Des parents d'étudiants à l'étranger manifestent à Tripoli

Des parents d'étudiants libanais à l'étranger ont manifesté, samedi matin, sur la place Al-Nour, à Tripoli (Nord), sur fond de grave crise économique qui affecte ces jeunes et leurs familles, rapporte notre correspondant Michel Hallak.

Les manifestants ont appelé à "protéger les étudiants à l'étranger, ne pas gâcher leur avenir et empêcher qu'ils ne soient chassés de leurs établissements". 

Un des dirigeants du mouvement a demandé au président de la République, Michel Aoun, de signer la loi sur le "dollar étudiant", ce qui lui permettrait d'être publiée au Journal officiel et autoriserait les transferts en devises au taux officiel couvrant les frais d'études et de vie de ces jeunes. Il a également imploré le Premier ministre, Nagib Mikati, de s'assurer de l'application de cette loi.

Le cortège s'est ensuite dirigé vers le domicile tripolitain du chef du gouvernement, brandissant des pancartes et criant des slogans. Ils ont été rejoints par des militants anti-pouvoir issus de la révolte populaire du 17 octobre 2019.

Le Parlement a approuvé le 7 décembre 2021 un amendement, revêtu du caractère de double urgence, à la loi sur le "dollar étudiant" (n° 193), mais ce texte n'a toujours pas été signé par le chef de l'Etat. 

La loi sur le "dollar étudiant" stipule que les banques commerciales doivent permettre aux titulaires de comptes de transférer jusqu'à 10.000 dollars au taux officiel de 1.507 livres libanaises pour un dollar américain aux étudiants qui ont quitté le Liban pour étudier à l'étranger avant 2020. Avant d'être amendée, la loi n'autorisait ces transferts que pendant l'année universitaire 2020-21. L'amendement à cette loi, une fois signé, la rendrait applicable à toutes les années académiques futures, tant que les étudiants sont partis avant 2020.