Un groupe de proches des victimes des explosions meurtrières au port de Beyrouth, qui s'est désolidarisé il y a plusieurs mois du groupe principal, s'en est à nouveau pris au juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur le drame jeudi, et l'a appelé à se dessaisir du dossier, lors d'un sit-in devant le siège du Parlement.
Cet appel intervient alors qu'un autre groupe, qui soutient le magistrat Bitar, ainsi que plusieurs députés, ont manifesté devant le Parlement dans la matinée afin de réclamer une reprise de l'enquête, bloquée depuis des mois en raison de manoeuvres politiques..
Devant les médias, M. Hoteit, qui a adressé de virulentes critiques au juge Bitar, a aussi lancé une violente charge contre le magistrat Jad Maalouf, qui a déjà été entendu par la justice dans cette affaire mais contre lequel aucune poursuite n'a été lancée. Ibrahim Hoteit a également plaidé en faveur de la libération des personnes "détenues" dans le cadre de l'enquête, "dont la culpabilité présumée n'a toujours pas été prouvée".
Plusieurs responsables du port, notamment le directeur général des douanes, Badri Daher (proche du Courant patriotique libre), sont toujours placés en détention provisoire — certains depuis août 2020 — pour les besoins de l'enquête.
Mercredi, le juge Tarek Bitar a rencontré une délégation judiciaire française venue au Liban pour enquêter sur la mort de deux citoyens français lors du drame. Selon une source judiciaire, le magistrat "a refusé d'informer la délégation française des détails de l'enquête ou de lui fournir le moindre document, arguant du fait que son travail est suspendu".
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