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Dernières Infos - France

Paris: la police tire sur une femme qui tenait des propos menaçants

Un policier en France. Photo d'illustration AFP

Des policiers ont ouvert le feu mardi à Paris sur une femme qui a tenu des propos menaçants et a crié « Allah Akbar ! » dans un train de banlieue, la blessant grièvement, dans un contexte de tensions en France après un attentat à Arras, dans le nord, et la guerre entre Israël et le Hamas.

Les faits ont eu lieu en début de matinée.

La police a été prévenue par des appels de passagers mentionnant une femme « intégralement voilée » qui « proférait des menaces » dans un train, a raconté à l'AFP une source policière.

« +Vous allez tous y passer !+, +Allah Akbar !+, +Boum+ ! », a-t-elle lancé selon des témoins cités par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.

La police a ensuite réussi à « isoler » la femme à la station Bibliothèque François Mitterrand dans le sud-est de Paris, qui a été évacuée, a ajouté cette source.

Les policiers lui ont « demandé de s'asseoir au sol », a expliqué le préfet. Mais la femme s'est relevée et s'est « dirigée vers les fonctionnaires de police ».

Ils lui ont alors « adressé des sommations », lui demandant de ne pas bouger et de montrer ses mains, pour vérifier qu'elle n'avait pas d'arme mais elle a « refusé d'obtempérer à ces sommations », a poursuivi M. Nuñez.

Deux policiers ont alors tiré à huit reprises, a précisé le parquet qui avait initialement évoqué le tir unique d'un policier.

La femme a été grièvement blessée à l'abdomen et hospitalisée. Son « pronostic vital est engagé », a précisé le parquet.

Les vérifications ont permis d'établir qu'elle n'avait ni explosifs, ni arme sur elle, a précisé la source policière.

Cette femme, âgée de 38 ans, avait déjà été interpellée en juillet 2021, notamment par des militaires de l'opération de surveillance des lieux publics « Sentinelle ».

Ce jour-là, revêtue « également d'un voile intégral » et munie d'un « tournevis », elle avait tenu des « propos à caractère religieux » avec une « attitude menaçante », a expliqué M. Nuñez.

Un temps placée en garde à vue, elle avait ensuite été « internée » car souffrant de « troubles psychiatriques », a-t-il ajouté.Elle n'avait pas fait l'objet d'une fiche pour radicalisation, contrairement à ce que des sources policières ont dit dans un premier temps.

L'identité de cette femme, qui a donné son nom à l'hôpital mais n'avait pas de papiers d'identité sur elle, doit encore être confirmée.

Climat de tensions

Deux enquêtes ont été ouvertes. L'une, confiée à la police judiciaire parisienne pour « apologie, menaces de mort et acte d'intimidation sur un dépositaire de l'autorité publique ».

L'autre a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, et concerne les tirs des policiers, comme c'est le cas lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Cette affaire intervient dans un contexte de tensions en France, en raison de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas et après l'assassinat de l'enseignant Dominique Bernard à Arras le 13 octobre par un jeune fiché pour radicalisme islamiste.

Depuis cette attaque, la France a relevé au maximum le niveau d'alerte du plan Vigipirate contre les attentats, le faisant passer à « urgence attentat ».

Des alertes à la bombe ont depuis lors visé des dizaines de lieux en France, conduisant à de multiples évacuations d'aéroports, de gares ou de sites touristiques comme le château de Versailles.

Au total, cent alertes à la bombe ont visé des aéroports français depuis le 18 octobre, a déclaré mardi le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.

Depuis le 7 octobre, date de la sanglante attaque du Hamas en Israël qui a déclenché une riposte de ce pays dans la bande de Gaza, « 857 actes antisémites » ont été recensés en France et « 425 » personnes ont été interpellées, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Il y a également eu « 5.916 signalements » d'actes antisémites sur la plateforme en ligne Pharos, a-t-il ajouté.

La Première ministre Elisabeth Borne a condamné mardi « avec la plus grande fermeté » ces « agissements ignobles » et affirmé que l'exécutif « ne laisser(ait) rien passer ».

Des policiers ont ouvert le feu mardi à Paris sur une femme qui a tenu des propos menaçants et a crié « Allah Akbar ! » dans un train de banlieue, la blessant grièvement, dans un contexte de tensions en France après un attentat à Arras, dans le nord, et la guerre entre Israël et le Hamas.Les faits ont eu lieu en début de matinée.La police a été prévenue par des...