Un avion cargo émirati en train d'être chargé d'aide humanitaire destiné à la bande de Gaza, à Dubaï. Karim SAHIB/AFP
-Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans une frappe israélienne sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Dans un communiqué, il fait état de « 200 à 300 martyrs », tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville. « Des centaines de victimes se trouvent dans les décombres », a ajouté le ministère du Hamas, sans préciser si elles étaient mortes ou blessées. Interrogé sur ces informations lors d'un point presse, le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a déclaré « ne pas encore disposer de tous les détails ».
-La tension reste vive, au Liban-Sud, ce mardi. En soirée, le Hezbollah a affirmé dans un communiqué que ses combattants avaient ciblé, dans la journée, à l'aide de roquettes, des militaires israéliens rassemblés dans la caserne de Branit en Israël, faisant un mort et un blessé. Le Hezbollah également annoncé la mort de cinq de ses combattants. La Croix-Rouge libanaise a par ailleurs indiqué avoir récupéré les corps de quatre victimes des bombardements israéliens à Aalma el-Chaab, au Liban-Sud. L’armée israélienne a, pour sa part, déclaré avoir tué quatre personnes qui tentaient de s'infiltrer en Israël depuis le Liban. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) annonçait, elle, avoir hébergé des civils ces derniers jours dans l'un des sites.
-Face à cette succession de développements, le Liban officiel semble avoir commencé à s’activer. Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, se sont entretenus avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Parallèlement, la MEA a indiqué avoir parqué cinq avions à Istanbul de manière « préventive ».
-Dans le sud de la bande de Gaza, le passage de Rafah était toujours fermé mardi soir, bloquant les titulaires de passeports étrangers qui veulent sortir de l’enclave avant l’offensive israélienne annoncée, et les camions remplis d’aide humanitaire qui attendent, du côté égyptien de la frontière, de pouvoir entrer. Dans le même temps, Israël a continué de bombarder le nord de l’enclave mais aussi le sud du territoire, où l’armée israélienne a pourtant exhorté les Gazaouis du Nord à se réfugier.
Les bombardements de mardi ont fait des dizaines de morts. Parmi eux, un autre journaliste palestinien, Mohammad Baloucha, tué avec sa famille.
Presque déconnectés du reste du monde, les survivants de l’enclave manquent d’électricité, d’eau et de nourriture, tandis que les organisations internationales évoquent une catastrophe humanitaire.
Le dernier bilan humain de la guerre fait état d’environ 3.000 morts et plus de 12.500 blessés côté palestinien et d'au moins 1.400 israéliens.
-Côté iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a promis qu’Israël « fera face à une autre onde de choc » de la part du « front de résistance » si ses « atrocités » ne cessent pas à Gaza.
-Plus tôt dans la journée, le roi Abdallah de Jordanie avait aussi mis en garde mardi contre toute tentative de pousser les réfugiés palestiniens vers l'Égypte ou la Jordanie.
Abdallah II a aussi convoqué un sommet quadripartite demain mercredi à Amman, avec le président américain Joe Biden – attendu mercredi en Israël -, son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le président français Emmanuel Macron envisage, lui aussi, un déplacement au Moyen-Orient.
-Enfin Israël affirme être déterminé à mener son offensive terrestre qu’elle déclare depuis le week-end, malgré les menaces de l’Iran et du numéro 2 du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, qui a aussi pris la parole mardi. Le Pentagone a lui, déclaré que 2.000 membres de l'armée américaine avaient été placés en état d'alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël, tandis que le commandement du CENTCOM a atterri en Israël en milieu de matinée.