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Dernières Infos - Guerre Hamas - Israël

Perspective d'une offensive terrestre israélienne à Gaza : le point analyse d'Élie Fayad


Perspective d'une offensive terrestre israélienne à Gaza : le point analyse d'Élie Fayad

Des soldats israéliens rassemblés aux abords de la bande de Gaza, le 19 octobre 2023. REUTERS/Ronen Zvulun

-Depuis le début des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, dans la foulée du « Déluge d’al-Aqsa », l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, il est question d’une offensive terrestre que préparerait l’armée de l’Etat hébreu dans l’enclave. Près de deux semaines après le début des hostilités, cette offensive n’a pas encore commencé, mais sa perspective est largement évoquée. Dans quels objectifs, sachant que le président américain Joe Biden, sans s’opposer à aucun moment au principe d’une telle offensive, a semblé souhaiter que l’ampleur en soit limitée, tant dans la nécessité d’épargner autant que possible les civils que dans la durée de l’occupation du territoire par Israël.

-Le gouvernement israélien pourrait se contenter d’une expédition punitive contre le Hamas, de quoi satisfaire son opinion publique en affaiblissant le mouvement islamiste (un objectif déjà entamé dans le cadre de la campagne aérienne, des cadres de la formation palestinienne ayant été tués dans les raids) et, surtout, en dissuadant de futures attaques du type « déluge d’al-Aqsa ».

-Il pourrait aller plus loin en s’efforçant de démanteler l’organisation, voire de « l’éradiquer », comme cela a été dit et redit par des responsables israéliens.

-Enfin, les adversaires d’Israël lui prêtent l’intention de vouloir provoquer un déplacement global de la population de Gaza (plus de 2 millions d’habitants), une option maximaliste difficile à faire avaler à la communauté internationale, si tant est qu’elle soit envisagée, et qui, d’ores et déjà, est catégoriquement rejetée par les Etats arabes voisins.

-En tout état de cause, un rappel s’impose dès lors qu’on parle de démantèlement d’une organisation bien implantée sur un territoire. Durant l’été de 1982, l’armée israélienne était intervenue au Liban dans le but d’y mettre fin à la présence de l’OLP. Malgré les moyens mis en œuvre et l’occupation directe de plus du tiers du territoire libanais, malgré aussi le fait que la centrale palestinienne se trouvait sur un territoire qui n’est pas le sien et qu’une grande partie de l’opinion libanaise était à l’époque favorable à cet objectif, celui-ci ne sera atteint que partiellement, le leader historique de l’OLP Yasser Arafat parvenant à regagner le Liban avec son état-major quelque temps après leur départ forcé de Beyrouth, sous haute surveillance internationale. Il faudra attendre plus d’un an avant que la Syrie de Hafez el-Assad ne réussisse à le déloger définitivement de Tripoli, dans le Nord du Liban, où il avait installé son nouveau QG.                            

-Depuis le début des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, dans la foulée du « Déluge d’al-Aqsa », l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, il est question d’une offensive terrestre que préparerait l’armée de l’Etat hébreu dans l’enclave. Près de deux semaines après le début des hostilités, cette offensive n’a pas encore commencé, mais sa...