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Dernières Infos - France

Interdiction d'une manifestation contre les violences policières à Paris

Un policier en France. Photo d'archives AFP

La justice française a confirmé l'interdiction d'une manifestation contre les violences policières prévue samedi à Paris, alors que le pays est encore marqué par une récente vague d'émeutes. Celles-ci s'étaient produites dans de nombreuses villes de France après la mort le 27 juin d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier auquel il voulait se soustraire.

"La préfecture de police, confortée par les juges des référés du tribunal administratif de Paris, empêche tous canaux d'expression démocratique de revendications parfaitement légitimes", a réagi l'avocate Lucie Simon au nom des organisateurs, la Coordination nationale contre les violences policières, composée d'une cinquantaine d'organisations dont les partis La France Insoumise (gauche radicale), EELV (écologistes) et le syndicat CGT.

"Une telle décision laisse un goût amer d'incompréhension chez les organisateurs, se sentant muselés dans leur droit le plus fondamental d'expression", a-t-elle ajouté. Sollicitée par l'AFP, la préfecture de police "prend acte" de la décision de justice et "rappelle que la manifestation est interdite".

Sur les réseaux sociaux, la Coordination nationale contre les violences policières critique un "tribunal administratif aux ordres" du ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier avait annoncé mercredi l'interdiction de ce rassemblement, ainsi que de toute autre "manifestation en lien direct avec les émeutes" jusqu'au 15 juillet inclus.

Lors de l'audience devant le tribunal administratif samedi, Me Lucie Simon a dénoncé "une consigne générale et donc illégale" d'interdiction des manifestations. "Si on veut juguler la colère, il faut canaliser son expression démocratique", a-t-elle plaidé.

Pour le représentant de la préfecture de police à l'audience, le problème "n'est pas l'objet de la manifestation mais la possibilité que des individus violents" y soient présents. Et ce dans un contexte de "faible disponibilité des forces de l'ordre" après les récentes nuits de violences urbaines et la mobilisation d'un important dispositif de sécurité jeudi et vendredi pour la fête nationale du 14 juillet.

La préfecture de police avait déjà interdit la semaine dernière une précédente manifestation à Paris visant à honorer la mémoire d'Adama Traoré, un jeune homme décédé peu après son arrestation par des gendarmes, en juillet 2016. En dépit de cette mesure préfectorale, environ 2.000 personnes s'étaient rassemblées samedi dernier.


La justice française a confirmé l'interdiction d'une manifestation contre les violences policières prévue samedi à Paris, alors que le pays est encore marqué par une récente vague d'émeutes. Celles-ci s'étaient produites dans de nombreuses villes de France après la mort le 27 juin d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier auquel il...