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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Ce qu'il faut savoir ce soir : Discours de Hassan Nasrallah; déclarations de Blinken; bombardement à l'entrée du principal hôpital de Gaza


Des partisans du Hezbollah étaient rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth, ce vendredi 3 novembre, pour écouter le discours de Hassan Nasrallah. Photo Joao Sousa

Le discours de Nasrallah : Dans un discours très attendu, le premier depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, Hassan Nasrallah a fait porter vendredi aux Etats-Unis la responsabilité de la guerre en cours à Gaza. Il a également déclaré que « l’opération Déluge d’el-Aqsa est le résultat d’une décision palestinienne à 100% », que « le premier objectif est la cessation des hostilités et de la guerre contre Gaza. Le deuxième est la victoire de la résistance islamique à Gaza, et précisément du Hamas à Gaza. »

Sur le sujet qui intéressait le plus les Libanais, à savoir l’ouverture totale, ou non, d’un nouveau front, à la frontière israélo-libanaise, Hassan Nasrallah a déclaré : « Je le dis en toute transparence et avec un flou constructif : toutes les options sur le front (libanais) sont ouvertes et examinées et nous pourrons y recourir à tout moment ».


Point analyse : Le discours de Hassan Nasrallah qui était présenté depuis des jours, voire des semaines, comme un possible tournant dans la séquence qui a commencé le 7 octobre dernier a presque été un non-évènement. Si sur le fond, l’on pouvait s’attendre à ce que Hassan Nasrallah reste vague, c’est surtout la forme qui a surpris, le secrétaire général s’étant contenté de quelques phrases fortes dans un long discours finalement assez ennuyeux. Au delà de l'habituelle rhétorique anti-impérialiste et anti-sioniste, le discours a mis en lumière la volonté du Hezbollah et de l’Iran de ne pas s’impliquer davantage, au moins pour le moment, dans la guerre qui oppose Israël au Hamas. Nous vous proposons, ici, l'analyse à chaud, du discours de Hassan Nasrallah.

Vous pouvez également retrouver les principales déclarations du leader chiite ici.

« Ni le Hezbollah ni aucun autre acteur, étatique ou non, ne doit chercher à profiter du conflit entre Israël et le Hamas », a averti un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche vendredi, en réaction au discours de Nasrallah. « Nous n'entrerons pas dans une guerre des mots. Les Etats-Unis ne cherchent ni l'escalade ni l'élargissement du conflit que le Hamas a déclenché contre Israël », a ajouté ce porte-parole.

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Blinken en Israël et la question de « pauses humanitaires » : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dit vendredi avoir discuté de la mise en place de « pauses humanitaires » dans le conflit entre Israël et le Hamas avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « En ce qui concerne les pauses humanitaires, nous considérons qu'il s'agit d'un moyen de faciliter l'acheminement de l'aide, de s'assurer (...) que celle-ci atteigne les personnes qui en ont besoin », a déclaré le chef de la diplomatie américaine. « Nous considérons que c'est aussi un moyen de créer un meilleur environnement pour la libération des otages », a-t-il ajouté. M. Blinken s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec le Premier ministre israélien et après avoir participé à une réunion du cabinet de sécurité israélien.
Mais quelques minutes plus tard, Benjamin Netanyahu a exclu cette possibilité, refusant « une trêve temporaire sans la libération des otages » enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas. Selon l'armée israélienne, au moins 240 otages sont toujours aux mains du mouvement palestinien.
Antony Blinken a appelé à « faire plus » pour protéger les civils palestiniens, « pas seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie où la violence extrémiste contre les Palestiniens doit cesser et dont les auteurs doivent rendre des comptes ». La Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, est en effet en proie à une montée des violences depuis le début de la guerre. Plus de 140 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens selon l'Autorité palestinienne.
Antony Blinken a aussi assuré qu'Israël ne serait « jamais seul », et redit qu'Israël avait « le droit » et « l'obligation » de se « défendre » pour s'assurer que l'attaque du 7 octobre ne puisse « plus jamais se reproduire ». « En même temps, (...) la manière dont Israël s'y prend est importante », a-t-il cependant ajouté. Le chef de la diplomatie américaine a de nouveau plaidé pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Plus de détails ici

Vols de drones US au dessus de Gaza : Les Etats-Unis effectuent des vols de drones non armés au-dessus de Gaza pour contribuer aux efforts de localisation et de libération des otages aux mains du Hamas, a déclaré vendredi le Pentagone. Plus de détails ici

Reportage

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Bombardement à l'entrée du principal hôpital de Gaza Au moment où Israël poursuit ses opérations terrestres, encerclant Gaza-ville, le gouvernement du Hamas a annoncé qu'un bombardement israélien à l'entrée du principal hôpital de Gaza avait fait vendredi « des dizaines de morts et blessés », Une vidéo de l'AFPTV montre plusieurs corps et des blessés à côté d'une ambulance endommagée.
Des ONG mettent en garde contre l'arrêt des générateurs qui font fonctionner les hôpitaux, faute de carburant. Selon le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 14 hôpitaux sur 36 que compte la bande de Gaza ne fonctionnent plus. Plus de détails ici

Transfert forcé : Israël a commencé à renvoyer à Gaza des « milliers » de Palestiniens originaires du territoire qui travaillaient sur son sol avant le 7 octobre. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit « profondément inquiet ».

Macron annonce une « conférence humanitaire » à Paris : Emmanuel Macron a annoncé vendredi la tenue d'une « conférence humanitaire » le 9 novembre à Paris, affirmant que « la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils » alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.

La ville de Gaza encerclée : Après une semaine de combats acharnés dans le nord du territoire et de bombardements meurtriers, les soldats israéliens ont « achevé l'encerclement de la ville de Gaza », où se trouve le « centre de l'organisation terroriste Hamas », a annoncé jeudi soir le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.
« Nous sommes au cœur de la campagne (militaire), nos succès sont impressionnants », s'est félicité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi lors d'une visite sur une base militaire près de Tel-Aviv. Le dirigeant a toutefois reconnu que l'opération est « difficile » et qu'Israël enregistre des « pertes douloureuses ». L'armée a fait état de 332 soldats tués depuis le 7 octobre.

Des vidéos postées par le Hamas montrent des combattants du groupe islamiste surgissant de tunnels pour attaquer les chars israéliens dont la progression est rendue difficile par les destructions. Pour la branche armée du Hamas, « Gaza constituera une malédiction pour Israël ». Les Israéliens doivent s'attendre au « retour de davantage de (leurs) soldats dans des sacs noirs », a averti jeudi le porte-parole des brigades al-Qassam.

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Bilans : Selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas jeudi, 9.227 personnes, dont 3.826 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En Cisjordanie occupée, six Palestiniens ont été tués vendredi par l'armée israélienne. Plus de 140 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après l'Autorité palestinienne.

Côté israélien, plus de 1.400 personnes selon les autorités ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas, et plus de 240 personnes ont été prises en otage ce jour-là, d'après les autorités israéliennes. Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Jeudi, l'armée a indiqué que 332 soldats israéliens avaient été tués depuis le début de la guerre.

-Sur les risques de débordement du conflit, nous vous proposons les articles suivant : 

Ce repère de Laure-Maïssa Farjallah : Ce que signifie la déclaration de guerre des houthis à Israël

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Et également cet entretien, réalisé par Laure-Maïssa Farjallah : « Pour l'Iran, le Hamas n'est qu'un pion jetable dans le grand jeu d'échecs contre Israël »

Le discours de Nasrallah : Dans un discours très attendu, le premier depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, Hassan Nasrallah a fait porter vendredi aux Etats-Unis la responsabilité de la guerre en cours à Gaza. Il a également déclaré que « l’opération Déluge d’el-Aqsa est le résultat d’une décision palestinienne à...
commentaires (1)

Lool comme pronostiquer pas de guerre !!!

Bery tus

19 h 18, le 03 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Lool comme pronostiquer pas de guerre !!!

    Bery tus

    19 h 18, le 03 novembre 2023

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