"Le Hamas doit accepter" la nouvelle proposition de trêve, affirme la Maison Blanche : jour 207 de la guerre de Gaza

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Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les États-Unis n'ont pas vu de "plan israélien crédible" pour une opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, "qui répondrait à leurs préoccupations", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'État, Vedant Patel.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est engagé mardi à poursuivre l'opération malgré les inquiétudes de la communauté internationale quant au sort de plus d'un million de Palestiniens réfugiés dans cette ville.

Le chef de l'Unrwa (Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens), Philippe Lazzarini, s'est vu refuser l'entrée à Gaza via Israël pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, rapporte le Haaretz.

Le ministre de l'intérieur israélien Moshe Arbel a ordonné d'empêcher M. Lazzarini d'entrer dans l'enclave, citant "l'accumulation de preuves" de l'implication d'un employé de l'Unrwa dans les attaques du 7 octobre. Des proches collaborateurs du ministre ont déclaré au Haaretz que "le rôle actif de l'Urnwa dans l'attentat du 7 octobre est évident. Nous suggérons que M. Lazzarini entre dans la bande de Gaza par le (point de passage) égyptien de Rafah".

Les deux soldats de l'armée israélienne tués à Gaza au cours du week-end dernier ont été tués par des tirs israéliens, selon les résultats d'une enquête préliminaire de l'armée rapportés par des médias israéliens.

Channel 12 et le Jerusalem Post ont cité les conclusions de l'armée, affirmant que les deux majors ont été tués au cours de combats près de l'hôpital turc dans le centre de Gaza, lorsqu'un char israélien a tiré sur le bâtiment où ils étaient postés, blessant également deux autres personnes.

Cité par Reuters, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également déclaré qu'il apporterait une liste de mesures qu'Israël doit encore mettre en œuvre pour prouver aux États-Unis qu'il prend les dispositions nécessaires pour atténuer la catastrophe humanitaire causée par sa guerre à Gaza, liste qu'il présentera au Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de réunions prévues demain.

"Je suis maintenant en mesure de passer en revue avec le gouvernement israélien les choses qui doivent encore être faites pour que le test consistant à s'assurer que les gens ont ce dont ils ont besoin soit respecté", a déclaré M. Blinken. "Je le ferai demain directement avec le Premier ministre Netanyahu et d'autres membres du gouvernement israélien", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé en Israël pour faire pression en faveur d'une trêve entre Israël et le Hamas, rapporte l'AFP.

M. Blinken, qui effectue une tournée régionale, a estimé un peu plus tôt dans la journée à Amman que le Hamas devrait accepter une proposition de cessez-le-feu et libérer les otages qu'il détient dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre - une proposition qu'il a qualifiée d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Amnesty International appelle à la cessation des livraisons d’armes américaines à Israël à l'occasion de la publication d’un rapport dénonçant l'utilisation de ces dernières dans des crimes de guerre et cité par l'AFP.

L’organisation de défense des droits de l'homme s’appuie sur "plusieurs preuves exposant l’utilisation illégale de cet équipement par l’armée israélienne", ayant causé la mort et les blessures de civils, et reflétant des pratiques non-conformes au droit humanitaire international, aux droits humains fondamentaux, et incompatibles avec le droit national et la politique officielle des États-Unis, selon l'ONG.

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'adresse à la presse devant un camion transportant de l'aide humanitaire pour Gaza à l'Organisation caritative hachémite jordanienne à Amman, en Jordanie, le 30 avril 2024. REUTERS/Evelyn Hockstein/Pool

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a annoncé qu'un premier convoi jordanien d'aide humanitaire devait partir aujourd'hui vers la bande de Gaza, via le point de passage d'Erez rouvert par Israël.

« Nous assistons à une liaison directe entre la Jordanie et le nord de Gaza, via Erez. Les premières cargaisons partent aujourd'hui », a déclaré M. Blinken aux journalistes, selon des propos rapportés par l'AFP. « Il s'agit d'un progrès réel et important, mais il reste encore beaucoup à faire », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré qu'il y a eu des « progrès progressifs » pour éviter « une famine entièrement évitable et causée par l'homme » dans le nord de la bande de Gaza, mais qu'il était urgent d'aller plus loin.

Il a notamment appelé Israël à tenir sa promesse d'ouvrir « deux points de passage entre Israël et le nord de la bande de Gaza, afin que l'aide puisse être acheminée à Gaza depuis le port d'Ashdod et la Jordanie », selon eds propos rapportés par Reuters.

M. Guterres a également déclaré aux journalistes que l'un des principaux obstacles à la distribution de l'aide dans l'enclave palestienne était le manque de sécurité pour les travailleurs humanitaires et les civils. « J'appelle à nouveau les autorités israéliennes à autoriser et à faciliter un accès sûr, rapide et sans entrave à l'aide humanitaire et aux travailleurs humanitaires, y compris l'UNRWA, dans l'ensemble de la bande de Gaza », a-t-il plaidé.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé le Hamas à accepter « sans plus tarder » la proposition de trêve avec Israël associée à une libération d'otages retenus à Gaza, rapporte l'AFP.

« Plus de retards, plus d'excuses. C'est maintenant qu'il faut agir », a déclaré M. Blinken à la presse en Jordanie peu avant son départ pour Israël dans le cadre de sa septième tournée régionale depuis le début de la guerre il y a bientôt sept mois.

L'armée américaine devrait achever jeudi la construction d'une jetée temporaire sur la côte de Gaza pour permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, a annoncé le président chypriote Nikos Christodoulides, cité par l'AFP.

« Tous les préparatifs nécessaires sont effectués par la République de Chypre, en coopération avec les Etats-Unis, l'UE et les Emirats arabes unis, pour l'envoi de l'aide humanitaire, une fois que le feu vert aura été donné » par Washington, a assuré M. Christodoulides.

L'aide humanitaire arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, selon un haut responsable militaire américain. Elle sera ensuite transférée sur la jetée où elle sera prise en charge par des partenaires humanitaires et transportée dans le territoire par camions.

Une offensive israélienne à Rafah est une "mauvaise idée" et ne "résoudrait rien dans la lutte" du pays contre le Hamas, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon une source diplomatique française citée par Reuters.

"C'est une mauvaise idée. Il y a trop d'incertitudes sur les questions humanitaires", a déclaré M. Séjourné à M. Netanyahu lors d'une réunion au bureau du Premier ministre à Jérusalem, selon la source précitée.

Les derniers développements au Liban-Sud :

– L'artillerie israélienne a ciblé le quartier sud du village de Khiam (caza de Marjeyoun) avec des obus de mortier.

– Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 17h25 contre le site israélien de Radar dans les fermes contestées de Chebaa.

Photo AFP

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé à redoubler d'efforts pour accroître l'aide humanitaire à la bande de Gaza, à l'occasion d'une visite en Jordanie où ses entretiens ont notamment porté sur la coordination des efforts dans ce sens.

M. Blinken, qui effectue sa septième tournée dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, a salué les efforts humanitaires de la Jordanie et le "travail extraordinaire" mené par les Nations unies.

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⚡️ La nouvelle proposition sur les otages "est bonne" et "le Hamas doit l'accepter", a estimé la Maison Blanche citée par Reuters.

"Il n'y a aucun doute sur le sérieux des Israéliens dans les négociations" autour de cette proposition, qui comprend un "cessez-le-feu de 40 jours" ainsi que la "libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération d'otages (israéliens)" selon plusieurs sources. Cet accord "permettrait d'éviter les combats pendant six semaines", a ajouté la Maison Blanche.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé la visite de son directeur général en Iran la semaine prochaine, le regain des tensions entre la République islamique et Israël faisant craindre une attaque contre une installation nucléaire.

"Nous pouvons confirmer que Rafael Grossi sera en Iran les 6 et 7 mai pour des rencontres avec de hauts responsables", a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole de l'instance onusienne, soit plus d'un an après sa dernière visite.

La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l'ONU, a rejeté une demande de mesures d'urgence formulée par le Nicaragua, qui accuse l'Allemagne d'avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël pour la guerre à Gaza.

« La cour constate que les circonstances ne sont pas telles qu'elles sont requises pour exercer son pouvoir d'indiquer des mesures provisoires », a déclaré Nawaf Salam, le juge libanais et président de la Cour internationale de justice (CIJ).

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Photo Remko de Waal / ANP / AFP

La Cour internationale de Justice (CIJ), plus haute juridiction de l'ONU, a débuté son audience sur le recours du Nicaragua qui accuse l'Allemagne d'avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël pour la guerre à Gaza.

Ce pays d'Amérique centrale a introduit une requête devant la CIJ, qui siège à La Haye, demandant notamment aux juges d'imposer des mesures d'urgence pour que Berlin cesse de fournir des armes et d'autres aides à Israël.

Le président de la Cour internationale de justice, le juge libanais Nawaf Salam, a commencé à s'exprimer.

Israël attendra "jusqu'à mercredi soir" une réponse du Hamas à l'offre de trêve en discussions au Caire avant de prendre une décision sur l'envoi d'une délégation sur place, a indiqué un responsable israélien à l'AFP.

"Israël a décidé de ne pas envoyer de délégation au Caire dans l'immédiat" et "prendra une décision quand le Hamas aura donné sa réponse", selon ce responsable ayant requis l'anonymat: "nous attendrons jusqu'à mercredi soir et ensuite nous déciderons". Après une réunion lundi au Caire, avec l'Egypte, le Qatar, deux des pays médiateurs, une délégation du Hamas a regagné Doha et devrait donner sa réponse "dès que possible", a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement.

Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué un char israélien de type Merkava "qui agressait notre population et nos villages" depuis le site de Metula (face à la localité libanaise de Kfar Kila, dans le caza de Nabatiyé), vers 14h10. Il affirme l'avoir détruit par des missiles et avoir causé des blessés et des morts parmi ceux qui menaient l'opération.

Le parti chiite a revendiqué une autre attaque contre un groupe de soldats israéliens également à Metula, affirmant avoir causé des morts et des blessés.

Selon le média israélien Yediot Ahronot, trois missiles antichar du Hezbollah ont été tirés sur Metula depuis le Liban, touchant directement un bâtiment de cette localité.

Une réunion du cabinet de guerre israélien, prévue mardi soir, a été annulée, rapportent des médias israéliens. Selon le Yediot Ahronot, cette annulation a été décidée « alors que les médiateurs attendent la réponse du Hamas concernant le deal sur la libération d’otages (israéliens), proposé contre un cessez-le-feu à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens ».

Le point sur la situation au Liban-Sud :

- Des avions de chasse israéliens ont bombardé la localité de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), selon des sources sécuritaires citées par notre correspondant au Liban-Sud.

- Les localités de Naqoura et Tayr Harfa (Tyr) ainsi que la périphérie de Rachaya al-Foukhar (Hasbaya) ont également été visées par l’armée israélienne.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a présidé une réunion ministérielle au Grand Sérail consacrée au suivi de la situation au Liban-Sud, à laquelle ont assisté les ministres des Affaires sociales Hector Hajjar, et de l’Environnement Nasser Yassine, ainsi que le secrétaire général du Haut-conseil de défense, le général Mohammad Moustapha.

Hector Hajjar a précisé que le sujet des aides de l’Etat aux habitants du Sud déplacés, « même minimes », a été abordé au cours de cette réunion.

« Nous avons également débattu des actions à entreprendre en cas de trêve, notamment le recensement des dégâts », a-t-il poursuivi. Il a ajouté que le scénario d’une dégradation de la situation a aussi été envisagé, avec ce qu’il implique en termes d’approvisionnement du Liban-Sud en matériel médical, carburant, eau ou oxygène.

Près de 90 000 personnes ont quitté leurs domiciles à la frontière sud, depuis le début du conflit entre le Hezbollah et Israël, le 8 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que l'armée israélienne entrerait dans Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, qu'un accord de trêve pressenti soit conclu ou non avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré M. Netanyahu, cité dans un communiqué publié par son cabinet, à des représentants de familles d'otages à Jérusalem.

Un étudiant tenant un portrait de Mohammad Deif devant l'AUB. Photo Ghadir Hamadi / L'Orient-Le Jour

Devant l'AUB, certains étudiants ont fait l'apologie de dirigeants du Hamas, notamment Yahya Sinwar et Mohammad Deif, chef des Brigades al-Qassam, l'aile militaire du Hamas. 

De son côté, Yara Assad, une étudiante de l'Université Saint Joseph, a dit être venue au sit-in devant l'AUB "parce que les revendications des étudiants libanais concernant la Palestine sont les mêmes". 

Photo Ghadir Hamadi / L'Orient-Le Jour

Alors qu'un peu plus d'une centaine d'étudiants continuent de manifester devant l'AUB, le McDonalds de la rue Bliss a été barricadé en amont du sit-in, remarque notre journaliste sur place, Ghadir Hamadi. Des blocs de béton ont été placés devant l'entrée et des panneaux sur les vitrines. McDonald's fait partie, avec notamment Starbucks et Coca Cola, des enseignes américaines boycottées par les critiques d'Israël au Moyen-Orient depuis le début de la guerre de Gaza, ce qui a fait baisser ses ventes dans la région au cours des derniers mois. 

La chaîne de fast-food a notamment été critiquée lorsque sa franchise en Israël avait annoncé offrir des repas aux militaires israéliens.

Photo Ghadir Hamadi / L'Orient-Le Jour

Quand vous êtes étudiant universitaire, « vous devriez aussi apprendre ce qu'est un génocide », scandent les manifestants à l’AUB. « Une seule solution, mettre fin à l’occupation », ajoutent-ils. « Si vous n'êtes pas avec la Palestine, vous n'êtes pas avec l'humanité », affirme pour sa part un activiste à L'Orient Today.

Dans un communiqué, les étudiants ont également précisé qu'ils organisaient ces sit-in en solidarité avec le mouvement étudiant mondial qui se déroule dans de nombreuses universités américaines, mais également dans d'autres pays comme le Canada et la France, pour soutenir la Palestine.

De leur côté, les étudiants de l'UL (publique) ont exigé que leur institution mette fin à ses contrats avec les entreprises technologiques Cisco, Huawei et Oracle, que le mouvement BDS appelle à boycotter.

Les revendications des étudiants sont principalement centrées sur le boycott des « entreprises et institutions qui se rendent complices de l'occupation israélienne ». Les étudiants de l'AUB ont notamment demandé à l'université de « boycotter HP, une entreprise qui fournit des technologies à l'occupation pour cibler le peuple palestinien et commettre des massacres contre lui ». 

Ils avaient également appelé à l'université à « mettre fin aux contrats, accords ou parrainages avec toute entreprise figurant sur la liste du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions » (BDS), un mouvement dirigé par des Palestiniens qui encourage les boycotts, les désinvestissements et les sanctions économiques à l'encontre d'Israël.

Les manifestants continuent d’affluer sur le campus de l'AUB. « C'est une lutte entre ceux qui croient en l’humanité et les ennemis de l'humanité », lance à L'Orient Today Tarek Abou Hazem, un activiste palestinien présent sur les lieux.

Des sit-in d'étudiants pro-palestiniens sont attendus dans d'autres régions du Liban pendant la journée, selon des informations de l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Les associations étudiantes ont appelé à des rassemblements dans les établissements suivants : AUB, LAU, Université arabe de Beyrouth (dans toutes ses antennes), Université internationale libanaise (dans ses antennes de Beyrouth et de la Bekaa), Université libanaise de Hadath, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Université Haigazian (Hamra), Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), Jounieh.

« Ce sit-in ne nécessitait pas notre approbation », a déclaré un responsable de l'AUB à la chaîne de télévision locale al-Jadeed. « Notre université a toujours été solidaire de la Palestine. » Aujourd'hui, les services de sécurité de l'AUB n'autorisaient que les étudiants à entrer sur le campus pour participer au sit-in et interdisaient l'accès au campus aux autres.

Bien que la manifestation ait été autorisée par l'AUB, certains étudiants restent réticents à l'idée de se montrer à visage découvert lors du sit-in. Une étudiante boursière, qui a souhaité rester anonyme, explique à L'Orient Today que « de nombreux étudiants boursiers sont inquiets à l'idée de participer à cette manifestation, car ils craignent de perdre leur bourse et beaucoup d'entre eux ne peuvent poursuivre leurs études sans financement. »

Des centaines d'étudiants ont été arrêtés dans des universités américaines à un moment où les manifestations appelant à un cessez-le-feu à Gaza et au désinvestissement dans les entreprises liées à Israël se sont répandues sur les campus américains.

Photo Joao Sousa / L'Orient-Le Jour

Malgré la pluie, des dizaines d'étudiants organisent un sit-in devant leurs universités à Beyrouth, en solidarité avec la Palestine, rapporte notre journaliste Ghadir Hamadi.

Devant l'Université américaine de Beyrouth (AUB) à Hamra, des étudiants portant le drapeau palestinien et revêtus de la Keffiyé se sont rassemblés devant la porte principale de l'université, à la rue Bliss. Des étudiants ont également organisé un sit-in pro-palestinien devant l'Université libano-américaine (LAU) au campus de Koraytem.

Une vingtaine de membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) sont présents devant l’AUB.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 34.535 morts dans l'enclave palestinienne depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 47 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77.704 blessés en plus de 200 jours de guerre.

La situation au Liban-Sud est restée calme au cours des dernières heures, à l'exception de tirs d'artillerie israéliens ciblant la périphérie d'Alma el-Chaab, Yarine et Dhaïra, des localités du caza de Tyr, rapportent des habitants. 

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a publié dans la nuit des photos de la construction d'une jetée flottante au large de Gaza. « La construction d'une jetée flottante est en cours dans la Méditerranée », a écrit le Centcom, précisant que cette infrastructure « aidera l'USAID (l'agence américaine pour le développement, ndlr) et ses partenaires humanitaires à recevoir et livrer des aides humanitaires pour la population de Gaza ».

L'agence Reuters rapportait hier que le coût estimé par l'armée américaine pour la construction de cette infrastructure est passé à 320 millions de dollars, selon un responsable de la Défense américaine et une source au fait du dossier. Cela représente, selon une personne au courant du dossier, environ le double des estimations effectuées en début d'année. Selon le Pentagone, ce chantier implique environ 1.000 militaires américains.

Antony Blinken, se rend aujourd'hui en Jordanie pour discuter des moyens d'accroître l'aide humanitaire à la bande de Gaza, et remercier discrètement le royaume pour son aide lors de l'attaque iranienne sans précédent contre Israël à la mi-avril. M. Blinken s'est envolé dans la matinée pour Amman après s'être entretenu avec les dirigeants des pays arabes du Golfe à Riyad, en Arabie saoudite.

En Jordanie, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer le roi Abdallah II et son homologue jordanien, Ayman Safadi, ainsi que Sigrid Kaag, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la bande de Gaza. M. Blinken se rendra ensuite en Israël où il abordera les négociations en cours.

Plusieurs membres du Congrès américain ont mis en garde la Cour pénale internationale (CPI) contre l'émission éventuelle de mandats d'arrêt contre des responsables israéliens, selon le média américain Axios. Selon les informations obtenues par Axios, une loi serait en cours de préparation pour prendre des mesures contre la CPI en cas de décision dans ce sens.

La CPI enquête sur des suspicions de crimes de guerre de la part de l'armée israélienne et de groupes palestiniens, remontant pour certains à 2014. L'annonce de mandats d'arrêt contre des responsables israéliens n'a pas encore été confirmée, mais elle a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours.

C'est dans ce cadre que plusieurs membres du Parlement américain, républicains comme démocrates, ont mis en garde contre des « sanctions » visant des responsables de la CPI impliqués dans les enquêtes et un éventuel retrait de Washington du Statut de Rome, qui a établi la CIJ. Certains de leurs collègues, plus critiques de l'Etat hébreu ont, eux, insisté sur « l'indépendance » de la CPI.

Pour en savoir plus sur ce que préparerait la CPI, lisez ici toutes les explications de Tatiana Krotoff. 

En mer Rouge, les rebelles houthis ont revendiqué dans la nuit une série de tirs, dont celui d'un projectile qui s'est abîmé près d'un navire commercial grec au large du Yémen sans faire de dégâts d'après une agence maritime britannique et l'armée américaine.

Ces rebelles yéménites s'en prennent régulièrement aux navires qu'ils estiment "liés à Israël", en soutien à Gaza et à la "résistance" en Palestine. 

De son côté, le Hezbollah a revendiqué vers minuit deux frappes « en riposte aux attaques israéliennes contre les villages du sud du Liban et les habitations civiles ».

La première, contre un « bâtiment dans lequel se trouvaient des soldats israéliens à Dovev », face au village libanais de Rmeich (Marjeyoun), et la seconde contre, également, un bâtiment abritant des militaires israéliens, à Avivim (face à Maroun el-Ras, dans le caza de Bint Jbeil).

Après ces tirs, l'armée israélienne, a dit avoir « identifié deux missiles anti-tank tirés vers Dovev, qui sont tombés dans des zones désertes », assurant qu'ils n'ont fait ni victimes, ni dégâts. L'armée a également annoncé, via un tweet de son porte-parole arabophone Avichay Adraee, avoir « frappé des cibles terroristes du Hezbollah à Khiam et Kfar Kila ». 

Au Liban-Sud, la nuit a été marquée par des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Selon des sources sécuritaires :

- Vers 21h30, des avions de chasse israéliens ont bombardé à deux reprises une maison de Kfar Kila (Marjeyoun). Des ambulances se sont rendues sur les lieux, mais aucune victime n'est à déplorer. Le bâtiment a, lui, été complètement détruit.

- Entre 23h et minuit, l'armée israélienne a lancé un raid aérien contre une habitation de la zone dite de « Wadi el-Assafir », à Khiam (Marjeyoun). La maison a été entièrement détruite et plusieurs bâtiments voisins ont été endommagés, mais la frappe ne semble pas avoir fait de victimes. 

L'Egypte a affirmé hier avoir "bon espoir" concernant une trêve. Pourtant, Zaher Jabareen, un des négociateurs du Hamas, a dit à l'AFP qu'il était "trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations". Le Hamas exige surtout "un cessez-le-feu permanent" à Gaza, une hypothèse qu'Israël a toujours refusée, "un retrait" israélien de Gaza et un calendrier clair pour le début de la reconstruction, a-t-il dit.

Selon des médias, le cabinet de guerre israélien avait dans un premier temps réclamé la libération de 40 otages retenus à Gaza, avant d'autoriser les négociateurs à abaisser ce nombre. Le site d'information américain Axios a indiqué qu'Israël réclamait au minimum la libération des femmes, civiles ou soldates, et des hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé. 

Des témoignages de Gaza, recueillis par l'AFP : 

"Nous demandons au monde entier d'appeler à une trêve durable, cela suffit", a lancé lundi un Palestinien, Abou Taha, qui veillait des proches tués à l'hôpital al-Najjar de Rafah alors que les familles déplacées subissent la chaleur sans eau courante et à peine protégées du soleil sous les toiles des tentes.

"L'eau que nous buvons est chaude", a témoigné Ranine Aouni al-Arian, une mère de famille déplacée de la ville voisine de Khan Younès. "Les enfants ne supportent plus la chaleur et les piqûres de mouches et de moustiques", explique-t-elle, avec dans ses bras un bébé au visage couvert de piqûres.

Après Riyad, Antony Blinken est attendu dans la journée en Israël, dans le cadre de cette nouvelle tournée au Moyen-Orient destinée à promouvoir une nouvelle trêve dans le territoire palestinien assiégé et plongé dans une crise humanitaire majeure.

Dans la foulée, le président américain Joe Biden, confronté dans son pays à un mouvement pro-palestinien sur de nombreux campus, a demandé aux dirigeants du Qatar et de l'Egypte de "faire tout leur possible" pour obtenir du Hamas la libération d'otages "car il s'agit là du seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat". En déplacement à Riyad, en Arabie saoudite, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit "espérer" une réponse favorable du Hamas à une proposition "extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Elle comprend un "cessez-le-feu de 40 jours" ainsi que la "libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages", a précisé le chef de la diplomatie britannique David Cameron, lui aussi dans la capitale saoudienne.

Le Hamas prépare sa réponse à une offre de trêve de plusieurs semaines dans la bande de Gaza associée à la libération d'otages israéliens, au terme de discussions qui laissent entrevoir une lueur d'espoir après bientôt sept mois de guerre.

Après une réunion hier au Caire avec des représentants de l'Egypte et du Qatar, pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas a quitté la capitale égyptienne pour Doha afin d'étudier une nouvelle offre de trêve, a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement islamiste. Une réponse va venir "aussi vite que possible", a ajouté cette source, tandis que le site al-Qahera News, proche du renseignement égyptien souligne que la délégation du Hamas "reviendra avec une réponse écrite à la proposition de trêve".

Bonjour !

Nous sommes au 207e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 206e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

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