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Dernières Infos - Conflit

Des patients "dans les rues sans soin" à Gaza, affirme un responsable palestinien

Une Palestinienne ayant trouvé refuge à l'hôpital al-Chifa prépare à manger, le 10 novembre 2023. Photo Khader Al Zanoun / AFP

Des patients "sont dans les rues sans soin" après les "évacuations forcées" de deux hôpitaux pédiatriques, accuse dimanche le directeur des hôpitaux de la bande de Gaza tenue par le Hamas, alors que l'armée israélienne dit avoir "sécurisé" des passages pour les civils.

"Les évacuations forcées des hôpitaux pédiatriques al-Nasr et al-Rantissi ont laissé des malades dans les rues sans soin" dans la ville de Gaza, a déclaré Mohammed Zaqout. "Nous avons totalement perdu le contact avec les soignants" de ces deux hôpitaux, a-t-il ajouté.

"Des soldats israéliens ont ouvert et sécurisé un passage pour permettre à la population civile d'évacuer, à pied et en ambulance, les hôpitaux al-Chifa, al-Rantissi et al-Nasr", avait indiqué plus tôt l'armée israélienne.

Au sujet d'al-Chifa, plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, M. Zaqout a décrit "une situation catastrophique", soulignant que "personne ne peut y entrer ou en sortir". "Il faut sauver les bébés prématurés", a-t-il encore plaidé alors que deux des 39 enfants dont les couveuses se sont arrêtées de fonctionner à al-Chifa sont déjà morts, selon médecins et ONG.

Israël avait annoncé samedi que ses soldats aideraient dimanche à l'évacuation de nouveaux-nés.

"Hors service faute de carburant"

"Les ambulances ne peuvent pas accéder à l'hôpital, surtout celles qui ont les équipements nécessaires pour transporter ces bébés, et aucun hôpital n'a la capacité de les recevoir, donc nous n'avons aucune indication que ces transferts peuvent être faits en toute sécurité", répond Melanie Ward, qui dirige l'ONG Medical aid for Palestinians (MAP), active dans le service néonatal d'al-Chifa. 

Depuis plusieurs jours, les responsables d'al-Chifa assurent que des dizaines de corps sont abandonnés aux abords de l'hôpital et dans sa cour. Un ambulancier d'al-Chifa, joint par téléphone, a rapporté à l'AFP que des ambulances avaient essuyé des tirs de snipers en tentant de les approcher.

"Nous avons demandé à pouvoir enterrer les corps, mais quiconque sort dans la cour de l'hôpital al-Chifa se fait tirer dessus", a redit M. Zaqout. Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, le ministère de la Santé du Hamas n'a "plus la capacité de fournir les bilans des morts et des blessés car nous ne pouvons pas accéder à eux". 

Le dernier bilan publié vendredi recensait plus de 11.000 morts depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a fait 1.200 morts.

Selon M. Zaqout, "l'occupant (israélien) a visé les abords de l'hôpital indonésien et de la maternité Mehdi", également dans la ville de Gaza. Il a encore plaidé pour l'entrée de carburant, alors que l'hôpital al-Quds, où sont réfugiés des milliers de déplacés, "est désormais hors service faute de carburant" pour ses générateurs, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.



Des patients "sont dans les rues sans soin" après les "évacuations forcées" de deux hôpitaux pédiatriques, accuse dimanche le directeur des hôpitaux de la bande de Gaza tenue par le Hamas, alors que l'armée israélienne dit avoir "sécurisé" des passages pour les civils.

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