Accord trouvé pour assurer le courant électrique aux stations de traitement des eaux

Un accord a été trouvé pour approvisionner les stations de traitement des eaux au Liban-nord en courant électrique, a annoncé mardi le ministre sortant de la Santé Firas Abiad alors que des inquiétudes se font ressentir sur une possible propagation du choléra dans le pays, 18 cas ayant été recensés au total selon le dernier bilan après l'identification de quatre nouveaux cas lundi à Ersal, dans la Békaa.

Le Liban avait enregistré un premier cas jeudi dernier. Il s'agissait du premier depuis 1993. L'apparition du choléra au Liban résulte probablement de la sévère épidémie en cours dans la Syrie voisine, qui a traversé la frontière libano-syrienne poreuse, avait déclaré M. Abiad la semaine dernière.

"Un accord a été trouvé pour assurer le courant électrique aux stations de traitement et de distribution des eaux dans le Nord du Liban, en concertation avec le ministère de l'Intérieur et des associations", a annoncé le ministre sortant mardi. Lors d'une prise de parole depuis le Grand Sérail, M. Abiad a également indiqué qu'une réunion aurait lieu mercredi au même endroit avec les organisations non gouvernementales engagées dans les aides aux réfugiés syriens présents sur le sol libanais.

Le ministre a de nouveau appelé ces associations à "assumer leurs responsabilités", lui qui avait critiqué durant le week-end "un recul des aides de la part de nos partenaires internationaux, sous de nombreux prétextes [...] Bien sûr, nous n'acceptons pas ces excuses, car nous estimons que la résolution de la question des déplacés qui dure depuis 11 ans ne relève pas de la seule responsabilité du Liban, mais aussi et en premier lieu de la communauté internationale", avait-il lancé, en allusion à la guerre en Syrie débutée en 2011.

Le système de santé libanais a été durement touché par la crise financière qui frappe le pays depuis trois ans, ainsi que par la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, qui a détruit des infrastructures médicales essentielles dans la capitale. Le ministre Abiad a estimé que, malgré l'aide humanitaire fournie par les pays donateurs, le secteur sanitaire aurait du mal à faire face à une épidémie de grande ampleur.