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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Ce qu'il faut savoir ce matin : Israël poursuit son opération dans l'hôpital al-Chifa ; le Conseil de sécurité appelle à des « pauses » à Gaza


Au-dessus de la bande de Gaza, le 16 novembre 2023 au matin, de la fumée monte suite à de nouveaux bombardements israéliens. REUTERS/Alexander Ermochenko

Les soldats israéliens toujours déployés dans l'hôpital al-Chifa : L'armée israélienne poursuit jeudi son opération dans le principal hôpital de Gaza, un site où s'entassent des milliers de civils suscitant de vives inquiétudes et critiques. « Ce soir, nous menons une opération ciblée dans l'hôpital al-Chifa. Nous continuons d'aller de l'avant », a déclaré tard mercredi soir le major général Yaron Finkelman sur la chaîne Telegram de l'armée. L'armée israélienne a confirmé tôt jeudi à l'AFP que ses « soldats » étaient toujours déployés dans cet hôpital, le plus important de Gaza où se trouvent, selon l'ONU, environ 2.300 personnes (patients, soignants, déplacés). « Des bulldozers israéliens ont détruit certaines parties de l'entrée sud » de l'hôpital, a annoncé le ministère de la Santé de l'administration du Hamas dans un bref communiqué en arabe.
Israël accuse le Hamas d'utiliser l'hôpital al-Chifa comme base militaire, le site représentant un objectif majeur dans sa guerre contre le mouvement palestinien qui rejette ces accusations. L'armée israélienne affirme avoir trouvé « des munitions, des armes et des équipements militaires » du Hamas dans cet hôpital. Elle a publié des images de ce qu'elle affirme être des armes, des grenades et d'autres équipements découverts à al-Chifa. L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante ces affirmations.
L'armée israélienne « n'a trouvé ni armes ni équipement » militaire dans l'hôpital al-Chifa, assure le ministère de la Santé du Hamas, affirmant « ne pas autoriser » la présence d'armes dans ses établissements.

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Des dizaines de soldats israéliens, certains encagoulés, avaient fait irruption tôt mercredi dans cet hôpital, selon le journaliste collaborant avec l'AFP sur place. « Tous les hommes de 16 ans et plus, levez les mains en l'air et sortez des bâtiments vers la cour intérieure pour vous rendre », ont crié en arabe des soldats avant de se retirer, puis de se repositionner sur place. Et des soldats ont aussi fouillé des femmes et des enfants en pleurs, d'après le journaliste sur place. Dans les couloirs de l'hôpital, ils ont parfois tiré en l'air en allant de pièce en pièce.

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Le Conseil de sécurité de l'Onu appelle à des « pauses et des couloirs humanitaires » : Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des « pauses et des couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza. Ce texte, qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie), est aussi la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien.

Condamnations internationales du raid israélien : Ce premier raid sur cet hôpital a suscité des condamnations à l'international et des appels pressants pour protéger les civils palestiniens. Le président américain Joe Biden, soutien clé d'Israël dans sa guerre contre le Hamas, a appelé dans la nuit de mercredi à jeudi son allié à être « extrêmement prudent » dans la conduite de son opération à l'hôpital al-Chifa. Le président français Emmanuel Macron a condamné « avec la plus grande fermeté » les bombardements d'infrastructures civiles, tandis que le Quai d'Orsay a déclaré que la population palestinienne n'avait « pas à payer pour les crimes du Hamas ».
Martin Griffiths, responsable des opérations humanitaires d'urgence de l'ONU, s'est dit « horrifié » par l'annonce de « raids militaires » à l'hôpital al-Chifa, sur X. « La protection des nouveaux-nés, des patients, du personnel médical et de tous les civils doit primer sur toute autre préoccupation », et « les hôpitaux ne sont pas des champs de bataille », a-t-il ajouté sur le réseau social.

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Sur le front libano-israélien : Les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne se sont poursuivis mercredi. Plusieurs villages libanais ont été touchés par des obus israéliens.

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Accord pour une libération des otages : Alors que des pourparlers se tiennent sous médiation du Qatar, pour la libération des otages, Joe Biden s'est dit « relativement optimiste ». « Je ne veux pas m'avancer car je ne sais pas ce qui s'est passé au cours des quatre dernières heures, mais nous avons bénéficié d'une grande coopération de la part des Qataris », a-t-il dit. Dans un tweet en hébreu, publié dans la nuit de mercredi à jeudi, Emmanuel Macron a indiqué que la France mettait « tout son poids » pour libérer les otages.
Israël a décompté quelque 240 personnes enlevées par le Hamas, incluant des ressortissants étrangers, le jour de l'attaque du Hamas le 7 octobre. Une otage a accouché en captivité dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi l'épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
En Israël, la pression s'accentue sur le gouvernement Netanyahu alors que des proches d'otages ont entamé mardi à Tel-Aviv une marche de cinq jours pour réclamer un accord sur leur libération.

Appel au départ de Netanyahu : Sur le front politique, le chef de l'opposition Yaïr Lapid a appelé au départ de M. Netanyahu sans attendre la fin de l'opération militaire contre le Hamas dans la bande de Gaza. « Nous ne pouvons nous permettre de mener une longue campagne (militaire, ndlr) avec un Premier ministre en lequel la population n'a plus aucune confiance », a-t-il déclaré à la chaîne N12. M. Lapid n'a pas demandé la tenue de nouvelles élections mais appelé au remplacement de M. Netanyahu par un autre membre de son parti, le Likoud, qui a aussitôt qualifié de « honteuse » une telle proposition en « temps de guerre ».

Multiplication des manifestations à travers le monde : Des heurts ont opposé mercredi soir des dizaines de manifestants pro-palestiniens à la police, devant le siège national du Parti démocrate à Washington, obligeant la fermeture des bureaux du Congrès américain situés à proximité. La police japonaise a arrêté un homme jeudi après qu'une voiture a percuté une barrière à proximité de l'ambassade israélienne à Tokyo, et un policier a été blessé dans l'incident, ont rapporté plusieurs médias locaux.  Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a, par ailleurs, dû être exfiltré par la police d'un restaurant où il dinait mardi soir dans l'ouest du pays, en raison d'une manifestation pro-palestienne devant l'établissement, ont indiqué les autorités mercredi.

Le nord de Gaza est un champ de ruines : Depuis le 5 novembre, environ 200.000 Palestiniens, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), ont fui le nord de la bande de Gaza, transformé en champ de ruines. D'après l'Ocha, 1,65 des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés par la guerre.
Malgré une première livraison d'un peu plus de 23.000 litres de carburant mercredi via l'Egypte, l'ONU a averti que ses opérations d'aide à Gaza étaient « au bord de l'effondrement » et le chef des Affaires humanitaires des Nations unies a exhorté mercredi que cesse « le carnage à Gaza ».
Faute de carburant, l'opérateur de télécoms palestinien Paltel a annoncé mercredi « une suspension de tous les services de télécommunications sous quelques heures » et pourrait « menacer encore davantage la vie de la population de Gaza », a prévenu jeudi l'organisation Human Rights Watch.

Les forces américaines en Irak et Syrie visées par 55 attaques le mois écoulé : Les forces américaines déployées en Irak et en Syrie ont été la cible de 55 attaques le mois écoulé, dans lesquelles des dizaines de soldats ont été légèrement blessés, a déclaré le Pentagone. Dans ce contexte, un navire de guerre américain a ouvert le feu et détruit mercredi un drone qui se dirigeait sur lui en mer Rouge en provenance du Yémen, a annoncé le Pentagone. Le ministère de la Défense américain n'a pas précisé qui avait lancé l'engin mais un haut responsable des rebelles houthis, un mouvement soutenu par l'Iran, a déclaré que le drone leur appartenait.

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Rappel des bilans : Côté israélien, environ 1.200 personnes ont été tuées dans l'attaque menée par le Hamas, le 7 octobre, essentiellement des civils massacrés, selon les autorités. En représailles, Israël a juré d' »anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, soumise à un siège total. Les bombardements israéliens ont fait 11.500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.710 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

Les soldats israéliens toujours déployés dans l'hôpital al-Chifa : L'armée israélienne poursuit jeudi son opération dans le principal hôpital de Gaza, un site où s'entassent des milliers de civils suscitant de vives inquiétudes et critiques. « Ce soir, nous menons une opération ciblée dans l'hôpital al-Chifa. Nous continuons d'aller de l'avant », a déclaré...
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IL FAUT COMPRENDRE CLAIREMENT QUE L'ETAT D'iSRAËL VEUT LA TERRE, TOUTE LA TERRE, MAIS SANS SES HABITANTS. DANS UNPREMIER TEMPS, IL NE S'AGIT QUE DES TERRITOITRES PALESTINIENS. PREMIERE PRIORITE, LE GAZ. LA SUITE, SERA, ENCORE UNE FOIS, LE SUD DU LIBAN. iL Y A DE L'EAU. IL FAUT BIEN ARROSER LES PELOUSES DES COLONS. LE RESTE N'EST QUE BLA-BLA-BLA.

Joseph ADJADJ

21 h 23, le 16 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • IL FAUT COMPRENDRE CLAIREMENT QUE L'ETAT D'iSRAËL VEUT LA TERRE, TOUTE LA TERRE, MAIS SANS SES HABITANTS. DANS UNPREMIER TEMPS, IL NE S'AGIT QUE DES TERRITOITRES PALESTINIENS. PREMIERE PRIORITE, LE GAZ. LA SUITE, SERA, ENCORE UNE FOIS, LE SUD DU LIBAN. iL Y A DE L'EAU. IL FAUT BIEN ARROSER LES PELOUSES DES COLONS. LE RESTE N'EST QUE BLA-BLA-BLA.

    Joseph ADJADJ

    21 h 23, le 16 novembre 2023

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