Jour 65: le point sur la guerre entre Israël et le Hamas

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 65e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.

Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans le petit territoire palestinien. Au total, 137 personnes sont toujours captives, après une trêve fin novembre ayant permis des libérations en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, classé organisation terroriste notamment par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée mène des bombardements dévastateurs sur le territoire palestinien assiégé, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007. Parallèlement, les forces israéliennes mènent une vaste opération terrestre lancée le 27 octobre.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état samedi de 17.700 morts dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes et des jeunes de moins de 18 ans.

Voici les derniers développements:

"Paralysie"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré la "paralysie" des Nations unies face à la guerre, regrettant que le Conseil de sécurité n'ait pas voté en faveur d'un cessez-le-feu après un véto américain.

Médiation

Les efforts de médiation en vue d'une trêve "se poursuivent", a affirmé le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, dont le pays est un médiateur dans le conflit. Mais les bombardements israéliens incessants "réduisent les possibilités", a-t-il dit.

Combats, roquettes

L'aviation israélienne a mené des "raids très violents" près de Khan Younès (sud) et sur la route vers Rafah (sud), frontalière de l'Egypte, selon le Hamas. Au sol, les combats se déroulent principalement dans la région de Khan Younès, à Jabaliya (nord) et à Gaza-ville (nord), selon les protagonistes.

Les combattants palestiniens ont continué eux à tirer des roquettes en direction d'Israël, mais l'armée affirme que la plupart sont interceptées par son système anti-missile.

Drapeau israélien à Gaza

Des images publiées sur les réseaux sociaux samedi montrent le drapeau israélien hissé sur la place de la Palestine au centre de Gaza-ville.

Lazzarini accuse Israël

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a accusé Israël de préparer le terrain à l'expulsion massive des Palestiniens de Gaza vers l'Egypte, accusation rejetée par les autorités israéliennes.

"Si l'on continue dans cette voie (...) Gaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens", a-t-il dit dans le LA Times.

"Impact catastrophique"

Cette guerre a un impact "catastrophique" sur la santé, a affirmé dimanche Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les agents de santé "font de leur mieux dans des conditions inimaginables".

Tirs à la frontière israélo-libanaise

A la frontière avec le Liban, l'armée israélienne a fait état de deux soldats blessés dans des tirs de roquettes du sud du Liban vers le nord d'Israël. L'aviation a riposté par des raids sur "des cibles terroristes du Hezbollah", le mouvement libanais allié du Hamas.

Drones abattus

Une frégate française patrouillant en mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du Yémen, contrôlé par les rebelles Houthis, alliés du Hamas, qui ont menacé de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique.