaient de fuir le territoire occupé par les Russes sont en captivité. Selon de premières données, ils sont 35-40. Les Russes les retiennent ensemble à un endroit comme boucliers humains, car c'est à proximité de leur centre de commandement », a déclaré à la télévision le chef du département d'investigations de la police régionale, Serguiï Bolvinov.

« Et nous savons que les Russes ont tiré cyniquement sur un homme âgé qui tentait de fuir en territoire contrôlé par l'Ukraine », a-t-il ajouté, assurant que l'homme avait reçu une balle dans la tête.

Ces propos viennent préciser ceux du ministre de l'Intérieur qui avait fait état dans la matinée de civils faits prisonniers à Vovtchansk par les Russes, ainsi que d'au moins une exécution sommaire.

L'AFP n'est pas en mesure de confirmer ces accusations de source indépendante. La Russie n'a pas réagi dans l'immédiat.

Selon M. Bolvinov ces « otages » sont avant tout des personnes âgées.

Les soldats russes ont été accusés de nombreuses exactions documentées en Ukraine, en particulier un massacre de civils à Boutcha, banlieue de Kiev occupée par les Russes au début de leur invasion.

Moscou a nié ces crimes commis au printemps 2022, affirmant y voir une mise en scène malgré les nombreux témoignages, indices et preuves impliquant les militaires russes.

Dans le nord de l'Ukraine, dans le village de Iaguidné, 367 des quelque 400 habitants, dont une cinquantaine d'enfants, avaient été regroupés de force par les Russes dans des sous-sols sans fênetres et toilettes, où ils étaient restés 27 jours en mars 2022, jusqu'à la libération de la cette localité par l'armée ukrainienne.

Onze personnes y étaient mortes et ces sous-sols, surnommés les « caves de la mort », sont devenus un symbole des crimes de guerre commis sur les civils.

La Russie est accusée d'autres crimes de guerre, comme celui d'avoir déporté des enfants ukrainiens. Vladimir Poutine fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale dans ce dossier.

La police de la région de Kharkiv, cible d'un assaut russe depuis une semaine, a affirmé jeudi que l'armée russe détenait de 35 à 40 civils dans la localité de Vovtchansk, les utilisant comme « boucliers humains » pour protéger un quartier général militaire.« Des civils qui tentaient de fuir le territoire occupé par les Russes sont en captivité. Selon de...