Tirs contre une patrouille de l'armée à Tripoli : cinq arrestations

Une patrouille de l'armée libanaise, qui menait des perquisitions liées à l'agression au couteau, dans la matinée, d'un soldat en poste à Tripoli (Liban-Nord), a essuyé des tirs dans la journée de samedi, rapporte la troupe dans un communiqué.

Lors de ses opérations dans la grande ville du Nord, une patrouille qui saisissait la voiture d'un suspect de la même famille que l'agresseur ayant assené plusieurs coups de couteau à un soldat a essuyé des tirs et des jets de pierres, selon le texte publié par l'armée. Deux kalachnikovs, un fusil d'assaut M16 et des munitions se trouvaient dans le véhicule. Des militaires ont par ailleurs effectué des descentes dans des appartements dans lesquels se seraient réfugiés des tireurs présumés et arrêté cinq personnes. Un lance-roquettes RPG, quatre roquettes et deux kalachnikovs ont été saisies lors de ces descentes.

A l'aube samedi, un proche des migrants clandestins noyés en avril dernier au large de Tripoli a été tué par balles par l'armée après avoir poignardé un militaire qui se trouvait dans un poste de la troupe au quartier de Rifa. L'agresseur souffrait d'une maladie mentale, selon un de ses proches, et il est le frère d'une femme toujours portée disparue suite au naufrage, il y a plus de deux mois, d'une embarcation de migrants au large de Qalamoun. Les familles des victimes et disparus réclament depuis des semaines que les corps de leurs proches soient repêchés. L'armée a été accusée par certains d'entre eux d'avoir provoqué le naufrage tandis que la troupe estime que, sans son intervention, aucun des passagers de l'embarcation de fortune n'aurait survécu.