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Débat mouvementé à l'Assemblée française après les propos de Macron sur l'envoi de troupes


Débat mouvementé à l'Assemblée française après les propos de Macron sur l'envoi de troupes

Le président français Emmanuel Macron à Paris, le 11 mars 2024. REUTERS/Gonzalo Fuentes

L'Assemblée nationale française se prononce mardi sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique qui s'annoncent tumultueux, à trois mois des élections européennes.

L'aide à l'Ukraine est devenue un des thèmes clés de la campagne, particulièrement depuis les sorties du président français Emmanuel Macron qui n'écarte pas l'envoi de troupes au sol et ne veut mettre « aucune limite » dans le soutien à Kiev.

Le vote, sans valeur contraignante, est attendu vers 20H00 (19H00 GMT), avec une issue qui pourrait être favorable pour le gouvernement, grâce au soutien du parti de droite Les Républicains (LR). Il porte sur l'accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février. Conclu pour dix ans, il comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l'artillerie et de la défense aérienne.

En 2024, Paris promet de fournir « jusqu'à 3 milliards d'euros de soutien supplémentaire », un financement que pourraient interroger les oppositions alors que le gouvernement vient d'annoncer des coupes budgétaires dans les politiques nationales. « Notre sécurité a un prix », a répondu le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans le journal Le Parisien.

Deux ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le camp présidentiel entend pointer du doigt les « ambiguïtés » des partis d'extrême droite Rassemblement national (RN) et de la gauche radicale La France insoumise (LFI) à l'égard de la Russie.

Le président du RN Jordan Bardella, dont le parti caracole en tête dans les sondages pour le scrutin européen, a annoncé mardi que « le RN s'abstiendra »: « oui à un soutien à l'Ukraine mais non à une guerre avec la Russie », « une puissance nucléaire ». Il a évoqué par ailleurs des « lignes rouges » parmi lesquelles l'envoi de troupes au sol et l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'Union européenne.

Du côté de la gauche radicale, le député Manuel Bompard a accusé Emmanuel Macron de devenir le « leader du camp de la guerre », jugeant que ses propos sur le possible envoi de troupes étaient « une folie totale ».

Si ces déclarations ont suscité l'ire d'une partie de l'opposition, elles ont aussi créé des remous avec ses alliés. Le chef de l'Etat avait renchéri en appelant les Européens à « ne pas être lâches ». L'Allemagne a été particulièrement heurtée par ces sorties, qui visaient aussi implicitement ses propres lignes rouges, notamment sur les livraisons de missiles de longue portée. « Tant que l'Ukraine tient, l'armée française peut rester sur le territoire français », a affirmé de son côté lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon la traduction de BFMTV d'un entretien qu'il a accordé à cette chaîne de télévision et au journal Le Monde.

L'Assemblée nationale française se prononce mardi sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique qui s'annoncent tumultueux, à trois mois des élections européennes.L'aide à l'Ukraine est devenue un des thèmes clés de la campagne, particulièrement depuis les sorties du président français Emmanuel Macron qui n'écarte pas l'envoi de troupes au sol et ne...