La diplomatie iranienne a appelé lundi à la formation d'un gouvernement "fort et national" au Liban, où les tractations entre le président libanais Michel Aoun, qui quittera ses fonctions à minuit, et le Premier ministre désigné Nagib Mikati, ont été marquées depuis des mois par des tensions entre les deux hommes.
Dans un point presse, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani a espéré que le Liban et "tous les mouvements politiques dans le pays, sur la base des intérêts nationaux", pourront former un cabinet "fort et national", selon des propos rapportés par l'agence officielle IRNA.
Une déclaration en réponse à une question de la presse, qui intervient alors que le Liban est sur le point de connaître, pour la première fois de son histoire, une vacance totale au niveau de l'exécutif, aucun président n'ayant été élu pour succéder à Michel Aoun, et le cabinet sortant de Nagib Mikati étant chargé d'expédier les affaires courantes depuis les législatives de mai.
Plus tôt dans la journée, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, chef de la communauté dont devra être issu le futur chef de l'Etat, avait reçu l'ambassadeur iranien à Beyrouth, Mojtaba Amani, avec qui il a discuté des "derniers développements".
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