Ils sont déjà prêts à lui dire au revoir. Des partisans du président libanais Michel Aoun ont commencé samedi à installer des tentes près du palais présidentiel de Baabda, pour être aux premières loges au moment du départ du chef de l'État, qui quittera le palais dimanche un jour avant la fin de son mandat, le 31 octobre. Il se rendra à sa résidence de Rabieh, dans le caza du Metn.
Plusieurs médias locaux montrent des photos et des vidéos de dizaines de tentes, couleur orange et gris, alignées à même le sol entre les arbres. Des photos du président Aoun et des drapeaux du Courant patriotique libre (CPL), le parti fondé par le chef de l'Etat, ont également été installés.
Il y a quelques semaines, le CPL avait appelé ses sympathisants à participer à une "procession populaire" pour le départ de Michel Aoun, afin de le suivre "dans son retour parmi les siens, dans l'honneur et la dignité".
À plusieurs reprises, le chef de l'État avait laissé planer le doute sur son intention réelle de quitter le palais présidentiel, notamment en déclarant qu'il quitterait le palais "si la situation est normale et que personne ne cherche à nuire". Des débordements sécuritaires sont à craindre au regard de l'impopularité du président auprès de nombreux Libanais, son mandat ayant été marqué par une grave crise financière qui a débuté en 2019 et l'explosion meurtrière au port de Beyrouth en août 2020.
À la veille de son départ, le chef de l'État multiplie les interviews et prises de parole. Il a déclaré samedi à l'agence Reuters qu'il craignait un "chaos constitutionnel" au Liban, étant donné qu'aucun successeur ne lui a été trouvé et que le gouvernement sortant de Nagib Mikati expédie toujours les affaires courantes depuis mai dernier.
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